Son tronçon principal, entre La Robla et Balmaseda, a été inauguré le [3]. Son objectif principal était d'approcher l'importante production carbonifère des bassins Leon et de Palencia pour sa consommation dans la puissante industrie sidérurgique de Biscaye. Le projet a été promu et effectué par l'ingénieur guipuscoan Mariano Zuaznavar[4], et l'entreprise qui l'a exploitée était la propriété des industriels Enrique Aresti[5] et Victoriano Zabalinchaurreta.
En 1972 la société est tombée en faillite et l'entreprise publique FEVE s'est chargée de la ligne. En 1991, le trafic de voyageurs est supprimé, seul celui des marchandises est conservé. Grâce à différentes conventions avec l'administration publique, en 2003 elle a repris différents services sur la section comprise entre León et Bilbao.
Le chemin de fer de La Robla traverse les provinces de León, Palencia, Région cantabrique, Burgos et de Biscaye. Vu son influence économique et sociale, sur une période de plus d'un siècle, le chemin de fer de La Robla est considéré comme une des lignes les plus emblématiques d'Espagne[6].
Histoire
Origine
L'origine du projet du chemin de fer de La Robla provient de la très importante industrie métallurgique au Pays basque à la fin du XIXe siècle (depuis 1902, Hauts Fourneaux de Biscaye), et son importante répercussion dans le développement industriel espagnol. Le principal problème de cette industrie a été le coût très élevé que représentait le transport du charbon nécessaire pour l'élaboration du coke utilisé pour alimenter les fours de fusion. Ce combustible arrivait aux ports biscaïens par voie maritime, en provenance des Asturies et de l'Angleterre[7]. Ceci provoquait l'importance en pourcentage du combustible nécessaire pour le coût de production du lingot de fer en Biscaye double et même triple ce qu'il représentait dans d'autres zones sidérurgiques comme Pittsburgh, Loire ou Westphalie[8].
La brusque montée du prix du charbon anglais entre 1889 et 1 890 a incité le puissant capital sidérurgique basque cherche des alternatives dans les bassins houillers de León et palentina[9]. Ce fut alors qu'est apparue la nécessité d'un moyen de transport efficace qui relierait les bassins miniers isolés avec les aciéries basques émergentes[3]. Il a été choisi le chemin de fer, qui, après la révolution industrielle, était devenu le transport terrestre le plus avantageux.
Projet
Les projets pour résoudre ce problème de communications ont été multiples pendant la fin du XIXe siècle. Après l'étude de possibles variantes, le projet définitif, travaux du prestigieux ingénieur des mines du Guipuscoa Mariano Zuaznavar, a été présenté dans les Cortes le [10]. Zuaznavar (1841-1916), avec une grande expérience dans des exploitations minières, a convaincu le patronat de Bilbao (Ustara, Gandarias, Ampuero, López de Lerena, Echevarría, Epalza, etc.) de l'intérêt économique d'investir dans le projet.
Bien qu'en principe on ait étudié deux variantes (l'une d'elles dans les voies larges ibérique), on a finalement opté d'effectuer le tracé en voie étroite pour baisser des coûts, parce qu'il supposait une économie de 60 % par rapport au large normal[11] le budget initial a été de 16 millions de pesetas[12] on a émis 8 millions de pesetas dans en actions et 8 millions de pesetas en obligations amortissables à 6 %.
En , le Congrès et le Sénat ont officiellement accordé à Zuaznavar la gestion de la ligne ferroviaire et l'autorisation légale pour entreprendre les travaux de :
…construcción y explotación de una línea férrea que, partiendo de La Robla, en la línea de Asturias, Galicia y León, termine en Balmaseda, así como la construcción de nuevos ramales y prolongación de la línea caso de que se estimase conveniente[13].
Le contrat d'exécution des travaux a été signé le avec les contractants José María Yriondo et Juan Jose Cobeaga, et le , Enrique Aresti y Torres et Victorien Zabalinchaurreta ont créé, avec 12 autres investisseurs la Société du Chemin de fer Houiller de La Robla à Balmaseda, S.A (qui à partir de 1 905 a été appelée les Chemins de fer de La Robla, S.A)[14], avec l'intention de créer une ligne de voie étroite pour transporter le charbon les bassins miniers de León et palentinas jusqu'à Bilbao, pour satisfaire la demande de ce minérai de l'industrie sidérurgique biscaïenne si puissante[3]. Son président était Cirilo María de Ustara et Zuaznavar le Directeur Général. Le protagonisme des investisseurs basques et la coïncidence de propriétaires de ces exploitations minières et des voies ferroviaires a été à l'origine que le projet initial se transforme en monopole, ce qui n'a pas été du plaisir de beaucoup[14],[15]. Ainsi, La Robla s'est transformée en un des premiers chemins de fer d'Espagne construit avec capital espagnol[6].
