Le cône est utilisé en topologie algébrique précisément parce qu'il transforme un espace en un sous-espace d'un espace contractile : X = X × {1} ⊂ CX.
Lorsque X est compact, le cône CX peut être visualisé comme la réunion des segments joignant tout point de X à un point unique. Cependant, cette image ne fonctionne plus si X n'est pas quasi-compact ou pas séparé, car généralement la topologie quotient sur CX est plus fine que la topologie de la réunion des segments joignant X à un point.
Si f : X → Y est une fonction continue, on définit le cône Cf de l'application f comme le quotient de la réunion disjointe CX⊔Y par l'identification de chaque élément x de X ⊂ CX avec son image f(x) dans Y. L'inclusion de Y dans Cf est alors une cofibration.
Si (X, x0) est un espace pointé, son cône réduit est
muni de la topologie quotient[4] et pointé par l'image, dans ce quotient, du couple (x0, 0). L'inclusion naturelle de l'espace pointé dans son cône respecte ce pointage.
De même que le cône d'un espace non pointé est le cône de son application identité, le cône réduit d'un espace pointé est le cône réduit de son application identité.
Foncteur Cône
L'application X ↦ CX induit un foncteurC : Top → Top sur la catégorie des espaces topologiques. L'application continue Cf[5] de CX vers CY associée à une application continue f : X → Y est définie par : Cf([(x, t)]) = [(f(x), t)][6]. On a de même un foncteur C✻ sur la catégorie des espaces pointés.