Né à Long Island (New York) en 1904 d'un père dramaturge/lyricien et d'une mère qui a joué dans des comédies musicales de Broadway, le jeune Edgar DeLange Moss, surnommé Eddie était un artiste dans l'âme. Après avoir obtenu son diplôme de l'Université de Pennsylvanie en 1926 et âgé d’environ vingt-deux ans, il se rend à Hollywood où il passera cinq ans dans le cinéma comme acteur et cascadeur dans des films muets et parlants. Pendant cette période, il a joué dans pas moins de vingt-quatre comédies des studios Universal. Il y est lancé comme boxeur dans un tournage. Pendant une année entière, il a sauté des ponts et des trains à toute allure dans le rôle du sosie de Reginald Denny.
L'écriture de paroles a toujours été une passion pour Eddie, il passe alors la plus grande partie son temps libre en Californie à travailler sur des chansons.
En 1932, il décide de se consacrer pleinement à l’écriture de paroles de chansons et retourne à New-York avec plus de cent paroles en main. L'une d'entre elles, What Are Little Girls Made Of, qu’il travaillera avec Harry Frankel et J. Russel Robinson, sera chantée par Ethel Shutta[3] et lui vaut un contrat avec la grande maison d'édition musicale Irving Mills, pour laquelle il écrit des paroles à succès qui deviendront des classiques américains[4].
Le titre sera ensuite enregistré par son groupe Eddie DeLange And His Orchestra en 1938, chez His Master's Voice, puis Bluebird (label lancé par RCA Victor en 1932). Il sera encore repris en 1939 par Orrin Tucker and his Orchestra[5] avec les chœurs de Bonnie Baker & The Bodyguards.
Très en verve, et galvanisé par l’accueil qui est réservé, il écrit les paroles de Solitude de Duke Ellington, de Haunting Me avec Josef Myrow, et de I Wish I Were Twins avec Frank Loesser et Joseph Meyer[4]. Ces trois chansons et Moon Glow, grand succès de 1934 avec une musique de Will Hudson. forgent définitivement sa carrière d’auteur parolier : au cours des 14 premiers mois de sa carrière d'auteur, Eddie DeLange connait quatre succès solides et remporte ainsi le prix d'excellence de l'ASCAP quatre fois de suite.
« Moon Glow » sera modifié orthographiquement dans les répertoires et publications en « Moonglow » : le titre connaîtra une seconde vie en 1955, lorsque George Duning le fera réenrgistrer par le The Columbia Studio Orchestra pour l’intégrer comme thème pour le film Picnic.
En 1936, il devient célèbre en tant que leader de l'un des premiers groupes associés à l'ère du swing, le Hudson-DeLange Orchestra avec un crédo la jeunesse : l'âge moyen de l'orchestre Hudson-DeLange y était de vingt-deux ans. L'entreprise commune avec le compositeur/arrangeur Will Hudson est née de leur relation antérieure en tant qu'équipe d'écriture de chansons.
Entre 1935 et 1938, le Hudson-DeLange Orchestra, malgré son programme de tournées très chargé, enregistre plus de cinquante chansons pour Brunswick Records[4], dont beaucoup sont des compositions originales. Pendant cette période de trois ans au milieu des années 1930, le groupe joue plus de deux cents fois dans des salles de bal en Nouvelle-Angleterre et dans le Midwest[4]. Il se produit aussi dans la salle Terrace de l'ancien hôtel New Yorker, qui est devenu plus tard une vitrine pour l'orchestre Benny Goodman.
La chanteuse Ruth Gaylor, née à Brooklyn, chante et enregistre avec le Hudson-DeLange Orchestra de 1935 à début 1937 avant de rejoindre le groupe de Mitchell Ayres, puis Bunny Berigan vers le milieu de 1938.
Eddie DeLange décide de quitter le groupe en avril 1938 pour former son propre orchestre qu’il dirigera lors de plusieurs tournées[4].
Ce nouveau groupe présente et met en vedette une nouvelle chanson, At Your Beck And Call, une collaboration avec Buck Ram, le jeune compositeur de musique qui allait devenir célèbre en tant que manager du groupe vocal de rock and roll des années 50, The Platters.
Le nouvel orchestre Eddie DeLange a joué dans plusieurs clubs new-yorkais et a été présenté pendant un certain temps au Dole Pineapple Show de la radio CBS[4], derrière le comédien Phil Baker et les Andrews Sisters[4].
Durant une série de 41 semaines entre 1937 et 1939, il s’est retrouvé toujours au moins une chanson d'Eddie DeLange en tête du Hit-parade de la radio "Your Hit Parade" chaque semaine sauf une[4].
Durant plusieurs années et notamment en 1939, Eddie Delange and his Orchestra donnent des concerts avec la vocaliste Elise Cooper[6]. Ils sont engagés pour la première d’une nouvelle revue par les Baker’s comedy de Phil Baker (sponsorisé par Young & Rubicam et Dole) et retransmises par la radio WABC (CBS Networks). Le groupe ne donne pas satisfaction tout comme The Andrews Sister, Harry Mac Laughton[7] et tous se voient renvoyés. Selon The Billboard du : «Le traitement de "Begin the beginning" des Andrews’(sisters) était très réussi par Jim Dandy, et la voix de Miss Cooper était assez bonne. Delange déçu, apparemment concentré, à produire un bruit de cuivre. Cela ne devrait pas durer, car le leader a trop de choses à faire. »
Son titre Shake Down the Stars de 1940 devient le succès de Glenn Miller et sera repris plus tard par Frank Sinatra.
Au sommet de sa carrière dans les années 1930 et 1940, Eddie DeLange a été reconnu pour son double succès en tant qu'auteur lyrique et chef d'orchestre.
En 1941, on lui a aussi demandé de mettre des mots sur l'immortel String Of Pearls[4] : De Lange collabore avec Jerry Gray sur une chanson qui deviendra à elle-seule, synonyme de Glenn Miller et du Glen Miller Orchestra.
Par la suite, le cinéma lui fait des appels du pied pour revenir sur des longs métrage en tant que parolier de la bande son. Avec Larry Markes et Dick Charles, De Lange a contribué à l’écriture du titre Along the Navajo Trail au film Don't Fence Me In de 1942.
En 1944, DeLange et sa femme depuis un an, le mannequin new-yorkais Marge Lohden, s'installent à Los Angelès où il entame une nouvelle période de carrière très productive en écrivant des chansons qui se retrouvent dans des films[4] tels que :
En 1945, il écrit les lyriques de la comédie musicale From "Watch out, angel ! de David Alison. Les musiques sont de Josef Myrow. la comédie fait sa première le , au Current Theatre de San Francisco, Californie. Le titre Co-op-Hoo-Ray-Shun est interprétée par Barbara Perry, elle est accompagnée par l’ensemble Danny Jackson.
