Le cinéma mauricien se rapporte aux films réalisés dans la république de Maurice ou par des cinéastes ou des sociétés liés à l'île Maurice. Le cinéma mauricien n'a pas de tradition ni d'organisation établies de longue date et continues. Toutefois, des efforts ont été déployés récemment pour encourager les cinéastes internationaux à tourner sur l'île et à créer une industrie cinématographique locale. Des films occidentaux aussi bien qu'indiens forment l'essentiel du cinéma visionné par les Mauriciens[1].
Le cinéma à l'île Maurice a commencé par des « tentatives sporadiques de réaliser des films familiaux dans les années 1950 ». En 1986, la Mauritius Film Development Corporation (MFDC) est créée, sous l'égide du ministère des Arts et de la Culture, pour encourager le développement d'une industrie cinématographique à l'île Maurice[2]. La MFDC a aidé les réalisateurs étrangers à obtenir des permis de tournage sur l'île. La popularité du film musical indien Laisse parler ton cœur, tourné à Maurice en 1997, a incité d'autres producteurs de Bollywood à profiter des paysages de l'île[3]. Cependant, pendant longtemps, le MFDC n'a pas eu la stabilité organisationnelle nécessaire pour fournir un soutien constant aux cinéastes locaux. En 2007 se crée Île Courts(en), le Festival international du court métrage de Maurice, géré par l'organisation à but non lucratif Porteurs d'Images[4]. En 2013, un système de réductions de prix du billet sur les films a été mis en place pour inciter financièrement les cinéastes locaux et internationaux à tourner sur l'île[5], et les conditions de la réduction ont été prolongées en 2016[3],[6],[7]. En , le gouvernement a lancé une Semaine du cinéma à Maurice, et une deuxième édition de l'événement a eu lieu en 2018[8]. D'autres développements récents comprennent la création d'une école de cinéma privée en 2019[9], ainsi que d'autres festivals[9].
À Maurice, les films sont principalement diffusés ou projetés en français, même si quelques-uns le sont en anglais[11] ou en différentes langues indiennes. En 2006, Bénarès, réalisé et écrit par Barlen Pyamootoo[12], est devenu le premier film tourné en créole mauricien[13].
Le cinéma Star, situé dans le centre commercial Bagatelle à Moka, comprend six salles, avec une capacité totale de 1 200 places. Parmi les autres cinémas figurent le Ciné Klassic et le Cinéma Star[14] au Caudan Waterfront, ainsi que le Cinéma ABC à Beau Bassin-Rose Hill[1].
Festival international du court métrage de l'Île Maurice Île courts[17] (depuis 2007)[18],[19]
David Constantin[19] (1974-), Diego l'interdite (2002), Colas (2003), Bissanville (2005), Les accords de Bella (2007), Made in Mauritius (2009), Lonbraz Kann (2014)
Khal Torabully, Pic Pic, nomade d'une île (Prix meilleur court métrage, ZIFF), (26', 1996), Malcolm de Chazal, le tailleur de visions (52', 1998), La Mémoire maritime des Arabes (52', 2000, Prix des médias au Caire).
↑ a et b(en) Falola Toyin et Jean-Jacques Daniel, Africa: An Encyclopedia of Culture and Society [3 volumes]: An Encyclopedia of Culture and Society, ABC-CLIO (ISBN978-1-59884-666-9, lire en ligne), p. 821
↑ a et bUNESCO, L'industrie du film en Afrique: Tendances, défis et opportunités de croissance, UNESCO Éditions, (ISBN978-92-3-200239-6, lire en ligne), p. 176