Clémence Dumas-Côté est une poétesse, artiste et performeuse québécoise née à Montréal en 1986.
Biographie
Formation
Clémence Dumas-Côté naît en 1986 à Montréal[1]. Elle publie des textes dans les revues Steak Haché et Dialogis avant de remporter en 2005 le Concours intercollégial de poésie avec son poème « Le plan de décharge »[2]. Le jury souligne le travail effectué sur la forme et sur l'imagerie ainsi que la tonalité musicale et énigmatique du poème[3]. Elle est alors étudiante au Cégep de la Gaspésie et des Îles[2].
Dumas-Côté complète en 2011 des études en interprétation à l'École nationale de théâtre du Canada[4]. En 2016, durant ses études de deuxième cycle en littérature française et création à l'Université de Sherbrooke[5], elle crée un zine intitulé c en v : les jambes qui gagne le prix Meilleur fanzine au Gala des prix Expozine[6]. L'année suivante, elle termine sa maîtrise[5]. Son mémoire comporte un essai sur les œuvres de Sophie Calle et une série de cinq récits poétiques ayant pour titre Cinq photos à te montrer[5]. Deux d'entre eux, « Nita Monk » et « Blanche-Ghyslaine »[5], sont publiés en 2017 dans la revue Moebius[7],[8].
Activité artistique
En 2017, elle publie aux Herbes rouges son premier recueil de poésie, L'alphabet du don[9], que la revue Lettres québécoises fait figurer en décembre dans sa sélection de livres incontournables de l'année[10]. Ses brefs poèmes de style formaliste explorent l'altérité en établissant une dualité du « je » et du « tu », qui se confondent l'un avec l'autre[9],[11]. Le recueil est notamment animé par des tensions entre la déconstruction et la reconstitution[9], et entre la perte et le don[11].
Quelques mois plus tard, l'écrivaine organise le spectacle Stances à dix dans le cadre du Festival de la poésie de Montréal[12], puis elle est invitée au Cabaret des brumes du Festival international de la littérature[13].
En 2018, elle fait partie du jury du Grand concours littéraire de l'Université de Sherbrooke[14] et elle participe à la troisième édition de la Nuit de la poésie francophone à Mexico en compagnie de Pascal Rambert[15]. Elle prend également part à la 36e édition du Marché de la poésie de Paris[16] et au spectacle La volière est un oiseau de milliards de têtes, qui est organisé dans le cadre du Festival international de la littérature[17].
Son second recueil de poésie, La femme assise, paraît aux Herbes rouges en 2019[18]. Dumas-Côté s'y inspire de l'œuvre de la photographe Francesca Woodman[19], à laquelle elle ne fait cependant pas nommément référence[20]. La poétesse met en scène un dialogue entre deux antagonistes[20] : « la femme assise » et le chœur[21] des « poèmes »[18]. Ce recueil formaliste est caractérisé par une forme théâtrale[20],[21] et un style incarné[21]. Il est axé autour d'une réflexion sur la création et l'écriture, et il attire l'attention sur les objets, les corps et l'extériorisation des mouvements intérieurs[21].
Au fil des ans, Clémence Dumas-Côté réalise des performances artistiques[22], crée des zines cousus à la main[22], prend part à des lectures et à des événements littéraires[23], et conçoit et anime des ateliers d'écriture et d'interprétation[24],[25]. En 2019, elle organise notamment la série d'ateliers créatifs Les Attaques poétiques[24]. Les textes qui y sont écrits sont par la suite affichés dans l'espace public[24].
L’Écrit comme présence?, Sherbrooke, Université de Sherbrooke (mémoire de maîtrise en littérature et création), 2017, partie I (« Cinq photos à te montrer (récits poétiques) »), p. 21-59.