Mesurant 40 à 41cm, c'est un corvidé de taille moyenne, doté d'un bec massif et d'une queue relativement courte[1]. Son plumage est d'un noir brillant, avec le bec et les pattes noires, contrastant avec l'iris bleu pâle. Les deux sexes sont similaires et le jeune est identique à l'adulte.
Elle diffère de la Corneille de Meek par un bec légèrement plus petit, une queue légèrement plus longue, et surtout par la couleur de l'iris chez l'adulte, marron-brun foncé chez la Corneille de Meek[2]. Elle diffère du Corbeau de Torres par la couleur de l'iris chez le jeune, sombre chez le Corbeau de Torres, par la morphologie générale et par les vocalisations[2].
Relativement commune, elle fréquente les lisières de forêts, les zones partiellement ouvertes et les jardins, des plaines jusqu'à 1 500 m d'altitude, et peut s'aventurer dans les villes. Elle est rare dans la canopée, contrairement à la Corneille de Meek. Elle est l'un des rares oiseaux à peupler les plantations de cocotiers et de palmiers à huile de l'archipel.
Écologie et comportement
La biologie de cette espèce est très mal connue[1]. La Corneille des Bismarck forme des dortoirs assez importants et pratique les vols de pré-dortoir[2]. Elle est le seul hôte connu de trois espèces de mites de plumes du genre Myrsidea[2].
Alimentation
La Corneille des Bismarck est très probablement omnivore, avec un régime composé d'insectes, de baies et de fruits[1]. Elle cherche sa nourriture en groupe, à la fois dans les arbres et au sol[2].
Reproduction
Des œufs ont été signalés en février-mars et des jeunes au nid en mars[1]. Un nid a été décrit à l'embranchement d'un arbre, en hauteur ; il faisait 50 cm de diamètre et 15 cm de profondeur, avec une coupe interne composée de fibre de coco[1].
Le cri est la principale caractéristique de la Corneille des Bismarck par rapport aux autres corvidés de la région : c'est un kot ou khah court et répété, qui lui donne son nom local, kotkot[2]. Ces cris sont plus courts, plus aigus et plus rapidement répétés que chez le Corbeau de Torres.
↑ abcdef et gGuy Dutson, Phil Gregory et Walter E. Boles, « Bismarck Crow Corvus (orru) insularis warrants species status », Bismarck Crow Corvus (orru) insularis warrants species status, vol. 131, no 3, , p. 204-206
↑B.W. Finch et J.L. McKean, « Some notes on the birds of the Bismarks (sic) », Muruk, no 2, , p. 3-28
↑P. Storer et C.H.B. Eastwood, « Notes on the birds of New Britain », Muruk, no 5, , p. 27-31
Bibliographie
(en) Josep del Hoyo, Andrew Elliott, David Christie, Handbook of the Birds of the World, vol. 14: Bush-shrikes to Old World Sparrows, Barcelone, Lynx Edicions, (ISBN978-84-96553-50-7), pl.36 et p.622
(en) Steve Madge et Hilary Burn, Crows and Jays. A Guide to the Crows, Jays and Magpies of the World, Londres, Christopher Helm, (réimpr. 2012) (ISBN978-1-4081-5738-1), pl.29 et p.165-168