Avec le tromboniste de jazz Jack Jenney (qu’on connait pour avoir joué dans les orchestres de Glenn Miller, Benny Goodman et Artie Shaw, vers 1945, il écrit le titre The Man with the Horn, composition musicale qui sera terminée après la mort de Jenney (le 16 décembre 1945) par sa jeune épouse Bonnie Lake, future grande auteure compositrice et âgée alors de 29 ans afin de rendre hommage à son défunt mari. Le titre sera enregistré finalement la première fois en 1946 par Boyd Raeburn and His Orchestra, puis par Harry James And His Orchestra une sortie en janvier 1947. Il sera suivi de nombreuses reprises notamment par Anita O’Day, Nina Simone, jusque dernièrement en 2005 par Cheryl Bentyne[8],.
Deux ans avant sa mort, il écrit avec Louis Alter pour ce film son titre favori Do You Know What It Mean to Miss New Orleans. Fin novembre 1948, l’état de santé d’Eddie DeLange se dégrade brusquement.
Le père d’Eddie Delange, Louis DeLange, était un dramaturge ayant écrit The Gay Mr Lightfoot, The globe trotter et Pousse Café, qui fut le premier spectacle Weber and Fields à New-York[9].
Sa mère, Selma Mantell, était une Ziegfeld beauty que l’on peut traduire par l’expression une icône des rôles secondaires de comédies musicales et une danseuse de revue dansante et chantante[9]. Elle fera une partie de sa carrière aux Ziegfeld Follies[12], série de productions théâtrales de Broadway à New York de 1907 à 1931 conçues et créées par Florenz Ziegfeld. Ce dernier se fera construire un théâtre en 1927 : le Ziegfeld Theatre qui sera démoli en 1966 malgré des protestations importantes.
En 1912, alors qu’il est âgé de 8 ans environ, sa mère Selma Mantell joue dans la comédie musicale "Over The River", une comédie musicale originale produite par Broadway avec pour star Eddie Foy[13] (Livre de George V. Hobart et de H.A. Du Souchet basé sur une pièce de H.A. Du Souchet, musique et paroles de John Golden.
DeLange, en 1943, se marie avec Marge Lohden (née Margaret Mary Lohden; 1918–1990). Ils déménagent à Los Angeles en 1944. Ils auront deux enfants : Stephanie Barr DeLange (née en 1944) et Warren Edgar DeLange (né en 1945). Eddie DeLange réside à Los Angeles durant le reste sa fin, à écrire des musiques de films.
Au sujet de la chanson "Remember When" et du succès de la collaboration Eddie DeLange et Will Hudson
En 1934, Jimmie Lunceford & His Orchestra enregistrent un 78 tours avec en A. – Swingin' Uptown (Lunceford, Parish, Oliver) / et en B. Remember When (De Lange, Hudson) paru chez His Master's Voice (E.A.1375).
Dans un article, September 1975, Neil McCaffrey Jr.[14] nous explique quelques singularités de la musique[15] qui accompagnait les paroles d’Eddie DeLange :
Une marque de fabrique de Lunceford était son traitement attentif des pops[15]. D'autres groupes jouaient de la pop de façon perfectible. Jamais Lunceford. Deux morceaux obscurs sont ici de petits miracles de chant et de performance. Puisse cet album sauver de l'obscurité imméritée "Leaving Me" (de Fats Waller et Andy Razaf) et "Remember When" (de Will Hudson et Eddie DeLange)[15]. L'arrangement typique de l'orchestre de danse de 1934 est aujourd'hui très pittoresque[15]. Ils ne datent pas d'hier et, à leur époque, ils ont ouvert de nouvelles possibilités pour la musique de danse. Le tromboniste Henry Wells rend les paroles avec chaleur[15], sobriété et un phrasé musical[15]. (Mon seul bémol, soit dit en passant, est que Driggs a réédité la première prise de "Remember When". Elle comporte deux clinkers, qu'il aurait pu éviter simplement en rééditant la prise 2[15]). Breakfast Ball montre comment le groupe a pu déchirer un air rythmé, celui-ci étant l'œuvre de Harold Arlen et Ted Koehler de la parade du Cotton Club de 1934[15].. Le saxophoniste alto Willie Smith, le soliste le plus célèbre du groupe, brille ici au chant et à l'alto. Et n'oubliez pas Eddie Tompkins[15]. Ici et dans les années 1930, il joue de la trompette de jazz avec l'orchestre. Je ne vois aucune raison valable pour laquelle il n'a jamais eu ce qu'il méritait[15].
La première chose qui vous frappe à propos de l'orchestre, c'est son brillant travail de section. Les cuivres pouvaient rugir et s'envoler, mais ils restaient légers et flottants (au moins jusque dans les années 1940). Aucun de vos murs sonores kentonesques. Les anches, dirigées par Smith et ancrées par le saxophoniste baryton Earl Carruthers, avaient une voix large et étaient conçues pour sonner à la fois léger et puissant, et toujours en mouvement[15]. Un consensus d'opinion éclairée qualifierait probablement cette section de saxophone la plus grande de toutes.
Croyez-vous que j'ai oublié les porte-drapeaux de Lunceford, "White Heat" et "Jazznocracy" ? Ils sont tous les deux là. Un groupe blanc, Glen Gray et l'orchestre de Casa Loma, ont été les pionniers du breakneck tempos[15]. Il restait à Lunceford à marier vitesse et puissance. Ces morceaux ne vous feront peut-être pas chavirer à l'ère post-Kenton, post-Herman Herd ; en 1934, ils étaient géniaux. Le groupe n'était pas à son meilleur niveau musical, mais il est devenu deux de ses efforts de jazz les plus populaires[15]. Ironiquement, pour les critiques de Crow Jim qui attribuent aux jazzmen blancs le rôle d'imitateurs, ces deux pièces sont l'œuvre du compositeur et arrangeur Will Hudson. (La réalité a tendance à décevoir les idéologues)[15].
Parolier
Toutes les chansons qu’il a écrites ont été enregistrées en droit à l’ASCAP avec son vrai prénom à Delange Edgar.
En 1946, Watch Out, Angel sur une musique de Josef Myrow est publié pour la bande son du show Watch Out, Angel : c’est le seul titre dont Edgar DeLange coécrira le texte avec un autre auteur Jerry Seelen.
Petite sélection d’interprètes qui ont contribué à faire reconnaitre le talent d’Eddie DeLange :
Toutes ses chansons enregistrées, avec notamment les plus célèbres et leur reprises
Plus de 24 reprises dont Art Rohman And His Orchestra (1934) • Fats Waller and His Rhythm (1934) • Ted Wilson and His Orchestra - Vocal Chorus by Audry Blane (1934) • Adrian's Ramblers (1934) • Coleman Hawkins (1935) • Valaida (Queen of the Trumpet) with Billy Mason and His Orchestra (1935) • Ingelise Rune's Swingkvintet (1943) • Zoot Sims (1982) • Marty Grosz with Destiny's Tots (1986) • Jimmy Mazzy & Friends (1990) • Banu Gibson and The New Orleans Hot Jazz (1990) • O Sister! (2016) et d’autres encore…
• Deep In A Dream ISWC N° T-070.038.694-2 C’est la 31ème chanson la plus reprise de 1938.
