Elle défend le refus de parvenir et la dignité du présent dans son essai Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce, rythmé par les aventures et pensées de guides discrets[pas clair], le navigateur Bernard Moitessier et l’écrivain Romain Gary, paru aux éditions Libertalia en juin 2019 et qui a fait l’objet de nombreux retirages. Son roman Là où le feu et l’ours a paru aux éditions Libertalia en mai 2021 et un nouveau roman jeunesse, destiné aux 8-12 ans avec la dessinatrice Marine Schneider, Le gang des chevreuils rusés est sorti au Seuil jeunesse en septembre 2021.
Elle publie depuis septembre 2014 une chronique mensuelle pour le quotidien écologiste en ligne Reporterre[2], dans laquelle elle décrit des expériences d'écologie concrète dans le Diois, dans la Drôme où elle réside. Elle a animé entre 2017 et 2019 la chronique « Le fond de l'air est vert » de 2017 à 2019 dans Là-bas si j'y suis[3]. Elle écrit régulièrement dans CQFD, Socialter, Imagine Demain le Monde, Yggdrasil et la Revue Projet et participe à la revue en ligne Terrestres.
En janvier 2021, elle a intégré le Conseil d’administration de la Fondation Danielle Mitterrand – France Libertés, avec laquelle elle poursuit son engagement auprès de l’expérience démocratique en cours au Rojava et dans le Nord-Est syrien. Elle est également sociétaire de la coopérative L'Atelier Paysan et membre de son Conseil d’appui et d’orientation depuis juin 2021. Elle intervient dans de nombreux festivals et rencontres sur le climat, l’écologie, les métamorphoses, la radicalité, l’imaginaire, la politique. En juillet 2021, elle participe au lancement de l’École des vivants avec Alain Damasio.
Biographie
Corinne Morel Darleux obtient[Quand ?] un doctorat (PhD) à l'école supérieure de commerce de Rennes[6]. Elle commence sa carrière en tant que consultante et anime des séminaires stratégiques pour les grandes entreprises du CAC 40, telles que Sanofi, EDF, Total[4]. Indignée par le milieu dans lequel elle évolue et désireuse de rendre son expérience utile, elle démissionne de son poste, et s'engage alors en politique. Elle prend de nouvelles fonctions à la ville des Lilas en Seine-Saint-Denis, au service éducation et temps d’enfant de la commune, et adhère en 2005 au Mouvement Utopia, puis au Parti socialiste, afin d'y défendre la nécessité d'une radicalité écologique, sociale, et économique, notamment lors du congrès de 2008.
Un an plus tard, elle rejoint le Parti de gauche, récemment créé par Jean-Luc Mélenchon. Elle y devient secrétaire nationale et prend dès sa création la responsabilité du secteur écologie puis de l'écosocialisme jusqu'en 2014. Elle est à l'initiative des Assises pour l'écosocialisme, qui se sont tenues à Paris le , et du réseau écosocialiste européen. Elle a coordonné la rédaction collective du Manifeste pour l'écosocialisme, que le Parti de gauche adopte officiellement à son congrès et qui devient par ailleurs l'appellation officielle de son idéologie[7]. Elle quitte le Parti de gauche[8] et La France Insoumise en 2018[9].
Élue conseillère régionale de Rhône-Alpes de 2010 à 2021, elle a siégé dans les commissions « Agriculture et développement rural » et « Montagne ». Elle y a notamment défendu l'agriculture paysanne et la préservation des terres. Elle a dénoncé les subventions accordées aux canons à neige[10], en saisissant le procureur de la République pour « soupçons de prise illégale d’intérêts »[11].
En 2023, elle fait partie des 20 coprésidents de l'association appui financier des Soulèvements de la Terre[16]. La même année, elle enregistre pour la première fois deux de ses textes, pour un livre-disque au format 45 tours qui paraît sous le label Archives de la Zone Mondiale, en compagnie de Masto (saxophoniste de Bérurier Noir) et d'Elizabeth Saint-Jalmes (plasticienne).
Prises de position
À l'instar de dizaines d'organisations et de milliers de citoyens, Corinne Morel Darleux signe la lettre ouverte exigeant « une législation qui requiert que le logiciel financé par le contribuable pour le secteur public soit disponible publiquement sous une licence de Logiciel Libre et Open Source »[17].