Construction
Pendant toute l'année 1890 on a mené les travaux de mesure et études du terrain, dirigés par Manuel de Oraá[16] la conception du tracé définitif, dans lequel Ignacio de Rotaeche[17] a aussi eu une importante collaboration, puis a été Directeur Général de la compagnie entre 1918 et 1922. Pour leur construction, on a commandé 13 000 tonnes de voies aux Hauts Fourneaux de Biscaye, aux fabricants de fer et Aciéries de Bilbao.
Les travaux ont été exécutés avec une grande rapidité. Le - en à peine deux ans - a été inauguré le premier tronçon de 45 km, entre Balmaseda et Espinosa de los Monteros, tracé le plus dénivelé du parcours[10].
Le tronçon principal de la ligne (Balmaseda - La Robla) a été inauguré en 1894, quatre ans après le début des travaux.
Dépenses
L'infrastructure principale (terrains, tunnels et ponts) a coûté quelque 10 000 000 de pesetas. La suprastructure (bâtiments, voies, ateliers et mobilier) un peu plus de 7 000 000, et le matériel mobile (locomotives, voitures et wagons), quelque 2 000 000, rendant le coût du chemin de fer aux environs de 20 000 000 de pesetas[18].
Inauguration
La cérémonie d'inauguration a été célébrée le sur un point intermédiaire du tracé, la gare de Los Carabeos(es), en région cantabrique, où sont arrivés un convoi en provenance de chaque extrémité du trajet, et où on a donné rendez-vous aux autorités civiles, militaires et religieuses des provinces touchées[19] le , on a ouvert le trafic sur cette ligne. Le projet initial était terminé, car le transport de Balmaseda à Bilbao devait être effectué par le Chemin de fer du Cadagua[20], avec lequel la Société du Chemin de fer Houiller avait conclu un accord de collaboration, mais des divergences entre les deux compagnies ont fait que La Robla décide de continuer le transport jusqu'à la capitale biscaïenne[10]. En 1902 on a ouvert le tronçon Balmaseda - Lutxana/Bilbao (faisant un accès à Bilbao par le tracé du Chemin de fer Santander-Bilbao).
En 1923 on a terminé la partie auxiliaire León - Matallana(es), créant un service direct Bilbao - León. Comme souvenir de son origine charbonnière, il subsiste encore dans La Robla un important laveur de charbon propriété de Hullera Vasco Leonesa S.A.
Chronologie
Date d'entrée en service des différents tronçons[12] :
Date
Section
Longueur (km)
Balmaseda - Espinosa
45,0
La Robla - Boñar
31,0
Espinosa - Sotoscueva
13,0
Boñar - Cistierna
24,0
Cistierna - Sotoscueva
171,0
Balmaseda - Lutxana
29
Leon - Matallana
29,0
Exploitation
Les premières locomotives (à vapeur) mises en service, ont été au nombre de 6 du modèle 031 T (0-6-2 selon la Classification de Whyte) construites par la Société Franco-Belge de La Croyère, et baptisées avec aux noms de "Leon", "Palencia", "Guipuscoa", "Burgos", "Biscaye" et "Santander"[10]. Son parc de locomotives (les premieres à vapeur et ensuite Diesel) ont été basées à Balmaseda, avec des ateliers à La Robla et Mataporquera[21].
Le houiller (hullero), comme il a été coloquialement[22] connu, a revitalisé l'économie des bassins miniers du nord León et de Palencia. Les localités comme Cistierna et Guardo se sont transformés en importants pôles industriels, et son développement a atteint le paroxysme de l'histoire moderne. En outre, la confluence du trajet avec des gares ibériques aux voies larges à La Robla et Mataporquera a facilité la coopération dans le trafic entre les deux largeurs de voies[23].