Edgar DeLange, Jimmy Van Heusen
Bob Crosby and His Orchestra (October 21, 1938)
Plus de 81 reprises dont Kay Kyser and His Orchestra (1938) • Cab Calloway and His Orchestra (1938) • Artie Shaw and His Orchestra - Vocal refrain by Helen Forrest(1938) • Elsie Carlisle (1939) • Connie Boswell with Woody Herman and His Orchestra(1939) • Frank Sinatra (1955) • Al Caiola (1955), Patti Page (1956) • Joan Regan (1956) • Eddie Cano and His Sextet (1958) • Marlene (1956) • Mark Murphy with Ralph Burns’s Orchestra (1956) • Monica Zetterlund (1958) • Jeri Southern (1958) • Sammy Davis Jr. with Mundell Lowe (1958) • Ed Townsend (1959) • Chet Baker (1960), Della Reese (1960) • Milt Jackson with Quincy Jones Orchestra (1960) • Ann Williams (1962) • Helen Merrill together with Dick Katz (1967) • Michael Allen (1968) • Eddie Harris (1968) • Dave Brubeck (1976) • Joe Coughlin (1984) • Buster Poindexter (1989) • Mel Tormé (1990) • Catherine Russell (2006) • Nina Hagen & The Capital Dance Orchestra (2006) • Robin Mckellen (2006) • Magnus Carlson & The Moon Ray Quintet (2009) • Michael Law's Piccadilly Dance Orchestra (2011)…
• Do Ye Ken John Peel? ISWC: T0722677486 (d’après "D'ye ken John Peel?" écrite en 1824 par John Woodcock Graves)
Benny Goodman and His Orchestra - Vocal Refrain by Martha Tilton (December 23, 1938 / February 15, 1939)
"Fats" Waller and His Rhythm (1939) • Jimmy Dorsey and His Orchestra with Bob Eberly ’s chorus (1939) • Chris Connor (1958) Titre alternatif : "Good For Nothin’"
• So Help Me (If I Don't Love You)
Edgar DeLange, Jimmy Van Heusen
Red Norvo Orchestra & Mildred Bailey (vocals)
Kay Kyser & His Orchestra • Freddy Martin & His Orchestra • Russ Morgan • Johnny Smith • Kay Starr • Dick Le titre "So Help Me (If I Don't Love You)" a été utilisé comme soundtrack pour le film "Todd Angels with Dirty Faces" ((fr) Les Anges aux figures sales) de Michael Curtiz.
• This Is Madness (To Love Like This)
Edgar DeLange, Jimmy Van Heusen
Red Norvo Orchestra & Mildred Bailey (vocals)
Sammy Kaye & His Orchestra • Russ Morgan • Dick Todd
1939
• All I Remember Is You ISWC: T0700007039
Edgar DeLange, Jimmy Van Heusen
Kay Kyser and his orchestra Jimmy Dorsey And His Orchestra
Dick Jurgens And His Orchestra (1939) • Artie Shaw and his Orchestra (1943) • Tony Martin with Victor Young and his Orchestra,
• All This And Heaven Too ISWC: T0700008258
Edgar DeLange, Jimmy Van Heusen
Russ Morgan And His Orchestra
Frank Sinatra & Tommy Dorsey and his Orchestra (1940) • Jimmy Dorsey And His Orchestra (1940) • Gene Krupa and his Orchestra (1940) • Duke Ellington & His Orchestra (1940) • Del Courtney And His Orchestra (1940, 1942) • Bob Eberly (1940) • Jack Leonard and the ray Bloch Orchestra (1940) • Dick Todd, Baritone With Orchestra (1940) • Mel Tormé (1955) • Red Norvo (1956) • Chris Connor (1958) • Chuck Redd (2002, instrumental).
• Darn That Dream ISWC N° T-070.038.420-8 ISWC: ? Soundtrack show for "Swingin' The Dream" d’Erik Charell et Philip Loeb. C’est la 7ème chanson la plus reprise de 1939.
Edgar DeLange, Jimmy Van Heusen
Tommy Dorsey and His Orchestra - Vocal Refrain by Anita Boyer,
Plus de 364 reprises (avec les versions instrumentales) dont Maxine Sullivan • Louis Armstrong • Bill Bailey • The Dandridge Sisters • The Rhythmettes and The Deep River Boys (1939) • Benny Goodman and His Orchestra (Vocal Chorus by Mildred Bailey) (1940) • Dinah Shore with Orchestra (1940) • Doris Day with Axel Stordahl’s Orchestra (1950) • Miles Davis and His Orchestra (1950) • Pinky Winters (1954) • Lucy Ann Polk with The Dave Pell Octet (1954) • Dinah Washington (1954) • Maria Cole (1954) • Tony Bennett (1955) • Patti Page (1955) • Johnny Desmond with Dick Marx Quartet (1957) • Billie Holiday (1957) • Jackie and Roy (1957) • Teresa Brewer with Orchestra directed by Dick Jacobs (1958) • Tony Perkins (1958) • Johnny Nash (1958) • Petula Clark (1959) • Sarah Vaughan (1959) • Joe Williams (1961) • The Arbors with The Mundell Lowe Quintet (1962) • Lena Horne (1962) • Ella Fitzgerald and Nelson Riddle (1962) • Maxine Sullivan/Bob Wilber (1969) • Greetje Kauffeld (1976) • Nancy Stuart (1977) • George Shearing - Mel Tormé (Medley 1986) • Nancy Wilson (1989) • Gerry Mulligan (1992) • Poncho Sanchez feat. Dianne Reeves (1998) et encore plus de 48 autres reprises jusqu’à 2019.
• Doing The Saboo ISWC: ? Soundtrack show for "Swingin' The Dream" d’Erik Charell et Philip Loeb.
Eddie DeLange Orchestra, Tommy Dorsey and His Orchestra (January 19, 1939)
Glen Gray and The Casa Loma Orchestra (1939) • Van Alexander and His Orchestra (1939) • Chick Bullock & His Levee Loungers (1939) • Mitchell Ayres And His Fashions In Music (1939) • Savoy Hotel Orphans with Carroll Gibbons (Chorus) (1939) • Kay Kyser and his Orchestra with Harry Babbitt (Chorus)(1939) • Four Aces featuring Al Alberts (1952) • Jackie Paris (1956) • Dean Martin with Orchestra conducted by Nelson Riddle (1960) • Barbara Lea (2004) • Ray Anthony • Jack Leonard • Reg Owen And His Orchestra • Glenn Miller Orchestra • Roy Smeck's Novelty Orchestra • Guy Lombardo And His Orchestra • Nelson Riddle And His Orchestra Le titre "Heaven Can Wait" a été utilisé comme soundtrack pour le film Casablanca)(fr) de Michael Curtiz.
• It's Anybody's Moon ISWC: ? Soundtrack show for "Swingin' The Dream" d’Erik Charell et Philip Loeb.
