1551-1556 : les importations françaises, en valeur, abstraction faite des importations de métaux précieux, se composent pour 54,3 % de soie et de draps, pour 20,8 % d’armes, de métallurgie et de métaux, pour 8,1 % d’épices, de sucre et d’alun. La France exporte des produits à faible valeur ajoutée (grains, sel, vin, draps, toiles). La balance commerciale est excédentaire mais les échanges sont insignifiants comparés à l’énorme produit brut d’une agriculture autoconsommatrice dont vit 80 % de la population[5],[4].
1552-1558 : 6 000 000 de livres de taille sont levées chaque année en France. La taxe sur les clochers levée au printemps 1552 rapporte 6 900 000 livres pour financer la guerre[6]. L’armée française, forte de 40 000 hommes en 1552, compte une infanterie dominante. Les pistolets font leur apparition dans l’armement[7].
introduction par le sévillan Bartolomé de Medina en Nouvelle-Espagne d'un procédé d'extraction de l'argent par amalgamation au mercure[11], appliquée au mines de Potosí à partir de 1571[12] ; l'afflux d'argent du Nouveau Monde vers l'Espagne passe à 30 tonnes annuelles de 1551 à 1560, puis à 94 tonnes annuelles entre 1561 et 1570[13].
réorganisation de l’administration locale et du système fiscal en Russie au détriment des boyards qui sont privés des taxes qu’ils avaient le droit de prélever sur les impôts collectés par eux pour le tsar[14].
1556 :
début de la politique de plantation (confiscation des terres au profit d’immigrants anglais ou écossais) dans le sud de l’Irlande[15].
Charles Quint a emprunté près de 16 milliards de maravédis durant son règne : 1/3 de 1516 à 1541, 1/3 de 1543 à 1551 et 1/3 de 1552 à 1556. 6,6 milliards viennent d’Italie (dont la moitié après 1552), 4,87 d’Allemagne, 2,2 d’Espagne, 1 de Flandre et 1,2 d’Anvers. La dette accumulée représente 10 années de rentrées fiscales. Son accroissement après 1543 et 1551 est révélateur des difficultés politiques et militaires[16].
la couronne d’Espagne est en cessation de paiements. Le capitalisme familial allemand s'effondre. Les marchands italiens, notamment génois, prennent le relais à partir de 1558. La balance des échanges entre Italie et Allemagne est au bénéfice du Sud[19].
la petite noblesse de Bohême compte 1445 familles ; décimées par les guerres et les épidémies elles ne sont que 1120 en 1596, 1040 en 1615, pour tomber à 625 vers 1650 ; le nombre des familles seigneuriales passe de 182 à 278 de 1557 à 1615[20],[21].
1558 :
banqueroute partielle en France[22]. Henri II de France réduit le taux d’intérêt des rentes. La mesure provoque la panique sur les marchés boursiers. Faillite du Grand Parti de Lyon[23].
le sultan ottoman écrit au tsar pour lui recommander des marchands turcs qui vont à Moscou acheter des pelleteries[24]. Des marchands grecs, tartares, valaques, arméniens, perses et turcs fréquentent la ville. Soldats, artillerie et blé descendent la Volga. Sel et esturgeons séchés la remontent[25].
Adresse au roi d’Espagne pour que les monnaies ne sortent pas du royaume, de Luis Ortiz[26].
Enquête sur la chute du change de Thomas Gresham, qui reprend la loi selon laquelle « la mauvaise monnaie chasse la bonne »[27].
1559 :
la diète d'Augsbourg[28] rend obligatoire l'usage de la monnaie impériale dans tous les paiements, tentative de bâtir une unité monétaire en Allemagne[29].
90 000 pièces de draps anglais sont amenées à Anvers[30].
introduction de la tulipe en Autriche et en Allemagne par la Turquie. Elle est mentionnée à Augsbourg par Conrad Gessner en 1559[31].
Un mois est nécessaire pour traverser la France du nord au sud et trois semaines et demie d’est en ouest. Les forêts couvrent encore un tiers du territoire[32].
Diminution de l’élevage des chevaux à Chypre au profit des mules et mulets[30].
Prospérité commerciale de Smyrne, à l’extrémité des routes terrestres d’Asie Mineure[30].
La flotte turque de Méditerranée, compte tenu des corsaires barbaresques, comprend 200 galères. Venise arme environ 150 galères, la plus grande flotte de Méditerranée après la turque. L’Espagne possède 50 galères, le pape 30, Andrea Doria 50, la France alliée aux Turcs, 30 à 40.
↑Michel Peronnet, Yves-Marie Bercé, Mireille Laget, Michel Henry, Alain Molinier, Le XVIIe siècle 1620 - 1740 - De la Contre-réforme aux Lumières, Hachette Éducation, (ISBN9782011814340, présentation en ligne)
↑ a et bFernand Braudel, Ernest Labrousse, Histoire économique et sociale de la France : L'État et la ville, par P. Chaunu et R. Gascon. v. 2. Paysannerie et croissance, par E. Le Roy Ladurie et M. Morineau, vol. 1, Presses universitaires de France, (ISBN9782130359562, présentation en ligne)
↑Jean Costentin et Pierre Delaveau, Café, thé, chocolat : Les bienfaits pour le cerveau et pour le corps, Paris, Odile Jacob, , 270 p. (ISBN978-2-7381-2420-3, présentation en ligne)
↑Aleksandra Kobiljski, Liliane Hilaire-Pérez, Guillaume Carnino, Histoire des techniques: Mondes, sociétés, cultures (XVIe – XVIIIe siècle), Presses universitaires de France, (ISBN9782130786566, présentation en ligne)
↑Fernand Braudel, La Méditerranée et le monde méditerranéen au temps de Philippe II - Destins collectifs et mouvements d'ensemble, vol. 2, Armand Colin, (ISBN9782200619312, présentation en ligne)
↑Fondation Singer-Polignac, Institut d’Histoire des Relations Internationales Contemporaines, Découvertes européennes et nouvelle vision du monde, Paris, Éditions de la Sorbonne, (ISBN9791035103910, présentation en ligne)
↑André Tournon, Gabriel-A. Pérouse, Or, monnaie, échange dans la culture de la renaissance - actes du 9e Colloque International de l'Association renaissance, humanisme, réforme, Lyon, 1991, Université de Saint-Étienne, (ISBN9782862720623, présentation en ligne)
↑Jean Chrétien Ferdinand Hoefer, Les saisons : études de la nature, L. Hachette et Cie, (présentation en ligne)
↑Hartmut Atsma, André Burguière, Marc Bloch aujourd'hui - histoire comparée & sciences sociales, Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, (ISBN9782713209444, présentation en ligne)