En six ans, de 2015 à 2021, sa population s'est accrue de près de 33 900 unités, c'est-à-dire de plus ou moins 5 700 personnes par an. Mais cette variation est différenciée selon les 512 communes que comporte le département.
La densité de population de l'Isère, 172,9 habitants par kilomètre carré en 2021, est deux fois supérieure à celle de la France entière qui est de 106,5 hab./km2 pour la même année.
Évolution démographique du département de l'Isère
Jouissant d'une composition géographique diversifiée, l'Isère reste un des départements les plus peuplés de France.
Le département a cédé 28 communes au département du Rhône entre 1852 et 1971.
En 2021, le département comptait 1 284 948 habitants[Note 1], en évolution de +2,71 % par rapport à 2015 (France hors Mayotte : +1,84 %).
Évolution de la population [ modifier ], suite (1)
1851
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
603 497
576 637
577 748
581 386
575 784
581 099
580 271
581 680
572 145
Évolution de la population [ modifier ], suite (2)
1896
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
568 933
568 693
562 315
555 911
525 522
558 079
584 017
572 742
574 019
Évolution de la population [ modifier ], suite (3)
1954
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
626 116
729 789
768 490
860 339
936 771
1 016 228
1 094 006
1 169 491
1 215 212
Évolution de la population [ modifier ], suite (4)
2016
2021
-
-
-
-
-
-
-
1 252 912
1 284 948
-
-
-
-
-
-
-
(Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[4] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[5] puis population municipale à partir de 2006[6].)
Histogramme de l'évolution démographique
Les communautés étrangères en Isère
Cette section doit être actualisée.Motif : Données de 2007 non sourcées
Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés. Améliorez-la ou discutez-en.
La communauté anglo-saxonne
L'Isère abrite la deuxième communauté anglo-saxonne de France (après Paris). Il s'agit souvent de cadres travaillant pour des entreprises internationales comme HP, Caterpillar ou STMicroelectronics. Originaires d'Angleterre ou des États-Unis, ils sont attirés par la qualité de vie et en particulier par les activités qu'offre la montagne toute proche. Ils sont principalement installés en vallée du Grésivaudan. Depuis quelques années, un magazine isérois bilingue leur est dédié. Une partie de cette population n'est que de passage dans la région, de l'ordre de 2 ou 3 ans.
Le flux de nouveaux arrivants est aujourd'hui encore important.
Arrivés souvent au lendemain de la seconde guerre mondiale, les Italiens se sont installés en Isère pour y trouver du travail et gagner leur vie. Le quartier Saint-Laurent et les nombreuses pizzerias, sur les quais de l'Isère à Grenoble, en sont les témoins. À l'époque, ils se sont souvent vus confier les terres réputées infertiles des coteaux de la Chartreuse (Meylan, Saint-Ismier, etc.). De nombreux Isérois portent aujourd'hui un nom italien, sans compter ceux originaires du Val d'Aoste qui portent un nom français.
Le flux de nouveaux arrivants est aujourd'hui quasiment tari.
La communauté grecque
Implantée notamment dans l'agglomération grenobloise, la communauté grecque de l'Isère est l'une des plus importantes en France. Plusieurs vagues d'immigration se succèdent au cours du XXe siècle[7] qu'il s'agisse de fuir les massacres d'Asie mineure au début du siècle ou d'être contraint à l'exil au temps du régime des colonels. La présence d'un consulat grec à Grenoble, de plusieurs associations départementales et de l'église orthodoxe Saint-Georges de Grenoble démontrent la vigueur de la communauté. Il faut noter également que Georges Kioulou, natif de Grèce fut maire d'Échirolles, deuxième commune du département en nombre d'habitants de 1945 à 1981.
La communauté maghrébine
Arrivés en deuxième vague après les Italiens, plutôt dans les années 1970, les Maghrébins se sont installés en Isère à la recherche de meilleures conditions de vie et de travail. Elle est à l'origine du 'quartier maghrébin' de Grenoble et des restaurants algériens et marocains.
La communauté polonaise
C'est à la fin de la deuxième guerre mondiale et l'arrivée des immigrés polonais que la société Pomagalski a vu le jour.
La communauté russe
Au début du XXe siècle, à partir des années 1920, de nombreux réfugiés de la révolution d'Octobre (1917) se sont installés en Isère.
Pour au moins deux personnages illustres, l'Isère n'a été qu'une étape de leur exil : Igor Stravinsky, accompagné de sa famille, séjourne de à à Voreppe, où il composera cependant trois œuvres majeures, quant à Léon Trotski, expulsé d'URSS, c'est à Domène qu'il passe une année, de à . Leurs lieux de séjour respectifs sont encore clairement identifiables.
