Étienne est le fils unique de Jean-Nicolas Chaillou, sieur du Mée et des Barres, conseiller du Roi, et de Louise Chambrun[2].
Après un internat au collège d'Auxerre, il étudie à Paris, d'abord à l'Institution polytechnique de Lemoine d'Estoies[n 1], ensuite à l’Institut de jurisprudence et d'économie politique[n 2] et l’Académie de législation[n 3]. Son discours De la noblesse, de l'utilité et de l'influence de la profession d'avocat a remporté le prix à l'Université de jurisprudence en l'an XII (1804).
Il mène dès lors une vie active dans son département comme publiciste et dans plusieurs fonctions publiques, parmi lesquelles : maire de Sainpuits, conseiller général de l'Yonne pour le canton de Saint-Sauveur[5]. Il fait aussi d'importantes modifications au château des Barres, qui sera inscrit monument historique en 1997.
Dans un premier temps, il participe à un concours d'écriture (1820), il écrit le livret d'un opéra (1823), et en 1828 il fonde le Mémorial de Yonne, journal qui a existé jusqu'en 1831.
En 1833, les conseils généraux deviennent à nouveau des corps élus. Il rédige deux textes sur les élections. Élu en 1833, et réélu en 1839, il est quelque temps président du conseil général. Inspecteur des monuments historiques du département de l'Yonne, il publie des monographies concernant le département.
En 1847 il est cofondateur et premier président de la Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, fonction qu'il remplit jusqu'à sa mort. Peu avant sa mort, il a aussi fondé la Société centrale d'agriculture, qu’il a présidée.
Il est nommé chevalier de la légion d'honneur par décret de et promu officier de la Légion d'Honneur le .
Il fut créé chevalier héréditaire, par lettres patentes du , puis baron héréditaire, par ordonnance du ; il avait été autorisé à ajouter à son nom celui de « des Barres », par ordonnance du . 11 fut continué dans le titre de baron héréditaire, par nouvelles lettres patentes du [7].
Œuvres
De la noblesse, de l'utilité et de l'influence de la profession d'avocat, Paris, P. Didot l'aîné, an XII, 32 p.
Lettre d'un voyageur en Suisse, Paris, 1806 (anonyme).
Essai historique et critique sur la législation des grains jusqu'à ce jour, ou, Mémoire sur cette question proposée par la Société d'Agriculture, Commerce, Sciences et Arts du département de la Marne quels sont les meilleurs moyens de prévenir, avec les seules ressources de la France, la disette des blés et les trop grandes variations dans leurs prix?, Paris, 1820. lire en ligne sur Google Livres.
Correspondance entre deux électeurs du département de l'Yonne, 1824, et Le Fond des choses, ou Qui nommerons-nous ? Dialogue entre trois électeurs du departement de l'Yonne, 1824 (deux opuscules sur les élections).
Saint Louis à Sens, esquisse de son regne, in : Bulletin de la Société des Sciences Historiques et Naturelles de l'Yonne, t. 6, 1852, p. 191-265, lire en ligne sur Gallica.
Prix de statistique fondés par M. le baron Chaillou Des Barres, président de la Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, 1856, lire en ligne sur Google Livres.
Collectif, Description des villes et campagnes du département de l'Yonne : recueil de notices historiques, biographiques, géographiques, géologiques, agricoles etc., concernant toutes les communes du département, 1870, lire en ligne sur Google Livres.
Bibliographie
A. Challe, « Notice biographie sur M. le Baron Chaillou des Barres, suivi de Extrait de son testament en ce qui concerne la Société », Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, Volume 11, 1857, lire en ligne sur Google Livres
Léon Saladin(d), ancien préfet de l'Yonne, Notice nécrologique sur M. le Baron Chaillou des Barres, Almanach administratif historique et statistique de l'Yonne, année 1858, p. 87-95, lire en ligne sur Google Livres.
Christian de La Verteville, Le Baron Chaillou des Barres, sa famille, son environnement, Le Pigache, Paris, 2010.
Notes et références
Notes
↑Sur l’Institution polytechnique : Taillefer, abbé Louis Gabriel (1767-1852), inspecteur de l'académie de Paris, pendant vingt-cinq ans [lire en ligne]
↑Sur l’Institut de jurisprudence : Magasin encyclopédique, ou Journal des sciences, des lettres et des arts, Volume 26, 1801 p. 555-556 [lire en ligne]