Chutes Ryūzu

Chutes Ryūzu
Les chutes Ryūzu
Nom local
(ja) 竜頭の滝Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres noms
竜頭の滝
Localisation
Pays
Localisation
Aire protégée
Altitude
1325
Coordonnées
Caractéristiques
Hauteur totale
210
Sauts
Plusieurs
Largeur
10
Hydrographie
Cours d'eau
Bassin versant
Histoire
Identifiant WWD
Localisation sur la carte du Japon
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Localisation sur la carte de la préfecture de Tochigi
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Les chutes Ryūzu (竜頭の滝, Ryūzu no taki?) sont des chutes d'eau situées à Nikkō dans la préfecture de Tochigi, au Japon.

Toponymie

Littéralement, l'association des deux sinogrammes et signifie « tête de dragon ». Les chutes qui débutent par une simple chute du flot de la rivière Yu se terminent dans un bassin d'eau en formant deux branches séparées par un rocher dont la forme évoque la tête d'un dragon, d'où le nom des chutes[1].

Le toponyme est parfois écrit selon la graphie alternative « 龍頭の滝 ».

Géographie

Les chutes Ryūzu sont situées dans l'ouest de la ville de Nikkō (préfecture de Tochigi), sur l'île d'Honshū. Elles constituent une section aval de la rivière Yu, un cours d'eau dont le parcours sur le plateau Senjō se termine au lac Chūzenji, au sud des monts Nikkō.

Caractéristiques

Les chutes Ryūzu en hiver.

Les chutes Ryūzu se composent de plusieurs sauts et s'étendent, à l'altitude d'environ 1 325 m, sur 210 m en hauteur et 10 m en largeur le long d'un abrupt fait de roches volcaniques éjectées du cratère du volcan Nantai voisin[1],[2]. Elle est entourée d'une forêt de hêtres du Japon (Fagus crenata), de tilleuls du Japon (Tilia japonica), d'azalées (Rhododendron wadanum et Rhododendron quinquefolium) et d'érables du Japon (Acer palmatum), une configuration végétale particulièrement appréciée des Japonais en automne lorsque les feuilles des érables virent au rouge sang et celles des hêtres au jaune vif[3].

Histoire

Il y a environ 23 000 ans, le volcan Nantai émerge du sol de l'arc volcanique Nord-Est de l'île de Honshū par accumulation de coulées pyroclastiques successives[4],[5]. La plupart des volcans des monts Nikkō sont déjà formés — les monts Nyohō et Tarō notamment[6] —, et les rivières Yu et Daiya ne forment qu'un seul cours d'eau qui s'oriente vers le nord-est aux environs de l'actuel emplacement des chutes de Kegon[7]. Cette première phase d'activité prend fin il y a 17 000 ans avec des éruptions particulièrement explosives dont les éjectas façonnent le relief environnant[4],[5]. Au cours de cette brève période de formation et d'activité volcanique, les épanchements magmatiques du mont Nantai interrompent le cours de la rivière qui serpente au pied de sa face sud. L'eau qui s'accumule le long de ce barrage naturel forme les plateaux marécageux : Senjōgahara et Odashirogahara, le lac Chūzenji et les chutes Ryūzu, environ 1 km au nord-ouest du lac[7],[8].

Notes et références

  1. a et b (en) Nikko City Hall, « Ryuzu Waterfall » [« Les chutes Ryūzu »] (consulté le ).
  2. (en) Institut d'études géographiques du Japon, « GSI Maps » (consulté le ).
  3. (ja) Tochigi prefecture tourism and local products association, « 竜頭ノ滝 » [« Les chutes Ryūzu »] (consulté le ).
  4. a et b (ja) Takahiro Yamamoto, Geological survey of Japan, « 日本の主要第四紀火山の積算マグマ噴出量階段図 : 日光火山群 » [« Diagrammes de l'évolution du volume de magma d'éruption des principaux volcans du Japon : le groupe volcanique de Nikkō »] [PDF], sur www.gsj.jp,‎ (consulté le ).
  5. a et b Hirano et Takahashi 2006, p. 123.
  6. Hirano et Takahashi 2006, p. 124.
  7. a et b (en) Smithsonian Institution, « Nantai », sur www.volcano.si.edu (consulté le )
  8. (ja) Shizuoka Prefecture, « 日光富士/下野富士[男体山] » [« Nikko Fuji/Shimo Fuji (mont Nantai) »],‎ (consulté le ).

Voir aussi

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Articles connexes

Bibliographie

  • (ja) Kohei Hirano et Masaki Takahashi, « 日光男体火山最末期噴出物の斑晶鉱物化学組成とマグマ溜りプロセス » [« Chemical composition of phenocrysts in products of the last eruption of Nikko-Nantai Volcano, central Japan, and its implications for the processes in magma chamber »], Proceedings of the Institute of Natural Sciences, Tokyo, Nihon University, vol. 41,‎ (ISSN 1343-2745, lire en ligne [PDF], consulté le ).

Liens externes