Edgar DeLange, Jimmy Dorsey
Jimmy Dorsey & His Orchestra
-
• Jumpin' At The Woodside ISWC: ?
Edgar DeLange, Jimmy Van Heusen
Jimmy Dorsey & His Orchestra
-
• Love's A Riddle
ISWC: ? Soundtrack show for "Swingin' The Dream" d’Erik Charell et Philip Loeb.
Edgar DeLange, Jimmy Van Heusen
-
-
• Moonland
ISWC: ? Soundtrack show for "Swingin' The Dream" d’Erik Charell et Philip Loeb.
Edgar DeLange, Jimmy Van Heusen
-
-
• Peace, Brother!
ISWC: ? Soundtrack show for "Swingin' The Dream" d’Erik Charell et Philip Loeb.
Edgar DeLange, Jimmy Van Heusen
-
-
• Pick A Rib
ISWC: ? Soundtrack show for "Swingin' The Dream" d’Erik Charell et Philip Loeb.
Edgar DeLange, Jimmy Van Heusen
-
-
• Spring Song
ISWC: ? Soundtrack show for "Swingin' The Dream" d’Erik Charell et Philip Loeb.
ISWC: ? Soundtrack show for "Swingin' The Dream" d’Erik Charell et Philip Loeb.
Edgar DeLange, Jimmy Van Heusen
-
Will Bradley & His Orchestra
• There's Gotta Be A Wedding
ISWC: ? Soundtrack show for "Swingin' The Dream" d’Erik Charell et Philip Loeb.
Edgar DeLange, Jimmy Van Heusen
-
-
1940
• Be Sure ISWC: T9150487084
Edgar DeLange, Charles Hathaway, Robert Bolden Henderson
Benny Goodman
-
• And So Do I ISWC: T8016627605
Edgar DeLange, Paul Mann & Stephan Weis
Tommy Dorsey and His Orchestra with Connie Haines (voir ici)
Jack Teagarden and his Orchestra (1940) • Gene Krupa And His Orchestra • Charlie Barnet And His Orchestra With Larry Taylor (vocals) • Frances Langford (with Victor Young And His Orchestra) (1940) • Elisabeth Welch with Orchestra (1941) • Partition Version Jimmy Dorsey • Partition version Vera Lynn •
• I'm In A Lovable Mood Tonight
Edgar DeLange, J. Fred Coots& Tedd Powell
Bob Chester And His Orchestra (1941)
The Bluebird Dance Orchestra (1945 : republication sous un pseudonyme)
• Looking For Yesterday
Edgar DeLange, Jimmy Van Heusen
Kay Kyser & His Orchestra
Tommy Dorsey & His Orchestra • Woody Herman • Gene Krupa
• Shake Down The Stars ISWC: T-070.134.929-2
Edgar DeLange, Jimmy Van Heusen
Bob Crosby and His Orchestra - Vocal Chorus by Bob Crosby (February 13, 1940)
1940 | Glenn Miller & His Orchestra Witl Ray Eberle (vocal) • Frank Sinatra with Tommy Dorsey and His Orchestra Ella Fitzgerald and Her Famous Orchestra • Benny Goodman and His Orchestra with Helen Forrest (vocals) • Georgie Auld • Leslie Hutchinson • Dinah Shore • Jeri Southern • 2019 | Catherine Russell
(voir donation d’archives musicales de Meredith Wilson à l’association "songbook.accesstomemory.org" - liste en PDF) • Thomas Beckmann / Johannes Cernota (1994)
Kate Smith (1942) • Shep Fields and His New Music (1942) • Vaughn Monroe and His Orchestra (1942) • "Hutch" with Orchestra (Leslie Hutchinson) (1942) • Donald Peers (1942) • Ink Spots (1942) • Issy Bonn (1942) • Richard Dawson (1966) • Anita Bryant (1966) • Gil Bernal (1967)
• Velvet Moon ISWC: ?
Edgar DeLange, Josef Myrow
Harry James & His Orchestra
The Three Suns
• Who Threw The Whisky In The Well? (Version musicale 1942) T-911.065.547-5
Edgar DeLange, John Benson Brooks,
Freddie "Schnickelfritz" Fisher and His Orchestra (November 10, 1941)
• April Can't Do this To Me ISWC: T0720513972 From Monte Proser’s "Copacabana Revue" au Copacabana Nightclub
Edgar DeLange, Irving Actman
Shep Fields Orchestra with some singer (D’après le journal musical "The Billboard du 24 juin 1944)
(Voir livre Broadway Musicals, 1943-2004 de John Stewart à l’entrée du sommaire : "1160. Copacabana Revue" - Ouvrage publié chez "McFarland & Company, inc. Publishers".) (Seconde revue avec Sophie Tucker après le succès de celle de 1942 avec Joe Lewis, Suivront 1945, 1946, 1947, puis 1950 et 1952, 1953 et la dernière avec 1955 avec Georgia Gibbs. Joe Lewis [20] deviendra le directeur musical pour la reprise du Spectacle West Side Storyen 1960. D’après le journal musical "The Billboard du 24 juin 1944, La nouvelle revue d’été ici est l'un des meilleurs spectacles de la ville. Détails d’artistes participant à ce spectacle dansant dans l’article de The billboard.
• Bahia ISWC: T0700101638 From Monte Proser’s "Copacabana Revue"au Copacabana Nightclub
• Along The Navajo Trail (Alternate Title: Prairie Parade) From the film soundtrack "Along the Navajo Trail" de Frank McDonald. ISWC N° T-070.256.295-5
Dinah Shore with Orchestra - Albert Sack, Conductor, Roy Rogers and the Sons of the Pioneers (Film version)
Bing Crosby and The Andrews Sisters with Vic Schoen and His Orchestra (1945) • Gene Krupa and His Orchestra - Vocal Chorus by Buddy Stewart (1945) • Roy Rogers (King of the Cowboys) with orchestra conducted by Perry Botkin (1945) • Ozie Waters and The Plainsmen (1945) • Bobby Sherwood (1957) • Sam Cooke (1958) • Duane Eddy and The Rebels (1959) • Cliffie Stone (1959) • Frankie Laine (1961) • Sons of the Pioneers (1961) • Fats Domino (1961) • Pete Brady (1962) • Bob Wills and His Texas Playboys (1977) • Red Steagall (1982) • Don Edwards (1990) • The Quebe Sisters Band (2007) • The Hot Club of Cowtown (2010) • "Buck" Pizzarelli and the West Texas Tumbleweeds (2011) • Asleep at the Wheel with Willie Nelson & The Quebe Sisters (2015) • The Free Rangers (2015) (Il existe une version française intitulée " La Route qui mène à l'amour" avec des paroles de Georges Tabet[21]).
Barbara Perry et Danny Jackson, Anne Triola, Ensemble musical de la comédie
(Musical comedy soundtrack)
• Dawn Time (ou "At Dawn Time" (from Film’s Soundtrack "Hi De Ho")
Edgar DeLange, Buster Harding
Cab Calloway ans his orchestra
-
• Everybody Wants to Get Into the Act ISWC: T9144772065For Show’s soundtrack "Watch Out, Angel !"