Le transport de charbon effectué par ce "houiller" durant ses premières années de fonctionnement a été le suivant[18] :
Année
1895
1897
1899
1901
1903
1905
1907
1909
1911
1913
Tonnes
17.378
48.906
107.413
163.381
135.811
128.694
189.248
140.556
163.552
223.629
Les premières années ont été difficiles, parce que comme on peut le constater dans le tableau, la demande a été en diminution (jusqu'en 1912 on n'a pas atteint les 200 000 t transportées), et l'entreprise s'est maintenue dans une situation très sensible entre 1896 et 1905[18]. En mai de cette même année la société a changé sa dénomination par Ferrocarriles de La Robla, S. A. (Chemins de fer de La Robla, S.A), et Mariano Zuaznavar a renoncé à tous ses droits comme fondateur de la compagnie[24]. La demande a crû à partir de 1910, et on a développé d'importants foyers miniers dans des zones comme Sabero et Matallana, dans la Province de León, où on a constitué de nouvelles et importantes sociétés minières. Dans quelques zones, on a triplé la production[25]. La croissance démographique dans les zones a été très élevée. En 1916 l'entreprise a obtenu le meilleur résultat économique de son histoire, avec 4.117.269, 94 pesetas de recettes[12]. En 1918, a atteint le demi million de tonnes transportés.
La Guerre civile espagnole (1936-1939) a entrainé une importante stagnation dans l'histoire du chemin de fer, parce que les bassins miniers sont restés paralysés, le train a été utilisé avec des objectifs militaires des deux côtés et d'importantes destructions dans les infrastructures. Le service de voyageurs a repris le , après une année de paralysie[26].
En 1949, la construction du Barrage[27] de l'Èbre a obligé la construction d'une variante de tracé, éliminant ainsi la plus grande ligne droite du parcours, qui atteignait plus de 6 km[12].
En 1958, le chemin de fer a atteint son record de charbon transporté, avec 908,464 tonnes, bien que cette donnée soit le point de départ de sa baisse définitive[28]. Cette année on approuve l'acquisition des premieres locomotives diesel : 7 modèles AlsthomSérie 1000.
En 1964 on a approuvé le Plan Décennal de Modernisation, qui avait pour objectif de rentabiliser économiquement le chemin de fer. L'entreprise a alors acquis 10 locomotives diesel GECo (appelé Série 1500) à General Electric, et a remplacé définitivement la traction à vapeur[29]. la société de La Robla n'a pas pu faire face à ce plan et est entré dans des pertes à partir de 1968. Comme causes fondamentales de sa faillite on a signalé l'augmentation des frais de personnel, la détérioration de l'infrastructure fixe et mobile, la concurrence croissante du transport par route et la crise du charbon de la fin des années 1950[11]. l'entreprise publique FEVE s'est chargé de l'exploitation de la ligne en 1972.
Depuis 1983, la ligne ferroviaire a été favorisée aussi pour avoir été utilisée par le train touristique Transcantabrique, un service de luxe qui a été le premier train-hôtel touristique d'Espagne. Une branche s'est en outre ajoutée à la hauteur de Guardo qui reliait la centrale thermique de Velilla[30] pour l'approvisionnement en charbon de cette dernière.
Mais le rendement a continué à diminuer, et en 1990 la ligne a atteint un déficit d'exploitation de 387 millions de pesetas, outre le fait que le trafic de marchandises ait aussi diminué énormément[11]. Pour toutes ces raisons, en , le Ministère des travaux Publics et d'Urbanisme a décrété la cessation du service de voyageurs entre Guardo et Balmaseda, justifiant des motifs de sécurité, et c'est la raison pour laquelle la section centrale de la ligne a été pratiquement abandonnée[31]. À cette époque, il fallait 12 heures pour couvrir le trajet entre León et Bilbao[2].
La mesure a été très impopulaire dans les zones touchées par la cessation de la ligne, et tant les mairies touchées comme les différentes associations et des coordinateurs ont entrepris des actions pour obtenir la restauration de la ligne, obtenant en 1993 un accord avec le Ministère des travaux Publics, Transports et Environnement, l'Assemblée de Castille et León[32], la FEVE et les syndicats qui ont invalidé le décret précédent, et a été remplacé par un plan de réouverture progressive[33]. Ainsi, en , a été rouvert le tronçon Matallana - Cistierna, et en 1995 celui de Cistierna - Guardo.
