Cet article fournit diverses statistiques sur la démographie d'Israël.
En août 2024, la population d'Israël est estimée à 10 millions d'habitants selon le Bureau central des statistiques israélien[7], les données concernent les citoyens israéliens et les résidents permanents inscrits au Registre de la population.
Les données suivantes proviennent de l'étude annuelle du Bureau central des statistiques israélien intitulée Statistical Abstract of Israel[9]. En 2016, pour la première fois depuis l'indépendance de l'État d'Israël, le taux de fécondité des femmes juives dépasse celui des femmes arabes (3,16 enfants par femme pour les Juifs contre 3,11 pour les Arabes)[10].
En 2019, 44 % de la population d’Israël réside dans des villes de plus de 100 000 habitants, soit environ 4 millions de personnes[14].
On compte en 2019 neuf villes de plus de 200 000 habitants[14]. Plus d’un tiers de la population du pays réside dans ces villes :
Jérusalem avec 936 400 habitants contre 84 000 en 1948 ;
Tel-Aviv-Jaffa : cœur d’une métropole en forte croissance totalisant plus de 3,3 millions d’habitants, Tel Aviv compte 460 600 habitants, soit 5 % de la population globale d’Israël ;
Haïfa : troisième ville du pays, avec 285 300 habitants contre 98 600 en 1948. Tout comme Tel Aviv, son aire métropolitaine connaît une croissance importante : elle dépasse 1 million d’habitants ;
Rishon LeZion : quatrième ville du pays avec plus de 254 400 habitants, alors qu’elle en comprenait 11 000 lors de la création de l’État d’Israël ;
Petah Tikva : ville située dans la banlieue est de Tel Aviv, elle compte désormais 248 000 habitants.
Ashdod : ville portuaire en très fort développement au sud de Tel Aviv avec 225 900 habitants.
Netanya : 221 400 habitants, qui compte de nombreux olim français.
Beer-Sheva, la capitale du sud d’Israël compte 209 700 habitants. Elle est le noyau d’une agglomération de plus d’un demi million d’habitants.
Sept autres villes d’Israël ont des populations comprises entre 100 000 habitants et 200 000 habitants. La majorité d’entre elles sont des localités périphériques de Tel Aviv[14] :
La population rurale représente 779 000 personnes soit 8,5 % de l’ensemble de la population israélienne en 2019. Parmi elles, 181 000 personnes résident en kibboutz, soit 2 % de la population, alors qu’elles en constituaient 6 % de celle-ci en 1948. En 2019, la croissance démographique des kibboutzim est légèrement supérieure à la moyenne nationale (2,2 % contre 1,9 %)[14].
Israël a une population de 9 140 500 habitants au , parmi lesquels 74,1 % de Juifs (6 773 200 habitants) et 21,0 % d’Arabes israéliens (1 919 000 habitants) (principalement musulmans, mais aussi une minorité chrétienne), auxquels il faut ajouter 448 300 nouveaux immigrants d'origine juive et membres de leurs familles, qui sont enregistrés au Ministère de l’Intérieur comme « non-Juifs » et qui constituent 4,9 % de la population israélienne. Les travailleurs étrangers qui vivent en Israël ne sont pas inclus dans ces données et sont estimés à 150 000[15],[16],[17].
Israël est le seul pays au monde avec une majorité juive. La population juive d’Israël est originaire du monde entier : on distingue les « sabras » (nés en Israël, de parents immigrés récents ou dont la famille vivait depuis des siècles en Palestine) des immigrés récents qui ont fait leur alya (« montée », c’est-à-dire retour : une grande partie vient de l’ancienne URSS, mais aussi de France, des États-Unis, d’Argentine, etc.).
Environ 2,5 millions de Juifs ont émigré en Israël entre 1948 et 1994. 65 % étaient originaires d'Europe et d'Amérique, 19 % d'Afrique et 15 % d'Asie[24].
Les Juifs originaires des pays arabes et des pays musulmans non arabes constituent aujourd'hui la majeure partie des Juifs de la société israélienne[25]. En 2021, les Sabras (juifs indigènes) représentaient près de 79 % des Juifs d'Israël[26],[27].