Edgar DeLange, Josef Myrow
Anne Triola, Ensemble musical de la comédie
• 1."Beauty for Sale", •2."I Can't Believe My Eyes", •3."Fifth Avenue ", From the musical comedie "A Thousand and One Nights" (original title) (Titre français: "Aladin ou la lampe merveilleuse") de Alfred E. Green.
Edgar DeLange, Saul Chaplin (2). ISWC: T9197610245
(3). ISWC: T9144855389
?
(voir "Soundtrack" non crédité au générique pour les (titres sur IMDB)
• Hasta Manana (Alternate Title: "Toda Una Vida") ISWC: T0700725490
Plus de 45 versions avec les instrumentales dont Harry James and His Orchestra (1947) • Ray Anthony and His Orchestra (1950) • Georgie Auld with Dave Lambert's Vocal Ensemble (1951) • Hadda Brooks (1951) • Billy Taylor Trio (1953) • Anita Ellis (1956) • Jack Costanzo (1956) • Anita O'Day (1957) • Clora Bryant (1957) • The Four Saints (1960) • Al (He's the King) Hirt (1963) • Bobby Hackett (1965) • Earl Hines and His Boys (1965) • Nina Simone (1966) • Della Reese (1966) • Dexter Gordon - Wardell Gray (1966) • Carla White (1986) • Faith Prince (2000) • Al Porcino Big Band (2000) et d’autres versions encore…
• Don't You Believe ISWC: T9144683114 For Show’s soundtrack "Watch Out, Angel !.
Edgar DeLange, Josef Myrow
Anna Triola
(Voir livre : "The Complete Book of 1940s Broadway Musicals" de Dan Dietz : Pages 286 & 287 : Watch Out, Angel! A New musical comedy! Sparckling Musicalcoctail!
• Watch Out, Angel For Show’s soundtrack "Watch Out, Angel!"
(Voir livre : "The Complete Book of 1940s Broadway Musicals" de Dan Dietz : Pages 286 & 287 : Watch Out, Angel! A New musical comedy! Sparckling Musicalcoctail!
• Who Threw The Whisky In The Well? (Version musicale 1945) T-911.065.547-5
Louis Prima and His Orchestra (1945) • The Original Washboard Band (1959) • Champion Jack Dupree (1969) • Percy Humphrey & Louis Nelson (1972) • Sing Miller (1978) • Buster Poindexter (1989) • Alvin Alcorn featuring Polo Barnes (1992) • Nappy Brown & Kip Anderson (1996) • Preservation Hall Jazz Band (2007) • James Luther Dickinson (2008)• The Dustbowl Revival (2015)
• 1."Follow the Band", • 2."If I'm Lucky", • 3."One More Kiss", • 4."Bet Your Bottom Dollar", • 5."Botocudo", • 6."One More Vote From the 20th Century-Fox musical comedy film If I'm lucky de Lewis Seiler.
Edgar DeLange, Josef Myrow (1). ISWC: T0700550215 (3). ISWC: T0700110377 (5). ISWC: T9150540833
Perry Como with Russ Case and His Orchestra, Vivian Blaine, Carmen Miranda
(voir "Soundtrack" non crédité au générique pour la plupart sur IMDB). Pour le titre no 5 Botocudo, les titres alternatifs sont Jam Session In Brazil et The Batucada.
• 2 reprises pour "On more kiss : Jimmy Dorsey & His Orchestra • Harry James & His Orchestra
• 2."I Never Had a Chance ", • 3."No One Seems to Care", • 4."Fifth Avenue ", • 5."Only For Me", • 6."Is It Worth It? From the musical comedie Meet Me on Broadway de Leigh Jason.
(voir "Soundtrack" non crédité au générique pour les titres sur IMDB)
• The Blues Are Brewin' From the film soundtrack "Nouvelle-Orléans d’Arthur Lubin. ISWC T-070.011.896-2 ISWC T-910.653.482-1Alternate titles : "Blues Are Blu’in" / "The Blues Are Brewin"
Edgar DeLange, Louis Alter
Billie Holiday (1946, 1951)
Louis Armstrong (1946) • Woody Herman And His Orchestra (1946) • Carol Joy Robins (1988) • Weslia Whitfield (1993) • Charmin Michelle (1998) • The Manhattan Transfer (2000) • Nichaud Fitzgibbon (2005) • Elisabeth Kontomanou with Laurent Courthaliac (2008) • Hans Stamer (2009) • Rebecca Kilgore and The Harry Allen Quartet (2011) • Zoe Schwarz, Rob Koral & Ian Ellis (2012) • Angela Hagenbach
• Do You Know What It Means To Miss New Orleans? ISWC N° T-071.869.475-7 From the film soundtrack "Nouvelle-Orléans d’Arthur Lubin.
Edgar DeLange, Louis Alter
Louis Armstrong and His Dixieland Seven (October 17, 1946)
Plus de 200 reprises dont Clancy Hayes & Bob Scobey's Frisco Band (1952) • Jo Stafford & Frankie Laine with Paul Weston & His Orchestra (1953) • Pete Fountain (1959) • Ruth Olay (1959) • Jonah Jones (1960) • Rick Nelson (1961) • Dinah Shore (1962) • The Ten Greats of Jazz (1967) • Wild Bill Davison with Fat Cat McCree's Manassas All Stars (1968) • Bobby Hackett & Vic Dickenson with Maxine Sullivan (1970), Oscar Klein and Orchestra (1973) • Earl Hines with Wallace Davenport and Orange Kellin (1975) • Beryl Bryden and The Piccadilly Six (1975) • Don Ewell, Yoshio Toyama and His Dixieland Saints (1976) • The Trevor Richards New Orleans Trio (1976) • Fiji Kitamura (1976) • Raul Seixas (1977) • Kansas City Stompers (1977) • Rosemary Clooney (1977) • Dubbelquartetten Frida (1977) • Pete Allen (1979) • Betty Comora (1982) • Harry Connick Jr.(1988) • Wynton Marsalis (1988) • Archie Sheep (1992) • Ralph Sutton & Yoshio Toyama (1994) • Stephane Grappelli Trio (1997) • The Manhattan Transfer (2000) et de nombreuses autres…
1946 | Margaret Whiting with Orchestra conducted by Jerry Gray • (fr) Jean Sablon • 1958 | Odette • Dick Jurgens • Ray McKinley. N.B : jean sablon a écrit une version française "Passé" et a chanté visiblement les 2.
• That American Look From the film’s soundtrack "You’re for me" "Holiday Forever".
Plus de 18 reprises dont Frankie Carle and His Orchestra - Vocal Chorus by Gregg Lawrence (February 1948) • The King Cole Trio with Orchestra conducted by Carlyle Hall (1952) • Bev Kelly (1960) • Nat King Cole - George Shearing (1962) • Milt Jackson (1974) • Monty Alexander with Ray Brown and Jeff Hamilton (1980) • Bob James Trio (1996) • Francie Zucco (2002) • John Pizzarelli with The George Shearing Quintet (2002) et d’autres.
