Son père Pierre Falcon est originaire du Velay (aujourd'hui département de la Haute-Loire). Il quitte Le Monastier-sur-Gazeille à l'âge de 18 ans pour s'installer à Paris comme ouvrier chez un maître tailleur.
Elle débute à 18 ans – très précisément le à l'Opéra de Paris (à l'Académie de musique) avec le rôle d'Alice dans l’opéra de Giacomo Meyerbeer, Robert le Diable. Le succès est immédiat. Ses interprétations de Valentine dans l’opéra Les Huguenots de Meyerbeer et de Rachel dans La Juive de Fromental Halévy sont si légendaires que Cornélie Falcon jouit du rare privilège d’avoir attaché son nom à un emploi de la scène lyrique. On dit encore aujourd’hui d’une cantatrice possédant une voix de soprano dramatique qu’elle chante : « Falcon ».
En , à l’âge de vingt-deux ans, elle incarne La Esmeralda dans l'opéra de la compositrice Louise Bertin. En 1837, elle crée la Stradella(en) de Louis Niedermeyer. À la seconde représentation, elle s'évanouit sur scène. Inexplicablement elle a perdu sa voix.
Tous les soins, toutes les prières, tous les remèdes de charlatans n'y feront rien. Elle ne retrouvera pas la superbe de sa voix et après quelques tentatives de retours à la scène, elle se retira définitivement du monde de l’art lyrique.
Elle se marie avec un agent de change, Malançon, et se consacre alors à l'éducation de son beau-fils et des enfants de celui-ci. Elle meurt au 38 de la chaussée d'Antin à Paris.
Elle a donné son nom à un type de voix soprano dramatique, le soprano Falcon (la2 - ré5), caractérisé par une voix dont le registre grave rappelle le mezzo-soprano, mais également capable de soutenir les notes aiguës propres au soprano[4],[5].
Dessin d'un costume pour Cornélie Falcon pour l'opéra Stradella(en)
Bibliographie
Cornélie Falcon par Charles Bouvet, Collection "Acteurs et actrices d'Autrefois", Librairie Félix Alcan, 1927.
Alice Roure, « Du Mézenc à l’Opéra de Paris, Cornélie Falcon, une des plus grandes cantatrices du XIXe siècle », Les Cahiers du Mézenc, Privas, t. cahier n° 25,