Dudley Randall est le troisième enfant du révérend Arthur George Clyde, un pasteur, et d'Ada Viola Bradley Randall, une enseignante[1]. En 1920 la famille Randall emménage à Détroit, dans le Michigan, où Dudley grandit avec des trois frères (James, Arthur et Philip) et sa sœur Esther[2]. À l'âge de 4 ans il rédige son premier poème sur l'air Maryland, my Maryland[3],[4]. À l'âge de 13 ans, il publie des poèmes dans la rubrique "jeunes poètes" (Young Poets) du journal le Detroit Free Press[4],[5]. Pendant ses jeunes années il lit les poètes anglais et américains et notamment Jean Toomer et Countee Cullen qui l'influenceront dans son écriture.
De 1956 à 1969, il retourne à Détroit, où il travaille au service de gestion des bibliothèques du comté de Wayne, où il devient Chef de service des achats et des prêts.
Durant cette période, il visite l'Europe, l'Afrique et la Russie. Parlant couramment le russe, il traduit de nombreux poèmes russes en anglais[10].
En 1965, il fonde sa maison d'édition, Broadside Press, qui publie de nombreux poètes afro-américains, notamment du Black Arts Movement.
Le premier livre édité par Broadside Press est Poem Counterpoem (1966), co-écrit par Dudley Randall et Margaret Danner(en)[7].
Les éditions Broadside Press vont faire connaître des poètes afro-américains à une époque à un moment où il était difficile pour eux de se faire éditer[11]. Peu à peu Broadside Press par la qualité de ses livres, cassette audio, disques, affiches, devint une référence pour les bibliothèques et universités dans le monde entier. En 1977, Broadside Press connait des difficultés, la maison d'édition est rachetée par l'Alexander Crummell Memorial Center de Detroit. Dudley Randall vieillit, dans les années 1980, le Black Arts Movement s'essouffle, finalement, en 1985, Randall cède Broadside Press à Hilda et Don Vest qui renouvellent le catalogue[12].
Archives
Les archives de Dudley Randall sont déposées et consultables à la bibliothèque "Bentley Historical Library(en)" de l'Université du Michigan[13].
Vie privée
Le , il épouse Ruby Hands, ils divorcent le , ils ont une fille, Phyllis Randall Sherron.
En 1943, il épouse Mildred Pinckney, ils divorcent en 1956.
(en-US) Gwendolyn Fowlkes, « An Interview with Dudley Randall », The Black Scholar, Vol. 6, No. 9,, , p. 87-90 (4 pages) (lire en ligne) ,
(en-US) Charles H. Rowell, « In Conversation with Dudley Randall », Obsidian, Vol. 2, No. 1, , p. 32-44 (13 pages) (lire en ligne) ,
(en-US) John M. Reilly, « Literature and Ideology », MELUS, Vol. 8, No. 3,, , p. 11-14 (4 pages) (lire en ligne),
(en-US) D. H. Melhem, « Dudley Randall: A Humanist View », Black American Literature Forum, Vol. 17, No. 4, , p. 157-167 (11 pages) (lire en ligne) ,
(en-US) Lena Ampadu & Dudley Randall, « The Message Is in the Melody: An Interview with Dudley Randall », Callaloo, Vol. 22, No. 2, , p. 438-445 (8 pages) (lire en ligne)
(en-US) Alvin Aubert, « In Memoriam: Dudley Felker Randall (1914-2000) », Callaloo, Vol. 23, No. 4, , p. 1170-1171 (lire en ligne)
(en-US) Evelyn Leasher, « Broadside Press of Detroit », Michigan Historical Review, Vol. 26, No. 1, , p. 106-123 (18 pages) (lire en ligne),
(en-US) Mark V. Waters, « Dudley Randall and the Liberation Aesthetic : Confronting the Politics of "Blackness" », CLA Journal, Vol. 44, No. 1, , p. 111-132 (22 pages) (lire en ligne)
(en-US) Evelyn Leasher, « Broadside Press of Detroit », Michigan Historical Review, Vol. 26, No. 1, , p. 106-123 (lire en ligne)
(en-US) Melba Joyce Boyd, « Biographies, Autobiographies, and Memoirs, Taking Poetic License: a Poet Writing About Poets », The Black Scholar, Vol. 38, No. 2/3, , p. 10-13 (4 pages) (lire en ligne) ,
Essais
(en-US) Julius E. Thompson, Dudley Randall, Broadside Press, and the Black Arts Movement in Detroit, 1960-1995, McFarland & Company, , 360 p. (ISBN9780786403608, lire en ligne),
(en-US) Melba Joyce Boyd, Wrestling With the Muse: Dudley Randall and the Broadside Press, Columbia University Press, , 368 p. (ISBN9780231130264),
(en-US) Dave Dempsey & Jack Dempsey, Ink Trails: Michigan's Famous and Forgotten Authors, Michigan State University Press, , 200 p. (ISBN9781611860603),
↑(en-US) « Overlooked No More: Dudley Randall, Whose Broadside Press Gave a Voice to Black Poets », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le )