• Caught In The Rain (Potentiellement probable musique de film non créditée)
ISWC: T9150676316
Edgar DeLange, Vernon Leftwich
• Couldn't If I Tried
ISWC: Not Assigned
Edgar DeLange, Hernie Hanford
• Daffodils in Red Red Robins
ISWC: T9144683125
Edgar DeLange, Saul Chaplin
• Dawn Time
ISWC: Not Assigned
Edgar DeLange,(Compositeur non identifié)
• What Would You Say
ISWC: Not Assigned
Edgar DeLange, Clay Boland, Michel Grace
• Deep In The Heart of Roses
ISWC: T0722692821
Edgar DeLange
• Dream Season (Probable titre d’un comédie musicale de Broadway)
ISWC: T9321081247
Edgar DeLange, Jesse Greer
• Dreamy Day
ISWC: T9144683136
Edgar DeLange, Milton Samuels
• Ebony Heaven
ISWC: Not Assigned
Edgar DeLange, Benjamin Claude
• Echo Lake
ISWC: T9321081258
Edgar DeLange, Walter Donaldson
• En rêvant de vous
ISWC: Not Assigned
Edgar DeLange, Jimmy Van Heussen
• Feather in The wind
ISWC: Not Assigned
Edgar DeLange, Josef Myrow
• Flame of Calcutta Cues
ISWC: T9144903413
Edgar DeLange, Saul Chaplin
• Fly Away
ISWC: T9303184830
Edgar DeLange
• Glory Hallalu
ISWC: Not Assigned
Edgar DeLange, Ollie Shepard
• Gonna do it
ISWC: T9321081269
Edgar DeLange, Will Hudson
• Half a Dream to Go
ISWC: T9145028791
Edgar DeLange, Josef Myrow
• Have You a love to Go With
ISWC: T0700726288
Edgar DeLange, Henry Nemo
• Hello Darling
ISWC: Not Assigned
Edgar DeLange, John Benson Brooks, Helen Hugues
• Here I Go Again
ISWC: Not Assigned
Edgar DeLange, Art Barker, Sidney Mills
• Hesitation
ISWC: Not Assigned
Edgar DeLange, Cronot Eliseo
• How can I Stop Loving You
ISWC: T0700745238
Edgar DeLange, Walter Ruick
• How I Love my Lou
ISWC: T0722695911
Edgar DeLange
• How Was I To know
ISWC: T0710628140
Edgar DeLange, will Hudson
• I Can’t take It
ISWC: T0719297138
Edgar DeLange, will Hudson
• I Learned to Cry
ISWC: T9145154014
Edgar DeLange, Abel Baer, Joe Rines
• I Love Yan Ya Mug (I Love Ya)
ISWC: T9145154069
Edgar DeLange, Jimmy Van Heusen
• I Love You Acushla Machree (Probable adaptation, d’un traditionnel irlandais)
ISWC: T0722697155
Edgar DeLange
Singularités musicales
En 1904, années de la naissance d'Eddie DeLange, on publie la partition d’un titre irlandais traditionnel Ireland, I love you, Acushla Machree. C’est probablement à ses débuts de compositeur qu’il lui composera cet hommage singulier : I Love You Acushla Machree[22] qui doit en être une adaptation.
Selon le Brewer's Dictionary of Irish Phrase & Fable[23], Acushla Machree est une Vocalise en irlandais, A chuisle mo chroí, O pulse of my heart.
Un autre classique traditionnel Do Ye Ken John Peel?[24] (d’après D'ye ken John Peel? écrite en 1824 par John Woodcock Graves) a été adapté par DeLange et enregistré par Horace Heidt and his Orchestra en 1938.
Les adaptations françaises de ses titres
Moonglow : il existe une version française intitulée Fièvre qui a été joué à Paris par Django Reinhardt[25] le .
Moonglow : il existe une seconde version française intitulée Fièvre avec des paroles de H. Jean Tranchant[26]).
Along The Navajo Trail : il existe une version française intitulée La Route qui mène à l'amour avec des paroles de Georges Tabet[21].
Passe : il existe une version française intitulée Passé avec des paroles de Jean Sablon[27]
Comédies musicales
Swingin’ the dream 1939
Swingin’ the dream est un spectacle de comédie musicale en 1931 qu’Erik Charell produit pour la première fois à Londres, puis à Paris, en Broadway et enfin dans le monde entier.
Seuls les plus fervents amateurs de théâtre auront entendu parler de cette comédie musicale oubliée depuis longtemps qui a débuté le au Center Theatre de New-York, disparu depuis longtemps. Situé à l'angle de la 6e avenue et de la 49e rue, en face du Radio City Music Hall, le Centre pouvait accueillir 3 700 personnes, ce qui, pour un peu de recul, représente 1 800 personnes de plus que la capacité du Gershwin.
Ce centre était si grand qu'il n'accueillait pas beaucoup de comédies musicales de Broadway, mais Swingin' the Dream était quelque chose de spécial et de très ambitieux pour l'époque. Il s'agissait d'une version entièrement intégrée, imprégnée de jazz, de A Midsummer Night's Dream de Shakespeare[28], mise à jour en fonction de la Nouvelle-Orléans contemporaine.
Parmi ses interprètes figuraient l'immortel trompettiste Louis Armstrong dans le rôle de « Bottom », la chanteuse de blues-jazz Maxine Sullivan dans le rôle de Titania, les Dandridge Sisters (dont l'une allait devenir la future star de cinéma Dorothy) et des actrices comiques comme Jackie « Moms » Mabley dans le rôle de « Quince » et Butterfly McQueen dans celui de « Puck ». Parmi les musiciens qui ont contribué à la production, on trouve Count Basie et Benny Goodman (qui se sont produits de part et d'autre de la scène), et la conception scénique sauvage de la production est basée sur des dessins animés de Walt Disney.
Darn that dream (Disponible en enregistrement sur label Discovery Record 109 et interprété par Georgie Auld).
Peace Brother
There is gotta be a webbing
Swingin’ the dream (Disponible en enregistrement sur label Vocation Record 5262 et interprété par Will Bradley).
Moonland
Love is a Riddle
Doing the taboo
Jumpin’at the woodside
Pick a rib
Le livre du spectacle a été écrit par Gilbert Seldes, un écrivain et critique culturel très respecté (et père de la défunte actrice Marian Seldes). Son co-auteur, pour Swingin' the Dream, était Erik Charell[28], qui en a également été le producteur et le réalisateur. Charell, un artiste d'origine allemande doté d'un bon œil (il deviendra un collectionneur d'art renommé à sa retraite), avait, la saison précédente, produit une autre extravagance au théâtre du Centre, le White Horse Inn. C'était un spectacle énorme, mais contrairement à Swingin' the Dream, un énorme succès.
