Quand plusieurs verbes se succèdent dans une phrase, il convient de les adapter selon le mode et le temps du premier, selon les règles suivantes[1],[2] :
(1) La concordance des temps est peu employée au subjonctif, suivant en cela la désuétude de plus en plus accentuée du subjonctif imparfait en français.
Exceptions
La non-concordance des temps est autorisée lorsque ce qui est rapporté par le locuteur-narrateur :
(1) est une vérité intemporelle ou
(2) est envisagé par rapport au moment de la parole.
Dans ces cas, même si la principale est au passé, la subordonnée conserve le temps primitif utilisé par le locuteur-auteur (le temps du discours indirect reste alors le même que le temps du discours direct)[3],[4] :
(1) « Il a dit que la Terre EST (plutôt que "était") ronde. »
(1) « La Fontaine a dit que l'absence EST (plutôt que "était") le plus grand des maux. » (Abel Hermant)
(1) « Ovide affirma que l'étude CORRIGE (plutôt que "corrigeait") et ADOUCIT (plutôt que "adoucissait") les mœurs. »[5]
(2) « Nous disions que vous ÊTES (plutôt que "étiez") l’orateur le plus éminent du diocèse. » (Anatole France)
(2) « On m'a assuré que cette affaire AURA PRIS (plutôt que "aurait pris") fin avant deux jours. »
Ici, le locuteur-narrateur ne se contente pas de rapporter le discours en toute neutralité, mais réaffirme suivant ses propres croyances la véracité des propos rapportés[6].