Sous l'effet de la complexation, la liaisonH–H atteint une longueur de 81 à 82pm, comme indiqué par diffraction de neutrons, soit un allongement d'environ 10 % par rapport à sa longueur de 74pm dans la molécule d'hydrogène H2 libre ; l'élongation atteint par exemple 20 % dans le cas du W(CO)3(PiPr3)2(H2), à 89pm[2]. Certains complexes contenant plusieurs ligands hydrogène, comme les polyhydrures, présentent également des contacts H–H rapprochés. On considère généralement qu'une distance entre atomes d'hydrogène inférieure à 100pm correspond davantage à un complexe de dihydrogène tandis qu'une distance supérieure à 100pm correspond davantage à un dihydrure.
La RMN du proton est la principale méthode de caractérisation des complexes de dihyrogène. La constante de couplage JHD est un indicateur utile de la force de liaison entre l'hydrogène et le deutérium dans les complexes HD. Elle vaut ainsi 43,2 Hz pour la molécule HD mais 33,5 Hz dans W(HD)(CO)3(PiPr3)2. Les complexes de dihydrogène ont généralement des temps de relaxation(en) plus courts que les hydrures correspondants[3].
Les complexes de difluor sont apparentés aux complexes de dihydrogène mais présentent une configuration η1-F2 au lieu de la structure η2-H2 de ces derniers[4].
↑(en) Gregory J. Kubas, Metal Dihydrogen and σ-Bond Complexes: Structure, Theory, and Reactivity, 1re éd., Springer, 2001. (ISBN978-0-306-46465-2)
↑ a et b(en) Gregory J. Kubas, « Dihydrogen complexes as prototypes for the coordination chemistry of saturated molecules », Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America, vol. 104, no 17, , p. 6901-6907 (PMID17442752, DOI10.1073/pnas.0609707104, lire en ligne)
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↑(en) Robert H. Morris, « Dihydrogen, dihydride and in between: NMR and structural properties of iron group complexes », Coordination Chemistry Reviews, vol. 252, nos 21-22, , p. 2381-2394 (DOI10.1016/j.ccr.2008.01.010, lire en ligne)