D'abord produit à Londres (1931), Charell l'a fait connaître avec succès à Paris, à Broadway, puis dans le monde entier.
L'idée était alors de capitaliser sur les récents succès qui avaient contribué à transformer la Comédie des erreurs de Shakespeare en la comédie musicale à succès de Rodgers and Hart, The Boys from Syracuse, et la fausse opérette japonaise de Gilbert et Sullivan en The Hot Mikado, qui a transféré son action à Harlem dans les années 1930 avec une distribution entièrement noire.
Mais pour diverses raisons, Swingin' the Dream n'a pas été près de répéter ces spectacles en termes de popularité auprès du public. D'une part, c'était un mastodonte, avec une distribution de cent personnes et contrairement aux deux spectacles mentionnés en précédent, il a été jugé « pas très bon ».
Représentations et accueil critique
L'année 1939 a été une période faste pour Broadway. Mais Swingin' the Dream ne sera joué que pendant seulement treize représentations.
Dans l'ensemble, les critiques ont souligné que Swingin' the Dream collait trop à la narration originale de Midsummer, et peut-être que Brooks Atkinson a eu la bonne idée dans sa critique du New York Times, quand il a suggéré qu'elle aurait pu faire mieux « en oubliant complètement Shakespeare ». Citant le manque de concentration et l'aspect « grab bag » du spectacle, Atkinson a conclu en disant que c'était « un spectacle inégal qui représente une bonne idée exploitée avec indifférence ».
Swingin' the Dream a éveillé la curiosité des historiens du théâtre pendant près de soixante-dix-huit ans. Tout d'abord, il y avait Louis-freaking-Armstrong dans une comédie musicale de Broadway ! Cela ne s'est jamais reproduit. Comme aucun enregistrement significatif n'a été fait du spectacle et que son scénario n'a jamais été retrouvé, il ne fait aucun doute que c'est un long moment pour pleurer sur le lait renversé. Mais d'après ce que l'on sait, il semble que le spectacle s'est beaucoup plus appuyé sur Shakespeare qu'on aurait pu le penser au départ, apparemment à son détriment.
L’une de principales raisons pour lesquelles le spectacle Swingin' the Dream reste toujours aussi intrigant, même après toutes ces années va être exposé ci-après. Bien sûr, il y a la taille même de tout cela (qui en constitue une partie énorme), mais plus substantiellement, cela a offert une foule d'opportunités uniques à des artistes afro-américains uniques en leur genre, à une époque où ils étaient généralement obligés de jouer les serviteurs et les bonnes. À cette époque moins éclairée, Swingin' the Dream (quels que soient ses défauts) présentait ces hommes et femmes immensément talentueux au sommet de leur pouvoir.
Et c'est quelque chose ... même si ce n'était que pour treize représentations. Cette représentation sociale des afro-américains est probablement aussi pour partie une raison de l’insuccès.
Discographie
Avec le Hudson-DeLange Orchestra
Le Hudson-DeLange Orchestra travaille avec Irving Mills, qui fondera l’éphémère label de disques de jazz Master en 1936 avec lequel le groupe enregistre quelques titres. Irving Mills est un grand compositeur de jazz, il a créé de nombreux titres dont le célèbre Saint James Infirmary qu’il aurait écrit sous le pseudonyme de Joe Primrose. Le label Master est racheté rapidement par Brunswick Records qui intégrera les quelque 140 références à son catalogue.
“Ruth Gaylor – Here’s My Heart (1938 – 1944 recordings) : seulement les titres 1 à 5 sont Hudson-DeLange Orchestra avec Ruth Gaylor au chant et aux chœurs.
1. You’re Not The Kind (20 mars 1936)
2. The Moon Is Grinning At me (20 Jun 1936)
3. You’re My desire (10 mars 1937)
4. Wake Up And Live (11 mars 1937)
5. Popcorn Man (11 July 1937)
en format 78 RPM
1936: A. Tormented (Will Hudson) | B. It's A Lot Of Idle Gossip (Al J. Neiburg, Marty Symes, Jerry Levinson) ∫ 78 RPM Brunswick Records – 7598
1936: A. Eight Bars In Search Of A Melody (Will Hudson) | B. Hobo On Park Avenue (Will Hudson) ∫ 78 RPM Brunswick Records – 7618
1936: A. Organ Grinder's Swing (Will Hudson) | B. You're Not The Kind (Irving Mills, Will Hudson) ∫ 78 RPM Brunswick Records – 7656
1936: A. Duke Ellington And His Orchestra Oh Babe!, Maybe Someday (Duke Ellington) | B. Monopoly Swing (Will Hudson) ∫ 78 RPM Brunswick Records – 7667
1936: A. The Moon Is Grinning At Me (Will Hudson, Jones) | B. It Seems I've Done Something Wrong Again (Royal Marsh, Edgar DeLange) ∫ 78 RPM Brunswick Records – 7700
1936: A. Orchi Never Knew (Gus Kahn, Ted Fiorito) | B. When It’s sleepy time down upon (L. & O. Rene, C. Muse) ∫ 78 RPM Brunswick Records – 7708
1936: A. Mr. Ghost goes to town (Will Hudson, Irving Mills, Mitchell Parish) | B. Mint Julep (?) ∫ 78 RPM Brunswick Records – 7715
1936: A. What the Heart Believes (Block, Brown, Livingston) | B. Looking down at the stars (Parish, Perkins) ∫ 78 RPM Brunswick Records – 7727
1936: A. Grab Your Partner And Swing (Irving Mills, Will Hudson) | B. Cross Country Hop (Will Hudson) ∫ 78 RPM Brunswick Records – 7743
1936: A. Remember When (Irving Mills, Will Hudson, Edgar DeLange) | B. I'll Never Tell You I Love You (Will Hudson) ∫ 78 RPM Brunswick Records – 7785
1936: A. I We Never Meet again (?) | B. Midnight at The Onyx (?) ∫ 78 RPM Brunswick Records – 7795 (et réédition Brunswick 7900)
1936: A. How Was I To Know (Will Hudson, Edgar DeLange) | B. Am I Intruding (Leeds, Cosmo) ∫ 78 RPM Brunswick Records – 7809
1937: A. Love Song Of A Half-Wit - Part 1 (Will Hudson) | B. Love Song Of A Half-Wit - Part 2 (Will Hudson) ∫ 78 RPM Brunswick Records – 7828
1937: A. Sophisticated Swing (Will Hudson) | B. The Maid's Night Off (Will Hudson, Irving Mills) ∫ 78 RPM Master – MA 103
1937: A. Never in a million year (?) | R.GAYLORD w E.DeLANGE B. Wake Up and live (?)) ∫ 78 RPM Master – MA 112
1937: A. Stardust (Parish, Carmichael) | B. Bugle Call Rag (Pettis, Meyers, Schoebel)) ∫ 78 RPM Master – MA 125
1937: A. You're My Desire (Will Hudson, Irving Mills) | B. Back In Your Arms (Will Hudson) ∫ 78 RPM Master – MA 132
1937: A. Yours and mine (?) | B. I'm felling like a million (?) ∫ 78 RPM Master – MA 138
1937: A. Goin' Haywire (Will Hudson, Irving Mills) | B. Popcorn Man (Will Hudson, Edgar DeLange) ∫ 78 RPM Brunswick Records – m 8007
1937: A. Magnolia (?) | B. If I Could Be With You (one hour tonight)(?) ∫ 78 RPM Brunswick Records – m 8016
1937: (from Start Cheering) | A. My Heaven On Earth (Tobias, Pokrass, Baker) | B. Rockin The Town(Koehler, Green) ∫ 78 RPM Brunswick Records – m 8023
1937: A. (Just An) Error in the News (Nemo, Will Hudson, Irving Mills) | B. College Widow (Will Hudson, Irving Mills) ∫ 78 RPM Brunswick Records – m 8040
1937: A. Strictly Formal (Will Hudson, Irving Mills) | B. You're Out Of This World (Darby, Edgar DeLange, Dick) ∫ 78 RPM Brunswick Records – m 8049
1938: A. Off Again, On Again (Will Hudson, Irving Mills) | B. Definition Of Swing (Will Hudson, Irving Mills) ∫ 78 RPM Brunswick Records – m 8071
1938: (From "Pins and Needles") | A. Doing-the-reactionary (Harold J. Rome) | B. Sunday-in-the-park (Harold J. Rome) ∫ 78 RPM Brunswick Records – m 8077
1938: A. Mr. Sweeny's Learned To Swing (Will Hudson, Irving Mills) | B. At Your Beck and call (Edgar DeLange, Cam) ∫ 78 RPM Brunswick Records – m 8081
1938: A. China Clipper (Will Hudson) | B. Why Pretend (Will Hudson, Edgar DeLange) ∫ 78 RPM Brunswick Records – m 8147
NB : Le titre The Least Little things we do enregistré en session le à New-York a été rejeté[29].
