Situé au sommet de la butte Montmartre, le cimetière du Calvaire, ou cimetière de Saint-Pierre-du-Calvaire, est avec celui de Charonne l'un des deux derniers cimetières parisiens jouxtant une église paroissiale.
Avec une superficie d'environ 600 m2, il est le plus petit de tous les cimetières parisiens.
85 tombes y sont répertoriées.
Emplacement
Accolé au côté nord de l'église Saint-Pierre de Montmartre, le cimetière tient son nom du jardin qui le prolonge et où se trouve un calvaire[1]. Sa surface, qui intègre le point culminant du sol naturel parisien (à 130,53 m d'altitude)[2], est d'environ 600 m2, ce qui en fait le plus petit cimetière de la ville[1]. Enclos de murs[3], il s'ouvre par une porte de bronze, œuvre de 1980 due au sculpteur italien Tommaso Gismondi (également auteur de celles de l'église voisine)[1]. Classé à l'inventaire des monuments historiques[3], le site compte 85 tombes ; il n'est accessible au public que le 1er novembre (jour de la Toussaint)[1].
Le cimetière, réputé le plus ancien de Paris, est officiellement créé en 1688 sur un terrain cédé par Marie-Anne d'Harcourt, abbessebénédictine de Montmartre, à l'emplacement supposé d'une ancienne nécropolemérovingienne[1].
Agrandi en 1697, il est fermé lors de la Révolution[1] car il faisait partie de l'ensemble monastique de l'abbaye royale de Montmartre (à la Révolution, les cimetières étaient considérés comme des biens du clergé) et fut totalement démantelé. Ainsi par la loi du 15 mai 1791[réf. nécessaire], ils furent considérés comme biens Nationaux et par l'effet de cette loi, le cimetière du Calvaire, qui était le cimetière paroissial de Montmartre, devint la propriété de la commune. Après la Révolution, il fut rouvert en 1801[1], et un nouveau lieu d'inhumation fut ouvert sous le nom de cimetière de la Barrière Blanche.
Une fois rouvert, le cimetière du Calvaire accueille alors les sépultures des habitants du quartier : principalement, des membres des familles nobles du « Montmartre d'en bas » (l'actuel 9e arrondissement) de retour d'émigration, mais aussi de quelques habitants du « Montmartre d'en haut »[3] (la butte), dont des meuniers.
Une fosse commune réunit les restes des soldats tués à la prise de Paris par les coalisés, en mars 1814. En 1823, le cimetière ferme pour cause de saturation[1]. Quelques concessions nouvelles sont encore accordées jusqu'en 1831, année de l'ouverture du cimetière Saint-Vincent par la commune de Montmartre[4]. Depuis lors, les tombes, concédées à perpétuité, ne sont plus utilisées que pour l'enterrement des descendants des familles qui ont acquis les droits[3], la dernière inhumation étant en 2010, celle de Jean Varenne, de la famille Debray.
Fragment d'une tombe.
Personnalités inhumées
Personnalités inhumées dans le cimetière du Calvaire[1],[3],[5].
amiral, explorateur et comte de l'Empire. La sépulture familiale abrite son cœur et celui de son fils, ainsi que la dépouille de sa femme
Christophe Caires de Blazère (1752-1840)
curé de Saint-Pierre de 1809 à 1822. Il obtint de Napoléon, de passage à Montmartre, le percement de l'actuelle rue Lepic
Famille Debray
famille de meuniers de Montmartre. Nicolas-Charles Debray installa au pied du moulin Blutte-Fin une guinguette et un bal et baptisa l'ensemble « moulin de la galette ». La tombe familiale est surmontée d'un petit moulin rouge qui donna ensuite son nom à la guinguette devenue par la suite le cabaret Moulin-Rouge