Réouverture
Le , après une convention entre FEVE et l'Assemblée de Castille et León, on a relancé la ligne entre León et Bilbao comme service de trains régionaux (ligne R-4) pour passagers, tandis que les tronçons La Robla - Matallana(es) et Iráuregui - Lutxana sont exclusivement réservés pour le transport de marchandises[21]. La durée du voyage a été réduite à 7 heures et demie. Dans cet accord est aussi intervenu le Ministère de l'équipement, et il a supposé l'investissement de 64 millions d'euros pour l'amélioration des tracés et la modernisation du matériel roulant[26]. On a de même repris son utilisation par le Transcantabrique, moyennant un important investissement pour la modernisation et le maintien de la ligne.
En 2006 la gare de la FEVE de La Robla a subi un incendie, et sa toiture a été détruite[34]. En 2007 elle a été reconstruite et a reçu en hébergement des pèlerins pour la route San Salvador du Chemin de Saint-Jacques, un versant de la route jacobine qui relie León avec Oviedo. En 2006, et grâce à une convention avec la Députation de León, on a construit aussi de nouvelles haltes dans la ville de León (San Mamés, quartier de León, et l'Université de León) et à Cerezal de la Guzpeña[35].
Son service de marchandises a reçu un élan remarquable à partir de , quand, via un accord entre FEVE et Renfe, cette dernière a assumé le transport du charbon d'importation par les voies larges ibériques depuis le port de El Musel[36], à Gijón, jusqu'à la gare de La Robla, depuis où, après un transbordement, il est envoyé par voie étroite à la centrale thermique d'Iberdrola à Velilla del Río Carrión. Cet accord a été le début d'un transport quotidien d'un convoi de 600 tonnes à l'installation palentine[37].
En , Angel Villalba[38], nouveau président de la compagnie, a présenté l' Expreso de La Robla, par un train touristique semblable au Transcantabrique qui, à partir de septembre, a commencé à effectuer le parcours León - Bilbao avec des sections pour enseignement, réunions et étude, et une autre pour le logement d'étudiants, dans le but de visiter les attraits touristiques et culturels du parcours dans un but didactique[39].
Transport
Transport de marchandises
Le charbon
Bien que le but primitif de la ligne ait été le transport massif de charbon depuis les bassins de León et Palentina à l'industrie sidérurgique biscaïenne, les nécessités du marché ont changé cette tendance. Comme il a été dit précédemment, ce transit a été en augmentation jusqu'à atteindre son plafond, avec 908,464 t, en 1958[6]. Pour 1966, le transport de la houille diminue de 30 %, et cette tendance sera déjà incontrôlable. La recherche d'alternatives les plus rentables pour l'alimentation des hauts fourneaux, la reconversion industrielle[40] et le démantèlement d'une grande partie de ceux-ci, et la baisse de l'industrie minière ont inévitablement abouti à la disparition de ce transport. Le maintien du transfert de charbon a été maintenu avec le transport à la centrale thermique de Velilla del Río Carrión de convois de charbon d'importation des ports de Santander et Gijón, ce qui a obligé la FEVE la construction d'une branche de 2,5 km depuis Guardo qui introduit le minerai directement dans l'installation, propriété d'Iberdrola[37].
Le sable
Le transport de sablesilice des carrières d'Arija a aussi eu une grande importance. L'extraction de sable siliceux dans cette localité Burgalése (gentilé de Burgos) s'est effectuée pendant tout le XXe siècle, d'abord dans les anciennes carrières de Cristallerie espagnole[41] et plus tard dans le barrage de l'Ebre[42]. Cette exploitation, actuellement propriété de l'entreprise SIBELCO, constitue, avec 800 000 t/an, la sixième partie de la production nationale[43].
Pour son transport, la ligne dispose d'un chargeur avec le barrage et les nettoyeurs de sable. Les points auxquels la FEVE transporte le sable siliceux sont Ariz et Lutxana, en Biscaye, et Gama en Cantabrie.
Autre
Tout au long de son histoire, la ligne a aussi servi pour l'approvisionnement et la distribution dans une moindre mesure d'autres entreprises, aujourd'hui disparues, comme la cimenterie et la centrale thermique de La Robla[44], la plante sucrière de Boñar, la cimenterie de Mataporquera, la cristallerie d'Arija, la centrale thermique de Balmaseda et la papeterie d'Aranguren[45].