Publications
Autrice
Corinne Morel Darleux (préf. Jean-Luc Mélenchon), L'écologie, un combat pour l'émancipation, Paris, Bruno Leprince, coll. « Politique à gauche », , 143 p. (ISBN978-2-916333-62-5)
Corinne Morel Darleux, Nos colères fleuriront, t. 1 : Arracher les mauvaises herbes du capitalisme vert, Paris, Bruno Leprince, coll. « Politique à gauche », , 158 p. (ISBN978-2-36488-009-2)
Corinne Morel Darleux, Nos colères fleuriront, t. 2 : Cueillir les fruits de l'émancipation, Paris, Bruno Leprince, coll. « Politique à gauche », , 159 p. (ISBN978-2-36488-014-6)
Corinne Morel Darleux, Les mondes d'après : Nouvelles d'anticipation écologiques, Villeurbanne, Golias, , 159 p. (ISBN978-2-35472-117-6)
Corinne Morel Darleux, Terres de gauche : Abécédaire des radicalités concrètes, Paris, Bruno Leprince, coll. « Politique à gauche », , 285 p. (ISBN978-2-36488-024-5)
Corinne Morel Darleux (dir.), Premier manifeste : 18 thèses pour l'écosocialisme, Paris, Bruno Leprince, coll. « Les écosocialistes », (ISBN978-2-36488-053-5, présentation en ligne)
Corinne Morel Darleux, Fabrice Flipo et Christian Pilichowski, L'écologie, combien de divisions ? : la lutte des classes au vingt et unième siècle, Vulaines-sur-Seine, Éditions du Croquant, , 122 p. (ISBN978-2-36512-072-2, présentation en ligne)
Corinne Morel Darleux et Aurélien Bernier, « L'écologie républicaine pour tordre le cou au capitalisme vert », Le Sarkophage,
Corinne Morel Darleux et Nolwenn Neveu, « Un autre budget est possible », Libération, (lire en ligne)
Et si… le monde d'après ne ressemblait pas au monde d'avant ?, Alternatiba, , 153 p.
Collapsus : Changer ou disparaître ? Le vrai bilan sur notre planète, Albin Michel, , 352 p. (ISBN2226448977)
Face aux chocs écologiques : : 12 entretiens pour comprendre l'anthropocène, Marabout, , 288 p.
L’Écologie du XXIe siècle, Seuil/Reporterre, , 224 p.
Nous vous écrivons depuis la révolution. Récits de femmes internationalistes au Rojava, Syllepse, , 192 p. (ISBN978-2-84950-908-1)
Relions-nous ! La Constitution des liens - L'an 01, Les liens qui libèrent, , 224 p. (ISBN979-10-209-0981-7)
↑Corinne Morel D'arleux et Corinne Morel D'arleux, Re-constructing success : a perspective from small firm's owner-managers, Esc Rennes School Of Business, (lire en ligne)
Giv Anquetil, « Réflexions sur l'effondrement avec Corinne Morel Darleux », France Inter, (lire en ligne)
Raphaëlle Besse Desmoulières, « Les proches de M. Mélenchon en campagne… au Venezuela », Le Monde,
Raphaëlle Besse Desmoulières, « En Auvergne-Rhône-Alpes, la coloration verte du Parti de gauche », Le Monde, (lire en ligne).
Nina Bontemps-Terry, « Le Parti de gauche, rongé par la désertion de ses militants », Le Point, (lire en ligne).
François Carrel, « Corinne Morel Darleux : "Refuser un poste, sortir de la surconsommation, c’est affirmer que cette société ne nous convient pas" », Libération, 22 octobre 2019, lire en ligne
M. E., « Morel-Darleux, l'écosocialiste », Marianne, no 887, .
Pierre Gilbert, « Théorie de l'effondrement : “Le système actuel de représentation démocratique opère un rétrécissement de la pensée” – Entretien avec Corinne Morel Darleux », Le vent se lève, (lire en ligne)
Jérémy Jeantet, « Corinne Morel Darleux : le PS ne doit pas "polluer" l'écosocialisme », Lyon Capitale, (lire en ligne)
Hervé Kempf et Lorène Lavocat, « Corinne Morel Darleux : “Maintenant, il faut tout donner, tout tenter pour inverser le cours des choses” », Reporterre, (lire en ligne)
(da) Finn Kjeller, « Med økosocialismen taler vi samme sprog », Modkraft, (lire en ligne)