Depuis l'âge de dix ans, elle a découvert sa vocation de peintre. La nature et surtout les animaux formaient sa principale source d'inspiration. Artiste universelle en herbe, elle jouait aussi le piano et pendant longtemps elle a hésité entre la carrière de plasticienne ou de musicienne. Un jour, son père dentiste et mauvais gestionnaire, fortement endetté, a vendu son piano en son absence. Dégoûtée et déçue, plus jamais elle n'a voulu toucher un instrument.
À l'âge de dix-huit ans, en pleine opposition à ses parents qui la vouaient à une carrière de dentiste, elle s'est inscrite à l'académie royale des beaux-arts de Liège. C'était plus qu'une rébellion, c'était une volonté profonde de suivre sa vocation. La période qui suivait a été très dure. Son père va l'émanciper et couper les vivres du jour au lendemain. Peu après, la Ville de Liège va lui attribuer « Le prix des nécessiteux », destiné aux artistes de talents sans moyens. Cette victoire personnelle ne va guère plaire à son père qui a dû assumer. Durant ses études, Lamberty a fait tous les métiers pour subvenir à ses besoins, dont la décoration des vitrines avec des images de saison : la Saint-Nicolas, Noël, Carnaval… À la même époque, elle a fait la connaissance de Robert Liard, professeur à l'académie qui va devenir son mentor, meilleur ami et compagnon de vie jusqu'à sa mort en 1988.
En 1952, elle a exposé pour la première fois à Liège, première d'une longue série d'expositions.
Une allergie aux solvants d'hydrocarbures l'obligera d'abandonner la peinture à l'huile, car elle ne disposait pas d'un atelier proprement dit. Si elle voulait continuer à exercer son art, l'unique alternative était l'aquarelle à une époque où les acryliques n'existaient pas encore. Cette réorientation par obligation vite est devenu une passion à laquelle elle s'est dédiée corps et âme jusqu'aujourd'hui.
Quand elle ne peignait pas, elle partait en voyage à la recherche d'autres cultures, de nouvelles idées, de couleurs et d'autres lumières. En Scandinavie elle a découvert la lumière limpide, aux Indes le goût de l'architecture et des espèces piquants, en Grèce le sens des proportions équilibrées, aux pays arabes le mouvement, l'imagination et l'abstraction.