Transport de voyageurs
Son influence sociale a aussi été très importante. Il a été le moyen de transport habituel des émigrants des zones rurales qui ont été transférées à la ville industrialisée de Bilbao, ainsi que, en sens inverse, du tourisme saisonnier biscaïen à destination du secteur de Burgos) des Merindades[46].
Contrairement à d'autres chemins de fer miniers, le trafic de voyageurs dans le train de La Robla a été très important, s'agissant d'un train dont le trafic de marchandises s'était pratiquement développé dans un sens. Son utilisation a atteint son plafond en 1948, quand elle a atteint le chiffre 1 450 984 de passagers[45]. Sa diminution progressive s'est accentuée depuis les années 1980 jusqu'à sa fermeture en 1991. Malgré sa réouverture, le transfert dans la gestion des chemins de fer à voie étroite aux Communautés Autonomes et son utilisation progressive comme service de proximité dans les secteurs d'influence de León et Bilbao ont créé de nouvelles craintes sur son futur[19].
On a essayé de pallier en partie ce problème avec la mise en service de trains touristiques, comme l'Express de La Robla, qui ajouté au Transcantabrique garantit une utilisation touristique et didactique de la ligne pour les passagers[47].
Motrices
Par manque de caténaire, la ligne de La Robla a utilisé deux types de traction le long de son histoire : la vapeur et le diesel.
Locomotives à vapeur
Depuis son inauguration en 1894, la liste des locomotives à vapeur avec laquelle a fonctionné le chemin de fer est la suivante[10] :
1958 ex chemins de fer Tunisiens no 801 1958 ex CFT no 805 1958 ex CFT no 808 1958 ex CFT no 807
Locomotives Diesel
À partir de 1955 des locomotives diesel de la sérieUnion Française BB44, ou BB500 ont commencé à arriver en Espagne. Elles seront renommées ensuite Série 1000 par la FEVE, fabriquées par la société Alsthom. Ce seront les premières à remplacer la traction à vapeur. Cette transition durera 15 années. Ceux-ci sont les modèles utilisés jusqu'à ce jour par La Robla[48] :
Acquise par la société des chemins de fer de La Robla, S. A. et assignées à la FEVE, qui les redistribue, en 1972. La 1322 demeure exposée à Cistierna[49]. Véhicule de manœuvres.
Connue comme GECo. Acquise par la société des chemins de fer de La Robla, S. A. et assignées à la FEVE en 1972. Acquise par la FEVE au Chemin de fer du Tajuña en 2000. La 1514 vendue à l'Argentine[51].
NOTE : En caractère gras, modèles toujours en activité, au 31-05-09.
Autorail
Après la réouverture de la ligne en 2003 et le trafic de plus en plus important de Cercanias dans la ligne, FEVE a introduit l'utilisation d'Autorail pour les services de courtes distances, plus nombreux mais d'une occupation moindre que les conventionnels.
L'extension de la zone qui traverse le Chemin de fer de La Robla et son orographie compliquée ont fait que dans certains points on ait dû agir sur le terrain pour garantir sa stabilité[56]. Certains des points les plus importants sont les suivants :
Les nombreuses tranchées creusées dans les montagnes pour faciliter le passage du chemin de fer, comme la tranchée de los Navarros, entre Mataporquera(es) et Los Carabeos(es), en Cantabrie.
Le tronçon Iráuregui - Bilbao/Lutxana a aussi cessé d'être utilisé comme transport de voyageurs. La ligne actuelle León - Bilbao continue depuis Alonsotegi vers le sud, profitant du tronçon déjà construit du chemin de fer Bilbao-Santander, par de petites haltes situées à Bilbao (quartier de Castrejana) et sa limite avec Barakaldo. Finalement en arrivant au centre de Bilbao par les gares de Zorrotza, Basurtu et Ametzola avec arrivée à Bilbao-Concordia (ligne R-4). La gare de Lutxana est utilisée pour les lignes C1 et C2 de Renfe Cercanías Bilbao.
