Cordial

Cordial est un outil de correction orthographique et grammaticale et d’aide à la rédaction édité par Synapse Développement, éditeur de logiciels français basé à Toulouse.

Historique

Cordial est développé par la société toulousaine Synapse Développement[1]. Il est l'acronyme de « CORrecteur D'Imprécisions et Analyseur Lexico-syntaxique »[2].

L'outil est né d'un correcteur orthographique intégré en 1988 dans le logiciel de traitement de texte Le Rédacteur (sur Atari ST), puis correcteur grammatical en 1992 dans Le Rédacteur 4. Cordial a connu sa première version sous Windows en février 1995.

En 1999, Cordial était utilisé par l'Agence France-Presse, l’Encyclopædia Universalis et une dizaine d'universités[3]. Depuis sa version 2008, Cordial peut être utilisé pour résoudre des anagrammes, des mots croisés ou de nombreux jeux de lettres.

En 2010, l'intégration dans OpenOffice.org 3.1 est complète[4]. Depuis la version 2012, la version professionnelle de Cordial propose la correction orthographique dans 70 langues grâce à une adaptation de Hunspell. Le dictionnaire de définitions de Cordial est intégré dans le Kindle d'Amazon depuis septembre 2011[5]. Depuis 2013, Mac OS X est également supporté.[réf. nécessaire]

En 2020, l'éditeur commercialise la version Cordial Néo.

Caractéristiques techniques

Le logiciel est disponible sur Microsoft Windows ainsi que sur les navigateurs Google Chrome et Microsoft Edge, et s’intègre dans différentes applications métiers. Il est nativement supporté dans les logiciels d'édition comme Word ou OpenOffice

Cordial propose un analyseur grammatical, une correction orthographique et grammaticale basée sur l'analyseur grammatical et une analyse sémantique. La correction orthographique est proposée pour l'anglais, l'espagnol et l'allemand. Dans la version professionnelle, les corrections grammaticales pour l'italien et le portugais s'y ajoutent.

L'outil propose plusieurs dictionnaires de noms communs, propres, de locutions, de sigles et abréviations, de synonymes et antonymes, de faux-amis et de traduction.

Il est également doté d'options d'analyse de texte : recherche de mots-clés, de concepts-clés, de phrases-clés, analyse statistique, analyse sémantique, analyse stylistique, cooccurrences, segments répétés. Il est également possible de comparer chacun de ses textes aux 5 000 œuvres d'un corpus de base ainsi qu'à de grandes catégories de texte (journalistique, commercial, juridique, technique).

Cordial Pocket est une version gratuite pour Android et IOS, qui offre la correction, plusieurs dictionnaires de définitions ainsi qu'une base de conjugaisons. L'éditeur vend des licences mais privilégie le mode Software as a service (SaaS)[6],[7].

Clientèle

Cordial s'adresse à l'ensemble des francophones. Il dispose de mots de vocabulaires canadien, belge, suisse, africain et antillais, et plusieurs paramètres permettent de prendre en compte ou de signaler les termes issus de ces vocabulaires.

Une version spécifique de Cordial, Cordial Analyseur, s'adresse aux laboratoires de traitement automatique du langage naturel. Il est commercialisé à petit prix[8] et il est très utilisé par les chercheurs en linguistique informatique[9],[10] et en lettres[11],[12]. Cette version fournit un analyseur morpho-syntaxique, outil de base des linguistes pour l'étiquetage.

Le correcteur a été utilisé pour traiter des ouvrages de la littérature classique. Il a ainsi trouvé des erreurs, par exemple chez Alexandre Dumas, Victor Hugo, Honoré de Balzac, Stendhal[13].

Utilisation de Wikipédia

Afin d’améliorer les règles de correction, une base de plusieurs millions de fautes a permis de déterminer les fautes d'orthographe, de grammaire et de typographie les plus communes. Cette base a notamment été complétée par l’exploitation intensive des révisions du corpus de la Wikipédia en français[a]. Le principe a consisté à comparer automatiquement les révisions entre elles pour en extraire les différences minimes correspondant à des corrections.

Distinctions

  • 1997 : nomination de Cordial pour le « prix d'excellence technique » par le magazine PC Expert
  • 2001 : produit de l'année pour la catégorie « aide à la rédaction » par Windows News[réf. nécessaire]
  • 2011 : Cordial 2012, « choix de la rédaction » de la revue Micro actuel[réf. nécessaire]
  • 2013 : « Cordial, meilleur correcteur du marché »[14].

Le fondateur de la société éditrice, Dominique Laurent, a été élu « personnalité française de l'année » en 2001 dans le dossier annuel Excellences techniques du magazine PC Expert[15].

Pour approfondir

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Les révisions de la Wikipédia en français sont fournies par la fonctionnalité http://download.wikimedia.org/frwiki/.

Références

  1. Jérôme Cartegini, « Quel est le meilleur correcteur orthographique ? », (consulté le ).
  2. Nadine Vincent, Présence et description d’emplois québécois dans des dictionnaires disponibles gratuitement en ligne, Université de Sherbrooke - Centre de recherche interuniversitaire sur le français en usage au Québec (CRIFUQ) [lire en ligne].
  3. Xavier Bihan, Les correcteurs orthographiques, janvier 2000, [lire en ligne].
  4. « Toute la puissance de l'analyse et la correction de Cordial dans l'ensemble de la suite OpenOffice 3.2 ! », sur site de la société Synapse Développement (consulté le ).
  5. Agnès Fremiot, « Synapse : la PME toulousaine s’installe dans les tablettes d’Amazon », sur le site du premier quotidien de l'économie toulousaine, (consulté le ).
  6. Emma Bao, « CORRECTEURS D'ORTHOGRAPHE ET DE GRAMMAIRE : Conçu par Synapse Développement, Cordial séduit la presse ! », (consulté le ).
  7. « Cordial Néo, le correcteur orthographique boosté à l’intelligence artificielle », (consulté le ).
  8. « Session "Show & Tell" Démonstration et Applications industrielles », sur site de l'Association francophone de la communication parlée (consulté le ).
  9. Nathalie Gasiglia, Faire coopérer deux concordanciers-analyseurs pour optimiser les extractions en corpus, Revue française de linguistique appliquée 1/2004 (Vol. IX), p. 45-62, [lire en ligne].
  10. Rachel Panckhurst, Une La glose, le document électronique et l'extraction automatisée, U.M.R. 5475 C.N.R.S. « Discours, textualité et production de sens », Praxiling, Université Paul-Valéry Montpellier 3, publié dans Langues et langages, Le mot et sa glose, A. Steucckardt et A. Niklas-Salminen, no 9, p. 271 à 294, 2004, [lire en ligne].
  11. Thierry Selva, Une étude quantitative du vocabulaire de Maupassant, article paru dans la revue L’Angélus no 12 daté décembre 2001, paru en janvier 2002, p. 41-48, [lire en ligne].
  12. Tamara This-Rogatcheva, Étude lexicométrique du conte fantastique de Ludwig Tieck : Le Runenberg, université Paris-XII, 2004, [lire en ligne].
  13. Paul Carcenac, « Orthographe : ils traquent les fautes des grands auteurs », sur le site du quotidien La Dépêche du Midi, (consulté le ).
  14. Journal 01net Micro hebdo, no 780 du 29 août au 11 septembre 2013.
  15. « Excellences techniques 2001 », sur site de la société Synapse Développement (consulté le ).