D'autres réfugiés ont fait souche. Les anciens officiers de l'armée blanche, les cosaques ou des roturiers ont travaillé comme simples ouvriers aux usines. A Rives, il existe un ancien château (château de l'Orgère, fermé actuellement) où habitait une grande communauté russe. Le cimetière de Rives en est aussi témoin.
À Grenoble, on peut trouver une église orthodoxe russe (Église de la Résurrection du Christ) qui rassemble les croyants pour les grandes fêtes religieuses. Il existe aussi un magasin de produits alimentaires russes et un restaurant Kalinka.
Sur les 512 communes que comprend le département de l'Isère, 148 ont en 2021 une population municipale supérieure à 2 000 habitants, 52 ont plus de 5 000 habitants, quinze ont plus de 10 000 habitants et cinq ont plus de 25 000 habitants : Grenoble, Saint-Martin-d'Hères, Échirolles, Vienne et Bourgoin-Jallieu.
Les évolutions respectives des communes de plus de 10 000 habitants sont présentées dans le tableau ci-après.
La variation moyenne annuelle est positive depuis les années 1970, passant de 1,6 à 0,4 %.
Le solde naturel annuel qui est la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d'une même année, passe de 0,8 à 0,4 %. La baisse du taux de natalité, qui passe de 17,4 à 11,4 ‰, est compensée par une baisse du taux de mortalité, qui parallèlement passe de 9,6 à 7,7 ‰[POP 1].
Le flux migratoire reste positif mais décroissant sur la période courant de 1968 à 2021, passant de 0,9 à 0,1 %[POP 1].
En 2014, 15 664 naissances ont été dénombrées contre 8 546 décès. Le nombre annuel des naissances a diminué depuis cette date, passant à 13 514 en 2022, indépendamment à une augmentation, mais relativement faible, du nombre de décès, avec 10 848 en 2022. Le solde naturel est ainsi positif et diminue, passant de 7 118 à 2 666[I 2].
Pour des raisons techniques, il est temporairement impossible d'afficher le graphique qui aurait dû être présenté ici.
Densité de population
La densité de population est en augmentation depuis 1968, en cohérence avec l'augmentation de la population.
En 2021, la densité était de 172,9 hab./km2[POP 2].
1968
103.3
1975
115.8
1982
126.1
1990
136.7
1999
147.2
2010
162.3
2015
168.3
2021
172.9
Répartition par sexes et tranches d'âges
La population du département est plus jeune qu'au niveau national.
En 2021, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,6 %[POP 3], soit au-dessus de la moyenne nationale (35,1 %[I 3]). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 24,7 % la même année[POP 3], alors qu'il est de 26,6 % au niveau national[I 3].
En 2021, le département comptait 630 079 hommes pour 654 869 femmes[POP 4], soit un taux de 50,96 % de femmes, légèrement inférieur au taux national (51,61 %).
Les pyramides des âges du département et de la France s'établissent comme suit.
Pyramide des âges du département de l'Isère en 2021 en pourcentage[POP 4]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
1,6
6,7
75-89 ans
8,7
15,3
60-74 ans
16,3
20,1
45-59 ans
19,6
18,8
30-44 ans
18,9
19
15-29 ans
17
19,4
0-14 ans
17,9
Pyramide des âges de la France entière en 2021 en pourcentage[I 3]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,7
90 ou +
1,9
7,0
75-89 ans
9,5
16,6
60-74 ans
17,5
20,0
45-59 ans
19,5
18,8
30-44 ans
18,3
18,3
15-29 ans
16,7
18,6
0-14 ans
16,7
Répartition par catégories socioprofessionnelles
La catégorie socioprofessionnelle des professions intermédiaires est surreprésentée par rapport au niveau national. Avec 16 %[POP 5] en 2021, elle est 1,6 points au-dessus du taux national (14,4 %[I 3]). La catégorie socioprofessionnelle des retraités est quant à elle sous-représentée par rapport au niveau national. Avec 25,3 %[POP 5] en 2021, elle est 1,5 points en dessous du taux national (26,8 %[I 3]).
Population de 15 ans ou plus par sexe, âge et catégorie socioprofessionnelle
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Le taux de variation de la population 2021 correspond à la somme du solde naturel 2021(0,4 personnes) et du solde migratoire 2021 (0,1 personnes) divisée par la population au 1er janvier 2021.
↑ Le taux de natalité 2021 est le rapport du nombre de naissances vivantes en 2021 à la population totale moyenne de 2021.
↑ Le taux de mortalité 2021 est le rapport du nombre de décès, au cours de 2021, à la population moyenne de 2021.
Alexandre Mavridis, Les Grecs à Grenoble, des pionniers à nos jours : Deux siècles de liens historiques avec la France, L'Harmattan, coll. « La Librairie des Humanités », (ISBN978-2-296-09072-9)
Jean-Claude Duclos, Des Grecs : Les Grecs de Grenoble, les costumes de la Grèce traditionnelle, Éditions Musée dauphinois,