Projets de liaison
Le développement transversal du chemin de fer de La Robla a suscité de nombreux projets pour leur liaison avec d'autres importantes zones ou lignes ferroviaires. Parmi les projets suivants (certains même avec des concessions et des lois spécifiques approuvées) aucun n'a abouti[19] :
L'influence du chemin de fer dans la culture populaire des localités qu'il a traversées a été grande. Tant et si bien, que le on a inauguré à Mataporquera le Centre d'Interprétation du Chemin de fer de La Robla, dans des installations cédées par FEVE dans la commune[57]. On conduit le visiteur dans le contexte économique et territorial qui a permis la construction de ce chemin de fer, montrant des documents originaux de sa gestion et des documents graphiques de son histoire. Une exposition sur la difficulté du tracé, les divers matériels roulants sont également montrés ainsi que la culture et les événements qui se sont déroulés tout autour[58].
Service actuel
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Lignes
Le , après une convention entre la FEVE et l'Assemblée Castille et León, on a repris la ligne entre León et Bilbao comme transport de passagers de trains régionaux (ligne R-4), outre les services dits régionaux. Les lignes en activité sont les suivantes[59] :
Sorties depuis León
* 5 services quotidiens à Cistierna avec arrêt à Ventas / San Mamés, Hospitales, Asunción/Universidad, Villa Romana, La Raya, Villaquilambre, Villasinta, San Feliz, Palazuelo, Garrafe, Manzaneda, Matueca, Pedrún, Pardavé, Naredo, Matallana, Robles, Valcueva, Aviados, Campohermoso, La Vecilla, Valdepiélago, Otero, La Mata, Boñar, La Losilla, La Devesa, Barrillos, La Ercina, Yugueros y Cistierna.
* 1 service quotidien à Guardo avec arrêt dans toutes les précédentes Sorriba, Valle de Las Casas, La Llama de la Guzpeña, Prado de La Guzpeña, Cerezal de la Guzpeña, Puente Almuhey, Valcuende, La Espina, Guardo y Guardo/Apeadero.
* 1 service quotidien à Bilbao avec arrêt à San Feliz, Matallana, La Vecilla, Boñar, La Ercina, Cistierna, Sorriba, Valle de Las Casas, La Llama de la Guzpeña, Prado de La Guzpeña, Cerezal de la Guzpeña, Puente Almuhey, Valcuende, La Espina, Guardo, Guardo/Apdro., Santibáñez de la Peña, Villaverde Tarilonte, Castrejón de la Peña, Vado Cervera, Salinas de Pisuerga, Cillamayor, Mataporquera, Los Carabeos, Montes Claros, Las Rozas, Llano, Arija, Cabañas de Virtus, Soncillo, Robredo Ahedo, Dosante Cidad, Pedrosa, Sotoscueva, Redondo, Espinosa de Los Monteros, Quintana, Bercedo, Cadagua, Mercadillo, Ungo Nava, Arla-Berrón, Ballmaseda, Zalla, Aranguren/Apdro., Aranguren, Sodupe, Zaramillo, Irauregi, Zorrotza, Basurtu, Ametzola et Bilbao.
* De plus il existe d'autres services de banlieue dans les localités les plus proches.
Sorties depuis Bilbao
* 1 service quotidien à León avec arrêt à Ametzola, Basurtu, Zorrotza, Irauregi, Zaramillo, Sodupe, Aranguren, Aranguren/Apdro., Zalla, Balmaseda, Arla-Berrón, Ungo Nava, Mercadillo, Cadagua, Bercedo, Quintana, Espinosa de Los Monteros, Redondo, Sotoscueva, Pedrosa, Dosante Cidad, Robredo Ahedo, Soncillo, Cabañas de Virtus, Arija, Llano, Las Rozas, Montes Claros, Los Carabeos, Mataporquera, Cillamayor, Salinas de Pisuerga, Vado Cervera, Castrejón de la Peña, Villaverde Tarilonte, Santibañez de la Peña, Guardo/Apdro., Guardo, La Espina, Valcuende, Puente Almuhey, Cerezal de la Guzpeña, Prado de La Guzpeña, La Llama de la Guzpeña, Valle de Las Casas, Sorriba, Cistierna, La Ercina, Boñar, La Vecilla, Matallana, San Feliz et León.
* De plus il existe d'autres services de banlieue dans les localités les plus proches.
Locomotives
Les modèles utilisés pour le trafic de voyageurs sont des autorailsdiesel des séries 2400 de MTM et 2600 de CAF pour les banlieues et convois tractés par les locomotives Série 1500 et 1600 pour la ligne León - Bilbao.
