À la fin de l’Antiquité, le diocèse d'Antioche était un carrefour commercial, agricole, religieux et intellectuel. De plus son emplacement stratégique face à l’Empire sassanide lui donnait une importance militaire majeure.
Historique
Le diocèse d’Antioche ou diocèse d'Orient était un des diocèses de la préfecture du prétoire d'Orient.
La capitale du diocèse était Antioche. Le vicaire de ce diocèse portait le titre de comes Orientis (« comte de l’Orient »).
Le diocèse a été créé après les réformes de Dioclétien, et était subordonné à la préfecture du prétoire d'Orient. En 535, dans le cadre de ses réformes administratives, Justinien Ier abolit le diocèse, et le comes Orientis devint gouverneur provincial de Syrie.
Le diocèse a été envahi une première fois par les Sassanides vers 610 avant d'être repris par les Byzantins vers 620 puis définitivement perdu en 640.
Composition
Le Diocèse d’Orient (en latin Dioecesis Orientis) ou diocèse de l’Est (en grec Διοίκησις Ἑῴα) ou diocèse d'Antioche, constitue l’un des territoires les plus importants de l’empire des points de vue commercial, agricole, religieux et intellectuel, avec une importance stratégique énorme face à l’Empire sassanide et aux tribus agitées du désert :
Arabie (106-630c) ou Arabia Petraea, capitales Pétra (Jordanie) puis Bosra (Syrie actuelle),
Osroène (214-637, Édesse (Osroène) (Şanlıurfa)), formée après l’absorption du royaume du même nom et servant de frontière avec l’Empire sassanide,
Mésopotamie (116-117, 198-363, -636), région disputée entre Rome et les Parthes d’abord, l’Empire sassanide par la suite, capitale Amida (Diyarbakır) puis Nisibis (Nusaybin),
Cilicie (région située sur la Méditerranée, au sud de la Turquie d’aujourd’hui) : province romaine de Cilicie(en) (de -64 à 297), divisée en Cilicie I et Cilicie II (Cilicia Prima (capitale Tarse, Turquie), Cilicia Secunda (capitale Anazarbus, Turquie) et Cilicia Aspera / Isauria (capitale Seleucia), 297-700c).
Isaurie (de -78/76 à 295, 295-650c, Isaura Palaea (Zengibar, Konya)), région située sur les monts Taurus dans l’actuelle Turquie, entre la Phrygie (au nord), la Cilicie (au sud), la Lycaonie (à l’est) et la Pisidie (à l’ouest),
Bury, John Bagnell (1923). Histoire de l’Empire romain tardif : de la mort de Théodose Ier à la mort de Justinien, Vol. II. Londres: MacMillan & Co. p. 339. (ISBN0-486-20399-9).