en LP 33 tours (compilation des 78 RPM)
1974 : The Sophisticated Swing Of The Hudson Delange Orchestra 1936-1939 (16 titres) ∫ Bandstand Records - Bandstand BSR 7105
1957 : The Songs Of Will Hudson & Eddie De Lange ∫ Coral records - CORAL 57085
Succès et récompenses
Quatre Prix d’excellence de l’ASCAP consécutifs en 1934 pour les titres Solitude de Duke Ellington, Haunting Me avec Josef Myrow, I Wish I Were Twins avec Frank Loesser et Joseph Meyer, Moon Glow.
Il a été introduit à titre posthume au The National Academy of Popular Music’s Songwriters Hall of Fame, en 1989.
↑ a et bFiche musictimeline de 1949. Étant donné que c’est la seule source qui précise la raison exacte de sa mort, il y a aussi de fortes raisons de penser que la vraie date de décès soit en fait le 13 comme mentionné ici et non le 15 juillet comme repris partout sans aucune précision. Consulté le .
↑a date de décès est bien le [1]. Probablement, une erreur de frappe reprise par de nombreuses sources.
↑Neil McCaffrey Jr (1925-1994) a été le président du Conservative Book Club, qu'il a fondé en 1964. Un an plus tard, constatant qu'il n'y avait pas assez de titres pour le club de lecture, il a fondé Arlington House, qui a publié How You Can Profit From the Coming Devaluation de Harry Browne (édité par Lew Rockwell). De nombreux livres de la société reflètent l'enthousiasme de McCaffrey pour les vieux films et la musique des années 1920, 30 et 40. Il a fondé le Nostalgia Book Club en 1968 et, en 1978, a repris le Movie Entertainment Book Club.
↑ abcdefghijklm et nArticle Bootlegging Built Jazz paru dans Libertarian Review (4.9) as To Bootleg or Not to Bootleg, part 1 of Jazz: The Golden Age, septembre 1975. Consultation du 26 juin 2020.
↑Fiche song "Moonglow" sur le site "secondhandsongs.com". Consultation du 2 juillet 2020.
↑ Livre : "Vitaphone Films: A Catalogue of the Features and Shorts De Roy Liebman. voir entrée N°1301 (Janviers 1032?) "Cigars, Cigarettes" avec Marjorie Beebe. Consolation du 30 juin 2020.
↑Notice BNF n° : FRBNF43057540. consolation du 29 juin 2020.
↑ abcdefg et hJournal Billboard 2 sept. 1950, page 40, Article de Jack Burton : The Billboard Music Popularity Charts (Part XII). The Honor roll of Popular Songwriters : no 75 Jimmy Ven Heusen. consolation du 2 Juillet 2020.
↑Bandstand Records est un label californien qui s’était spécialisé dans la réédition compilée des disques 78 RPM des jazz-bands et des orchestres de jazz. Il a été actif entre 1974 et 1976.
↑Voir dans cette page le chapitre "Toutes ses chansons enregistrées, avec notamment les plus célèbres et leur reprises" qui détaille les interprètes des titres écrits par Edgar DeLange.
Notes on jazz standards by black authors and composers, 1899-1942 de Richard Crawford. (Voir p. 263 : Composers & lyricists of black core repertory tunes).
Joel Whitburn's Pop memories 1890-1954 : The history of American popular music compiled form America's popular music charts 1890-1954 parue chez Menomonee Falls, Wisconsin: Record Research Inc. (1986), 657 pages.
The complete encyclopedia of popular music and jazz, 1900-1950 de Roger D. Kinkle, New Rochelle, N.Y.: Arlington, (1974).
Biographical dictionary of American music de Charles Eugene Claghorn, West Nyack, N.Y.: Parker Pub. Co., (1974), 491 p.
The Guinness encyclopedia of popular music par Colin Larkin (1992) parue chez Enfield, Middlesex: Guinness Publishing, 1992, (4 volumes publiés).
The big bands de George Thomas Simon, paru chez New York: Schirmer Books, (1981) : voir page 75 Inside the big bands.
ASCAP biographical dictionary of composers, authors and publishers | Fourth edition. Compilée pour l’American Society of Composers, Authors and publishers par Jaques Cattle Press, New York : R. R. Bowker (1980) 589 p. voir à "DeLange, Edgar," p.118, et "Hudson, Will,"p.239.
Edward F. Polic, The Glenn Miller Army Air Force Band: Sustineo Alas / I Sustain the Wings, Volume One (Metuchen, NJ: The Scarecrow Press, Inc., 1989), p.673.
Brian Rust, The American Dance Band Discography 1917-1942: Volume 1 (New Rochelle, NY: Arlington House, 1975), pp.397-398 and 823-826.
George T. Simon, "Hudson-DeLange," in The Big Bands (New York City: The Macmillan Company, 1967), pp.259-260.
Archives personnelles de Jimmy Van Heusen papers, 1853-1994, bulk 1939-1972 conservés à l’University of California dont la liste est disponible en PDF sur "OAC (OnLine Archives of California)