Le transport de charbon s'effectue au travers de marchandises formées par double ou triple traction de locomotives de Série 1500 et wagon-trémies pour le transport de charbon. Pour le transport de marchandises on a incorporé aussi la Série 1900 modernes.
Apparitions célèbres
Dans le film Cuerda de presos, réalisé par Pedro Lazaga en 1955, apparaît "Le houiller" (El hullero) quand les trois personnages restent médusés devant le passage du train[60].
Dans le film Sor Citroën (1967), également de Pedro Lazaga, le père de la protagoniste est Chef de Gare à La Robla, et dans une des scènes il donne le départ du train[61].
Dans le film Luna de lobos, de Julio Suárez (1987), basé sur le roman homonyme de Julio Llamazares, relatant les années postérieures à la Guerre Civile espagnole, le train est aussi le protagoniste d'une des scènes aux alentours de Cistierna.
Dans le film A galope tendido, également réalisé par Julio Suárez en 2000, raconte l'histoire d'un jeune comptable du chemin de fer obsédé par les Novelas del Oeste, dont une bonne partie de l'action se passe autour du chemin de fer de La Robla. Il est interprété par Sancho Gracia, Kiti Manver, Ramón Langa(es), Aitor Mérino et Ana Álvarez[62].
Gastronomie
La Marmite ferroviaire
L'influence sociale du chemin de fer de La Robla a même touché au chapitre culinaire, rendant célèbre un plat dérivé des exigences des longs voyages et de la dure climatologie : la Marmite ferroviaire. Elle est apparue à la suite du talent des anciens machinistes et pompiers, qui ont conçu un système pour cuisiner en utilisant la chaleur du moteur de la locomotive[63]. Elle était fabriquée dans les ateliers de Cistierna et de Balmaseda, et était composée d'une carcasse ou d'une doublure de plaque de fer blanc, hermétique et avec un trou dans le fond pour expulser la vapeur d'eau, et dans l'intérieur duquel se logeait le puchero.
La composition de la marmite varie en fonction de la zone. Il peut s'agir de haricots à Cistierna, potage de pois chiches à Guardo, pommes de terre avec du veau à Mataporquera ou potage de haricots à Balmaseda[64],[65]. Le nom varie aussi selon la région où il est cuisiné, pouvant s'appeler "Marmite ferroviaire", "Puchera ferroviaire" ou simplement "Putxera". Il est fréquent de la trouver dans des établissements des localités du parcours.
Notes et références
↑Mataporquera est la capitale de la commune de Valdeolea (Région cantabrique, en Espagne). La localité se situe à 953 mètres d'altitude, et à 92 kilomètres de la capitale cantabrique Santander.
↑ ab et cEl verdadero despertar de la hulla leonesa (1894-1913). Jesús Sánchez Melado, Université de Valladolid. page 3. Versión en PDF
↑Mariano Zuaznavar Arrascaeta (Azcoitia, 7 décembre 1841 - Saint-Sébastien, 27 avril 1916) a été un ingénieur des mines espagnol renommé. Il est considéré comme un homme clef dans le développement de l'industrie minière dans le nord de l'Espagne de la fin du XIXe siècle.
↑Oriol y Vidal, Román (1893), «Las cuencas castellanas», Revista Minera, XLV. Citado en Sen (1993, 156).
↑Manuel Oraá y Arcocha (Burgos, 1822 - Santa Cruz de Tenerife, 1889), a été un architecte espagnol, considéré comme un des principaux urbanistes canarien de tous les temps.
↑Ignacio de Rotaeche Velasco (Vitoria-Gasteiz, 1888 - Zeanuri, 1951) a été un ingénieur des routes, canaux et ports qui a effectué diverses travaux, dont, entre autres, divers ponts à Bilbao, et politicien du Parti Nationaliste Basque et élu aux Cortes.
↑ ab et cFerrocarril y territorio: El centenario del Ferrocarril de La Robla. ERIA, revista cuatrimestral de geografía, page 6. Version en PDF
↑Le Chemin de fer du Kadagua a été une ligne de chemin de fer à voie étroite en Espagne, entre les localités biscaïennes de Zorrotza (quartier de Bilbao) et Balmaseda qui a existé entre 1888 et 1893, jusqu'à son intégration dans le Chemin de fer Santander - Bilbao.