En 2022, l'immigration atteint un record depuis plus de deux décennies, à savoir 75 000 personnes dont les trois-quarts de Russie et 20 % d'Ukraine[28].
Immigration en Israël par période et par continent d’origine
Période d’immigration
Amérique
Europe
Afrique
Asie
Total
1948-1951
5 140
326 786
93 951
237 352
687 624
1952-1954
2 971
9 748
27 897
13 238
54 676
1955-1957
3 632
48 616
103 846
8 801
166 492
1958-1960
3 625
44 595
13 921
13 247
75 970
1961-1964
14 841
77 537
115 876
19 525
228 793
1965-1968
9 274
31 638
25 394
15 018
82 244
1969-1971
33 891
50 558
12 065
19 700
116 791
1972-1974
26 775
102 763
6 821
6 345
142 753
1975-1979
29 293
77 167
6 029
11 793
124 827
1980-1984
25 230
35 508
15 711
6 912
83 637
1985-1989
19 301
36 461
7 700
6 563
70 196
1990-1994
17 220
553 622
32 157
5 900
609 322
Total
191 193
1 394 999
461 368
364 394
2 443 325
Les nouveaux immigrants, arrivés en Israël en 2016, sont au nombre de 25 977. Parmi eux, 14 200 sont venus des ex-pays de l’Union soviétique, 3 300 de France, et 2 300 des États-Unis.
La langue officielle de l'État d'Israël est l’hébreu tandis que l’arabe possède un statut spécial[30]. L’anglais écrit est souvent employé pour faciliter la vie des touristes, tandis que le russe est encore très largement utilisé par les immigrants venus récemment de l’ex-URSS. Il faut aussi ajouter que près d’un million d’Israéliens (près de 20 % de la population[31]) sont francophones parce que venus des anciens territoires français d’Afrique du Nord et malgré cela, Israël n’a jamais été admis dans l’organisation de la Francophonie[32] du fait de la menace de veto libanais en cas de dépôt de candidature[33].
Projections
La population d'Israël devrait dépasser les 10 millions d'habitants en 2024, les 15 millions en 2048 et les 20 millions en 2065 selon un rapport du Bureau central des statistiques israélien publié en mai 2017[34].
Selon ce même rapport, les Juifs ultra-orthodoxes représentent 11 % de la population totale d'Israël en 2015 ; en 2040, ce chiffre devrait atteindre 20 %, puis 32 % en 2065. Le pourcentage d'Arabes dans la population israélienne devrait rester constant aux alentours de 21 % jusqu'en 2065, puis commencer à diminuer[35].
Notes et références
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↑L'indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) pour une année donnée est la somme des taux de fécondité par âge observés cette année. Cet indicateur peut être interprété comme le nombre moyen d'enfants qu'aurait une génération fictive de femmes qui connaîtrait, tout au long de leur vie féconde, les taux de fécondité par âge observés cette année-là. Il est exprimé en nombre d’enfants par femme. C’est un indicateur synthétique des taux de fécondité par âge de l'année considérée.
↑ Le taux de natalité est le rapport du nombre de naissances vivantes l'année à la population totale moyenne de l'année.
↑ Le taux de mortalité est le rapport du nombre de décès, au cours d'une année, à la population moyenne de l'année.
↑Le taux de mortalité infantile est le rapport entre le nombre d'enfants décédés à moins d'un an et l'ensemble des enfants nés vivants.
↑L'espérance de vie à la naissance est égale à la durée de vie moyenne d'une génération fictive qui connaîtrait tout au long de son existence les conditions de mortalité par âge de l'année considérée. C'est un indicateur synthétique des taux de mortalité par âge de l'année considérée.
↑William Berthomière, L’émergence d’une Tel-Aviv cosmopolite ou les effets d’un fin mélange entre reconfigurations sociopolitiques internes et externes », Cahiers de la Méditerranée En ligne, 67 | 2003, mis en ligne le 25 juillet 2005
↑Voir: Shmuel Trigano (Dir), 2003, L'exclusion des Juifs des pays arabes. Aux sources du conflit israélo-arabe, éditions In Press, Paris.