Claude Lévi, né le à Paris (5e arrondissement), est un professeur d'université, zoologiste et biologiste marin français, membre de l'Académie des sciences. Spécialiste des spongiaires de notoriété internationale, il en a proposé une classification[1].
1954 : thèse de doctorat ès sciences à la faculté des sciences de Paris, intitulée Étude des Halisarca de Roscoff : embryologie et systématique des démosponges, qui sera publiée en 1956[8].
Carrière
Carrière universitaire
1954-1956 : chef de travaux à la station biologique de Roscoff[3].
1966 : après sa nomination comme professeur titulaire de la chaire de biologie des invertébrés marins au Muséum national d'Histoire naturelle (MNHN) de Paris, dont le laboratoire sera notamment une pépinière de plongeurs[9], chaire à laquelle s'adjoindra la malacologie en 1970, il est détaché auprès d'entités de recherche scientifique :
1966-1975 : au CNRS, où il inaugure le poste de directeur scientifique des sciences de la vie
1978 : du 18 au 22 décembre, au CNRS à Paris, il organise et dirige un colloque international sur la biologie des spongiaires, qui donnera lieu à la publication d'un ouvrage[10].
En novembre 1951, Claude Lévi, alors « maître-assistant à la station marine de Roscoff, biologiste spécialiste des éponges », embarque à bord de la Calypso avec une équipe scientifique dont fait partie le vulcanologue Haroun Tazieff, pour une mission océanographique aux îles Farasan en mer Rouge, dirigée par le commandant Cousteau[16],[7].
En 1956, Claude Lévi étudie les spongiaires de la région de Dakar[17].
En 1986, il déclare au cours d'une interview : « nous vivons sur une planète dont on fait rapidement le tour et cette sensation d'appartenir à un unique petit monde est toute récente »[7].
Il participe à la fondation de la Société française d'écologie et d'évolution en 1968 et il est élu membre du premier conseil en février 1969. Le , au cours d'une « journée de prospective » de cette société organisée au CNRS sur le thème « L'écologie, vers une nouvelle politique scientifique ? », il fait une intervention intitulée « comment relancer l’écologie »[22].
1991 : « Par décret en date du 21 août 1991, M. Claude Levi, professeur au Muséum national d'histoire naturelle, est nommé président du comité de coordination pour la recherche publique en environnement. »[23],[1].
Dans les années 2000, ses ouvrages font encore référence parmi les inventaires de la biodiversité des milieux marins[3],[15],[25].
L'Oviparité chez les Spongiaires (1951),
Étude des Halisarca de Roscoff ; embryologie et systématique des Démosponges (1956),
Ontogeny and Systematic in Sponges (1961),
Scléroblastes et spiculogénèse chez une éponge siliceuse (1963),
Métamorphose artificielle des larves d’Éponges après dissociation et réaggrégation de cellules larvaires (1964) – en collaboration avec Radovan Borojevic–,
Spongiaires des zones bathyales, abyssales et hadales (Galathea Report) (1964),
Les Cellules des Éponges (1970),
Claude Lévi a rédigé d'autre part le chapitre « Systématique de la Classe des Demospongiaria (Demosponges) » du grand Traité de Zoologie de Pierre-Paul Grassé (1973).
(fr + en) Claude Lévi (dir.) et Nicole Boury-Esnault, Biologie des spongiaires : [Colloque international du] Centre national de la recherche scientifique, Paris, 18-22 décembre 1978, Éditions du CNRS, , 533 p. (BNF34673269).
En 1956, son nom est donné à des variétés de spongiaires[17].
« En hommage au professeur Claude Lévi, chef de mission de la campagne BIOCAL » effectuée du 9 août au 10 septembre 1985 dans la zone néocalédonienne, une nouvelle espèce de crabes [...] vivant dans la zone bathyale est nommée Homologenus Levii[21],[20].
Une nouvelle espèce d'échinoderme est nommée Metacrinus levii « en hommage à Claude Lévi, professeur au Muséum National d'Histoire Naturelle et chef de mission de la campagne BIOCAL en Nouvelle Calédonie » [33]. Un timbre représentant cette espèce est édité par la Nouvelle-Calédonie le 18 mai 1996 dans la série du « Monde des profondeurs ».
Notes et références
↑ ab et cAcadémie des sciences, « Claude Lévi », sur gallica.bnf.fr, La vie des sciences, numéro annuel 1990 (consulté le ), p. 389, 404..
↑Claude Lévi, Étude des Halisarca de Roscoff : embryologie et systématique des démosponges (Thèse d'université), Paris, CNRS, , 181 p. (OCLC490271117, BNF32380374).
↑(fr + en) Claude Lévi (dir.) et Nicole Boury-Esnault, Biologie des spongiaires : [Colloque international du] Centre national de la recherche scientifique, Paris, 18-22 décembre 1978, Éditions du CNRS, , 533 p. (BNF34673269).