↑L'utilisation coloquiale est l'emploi du langage, d'une certaine manière, dans un contexte informel, familial et distendu, avec des mots caractérisés par son utilisation commune, fréquente et directe qui s'éloignent de tout type de rhétorique et, dans une certaine mesure, de la norme cultivée, il est aussi appelé connotation.
↑Le barrage, construit en 1952, se situe au Sud de la Cantabrie et a une extension de 6 000 ha. À partir de celui-ci on régule les eaux de la rivière Èbre. Il a une hauteur de 24 m, un volume de 565 hm3. Sa construction a supposé des changements climatiques dans la zone, avec des brouillards fréquents pendant l'hiver.
↑Ferrocarril y territorio: El centenario del Ferrocarril de La Robla. ERIA, revista cuatrimestral de geografía, page 4. Version en PDF
↑La Centrale thermique de Velilla est une installation thermoélectrique de cycle conventionnel située sur la rivière Carrión, sur le territoire municipal de Velilla de la Rivière Carrión, dans la province de Palencia (Espagne). Elle est composée de 2 groupes thermiques de 350 et 148 MW. Elle est la propriété de l'entreprise Iberdrola.
↑L'Assemblée de Castille et León, selon le Statut d'Autonomie Castille et León, est l'organe de gouvernement et administration de la Communauté de Castille et León et exerce la fonction exécutive et le pouvoir réglementaire. Elle est composée du Président de l'Assemblée, des Vice-présidents et les Conseillers. La fonction de l'Assemblée est d'exercer le gouvernement et l'administration de la Communauté.
↑Ferrocarril y territorio: El centenario del Ferrocarril de La Robla. ERIA, revista cuatrimestral de geografía, page 3. Version PDF
↑El Musel est un port maritime espagnol situé dans la paroisse de Jove, commune de Gijón, dans le Golfe de Gascogne, avec des activités commerciales, transport de marchandises et de voyageurs, pêche et d'agrément. Son organe directeur est l'Autorité Portuaire de Gijon.
↑Angel Roberto Villalba Álvarez (León, 1949, marié, quatre fils). Ce diplômé en Philologie Hispanique par l'Université d'Oviedo et professeur de Langue et Littérature espagnole de l'Éducation Secondaire a exercé l'enseignement et a été Inspecteur d'Éducation à León.
↑Reconversion industrielle, dans le contexte de la sortie de la crise de 1973, a été un ensemble de politiques de reconversion du secteur secondaire simultané et complémentaire à celui de ré industrialisation, tous les deux étant les deux versants d'un processus conjoint de restructuration industrielle.
↑Cristalería Española (Cristallerie espagnole) est une entreprise appartenant au groupe français Saint-Gobain. Durant l'année 1999 elle s'est appelée Groupe Saint-Gobain Cristallerie S.A.
↑La Centrale thermique de La Robla est une installation thermoélectrique de cycle conventionnel alimentée au charbon, située près du Bernesga, sur le territoire municipal de La Robla, dans la province de León. Elle est composée de 2 groupes thermiques de 284,2 et 370,7 MW. Elle est la propriété de l'entreprise Union Fenosa.
↑ a et bFerrocarril y territorio: El centenario del Ferrocarril de La Robla. ERIA, revista cuatrimestral de geografía, page 5. Version PDF
↑Babcock and Wilcox Company (B&W) est une entreprise multinationale américaine qui s'occupe de la conception, l'ingénierie, la manufacture, le service et la construction d'équipements de génération d'énergie électrique et systèmes de contrôle de la pollution pour les services publics et industries.
↑La Maquinista Terrestre y Marítima Société Anonyme (M.T.M.) est une entreprise fondée à Barcelone, le 14 septembre 1855, résultat de la fusion entre les ateliers de Valentin Esparó Giralt (Valentin Esparó et Consocios, acquise à la compagnie Bonaplata en 1839) et la Société La Barcelonesa (Tous, Ascacíbar et Compagnie), fondée en 1838 par Nicolás Tous Mirapeix et Celedonio Ascacíbar.
↑Sunsundegui, dont la dénomination légale est Suministros y Servicios Unificados de Carrocería, S.L. est une entreprise espagnole établie à Altsasu-Alsasua (Navarre) et consacrée au carrossage de véhicules de gros tonnage, en particulier les autobus et les trains.