Son vrai nom était Blanchefort, mais son grand-père Gilbert de Blanchefort (issu des Blanchefort ?, eux-mêmes venus des vicomtes de Comborn[1] ?), seigneur de Saint-Janvrin, baron de Mirebeau et de Sainte-Sévère[2], épouse Marie de Créquy. Leur fils Antoine de Blanchefort, père de Charles Ier, n'hérite de tous les biens de la branche aînée de la Maison de Créquy qu'à condition d'en porter le nom et les armes[3].
En 1597, il sert en Savoie, sous les ordres du maréchal François de Bonne de Lesdiguières, son beau-père. Il s'empare d'Aiguebelle, est blessé mais retourne au combat très vite. En février 1598, le duc de SavoieCharles-Emmanuel arrive à Aiguebelle et met le siège de la Tour-Charbonnière occupée par les français. Charles de Blanchefortmarquis de Créqui arrive au secours de la forteresse avec une partie de ses soldats au moment même où elle venait de se rendre. Créqui, trompé, tombe dans le piège que lui tend le duc de Savoie. Encerclé par l'ensemble des troupes savoyardes, le mestre de camp n’ayant plus que 200 hommes avec lui, est contraint de se rendre. Il est conduit à Chambéry puis au château de Turin ou il resta captif environ un an.
En 1600, il sert de nouveau en Savoie, comme mestre de camp de son régiment, toujours sous les ordres de son beau-père, le maréchal de Lesdiguières, avec lequel il s'illustre à Conflans et Montmélian.
Il tue en duel, en 1599, don Philippin, bâtard de Savoie, après l’avoir épargné une première fois.
Mestre-de-camp en 1606, il succède à son beau-père Lesdiguières à la lieutenance de Dauphiné en 1610. Il combat encore dans toutes les guerres que mène le roi Louis XIII. En 1620, il est aux Ponts-de-Cé, conserve les villes d'Alençon et du Mans, sauve même la vie au comte de Saint-Aignan, contraint de se rendre, abandonné par la reine-mère et que le roi voulait juger. Créquy déclare que Saint-Aignan est son prisonnier de guerre, qu'il a reçu sa soumission comme telle et qu'il ne saurait être mis en jugement sans violer la foi publique et le droit des gens. Le Roi lui cède.
En décembre 1623, devenu veuf, il épouse Françoise de Bonne, sa belle sœur préalablement fiancée à Charles-René du Puy, seigneur de Montbrun à l’âge de 8 ans. Françoise de Bonne était la fille de François, duc de Lesdiguières, Pair et Connétable de France, et de Marie Vignon.
Il combat contre les réformés à Montpellier, participe en 1625 à des opérations en Piémont.
En 1629, Louis XIII, ayant désormais les mains libres en France, après la capitulation de La Rochelle qui marque la soumission du parti protestant, se tourne vers l'Italie et plus particulièrement le marquisat de Saluces. Charles de Créquy s'illustre en forçant le passage de Suse, faisant escalader les rochers aux troupes royales, et poursuivent l'ennemi l'épée dans les reins jusque dans la ville. En 1630, les combats reprennent dans la même région. Charles de Créquy se montre décisif dans les prises de Pignerol, Miolans, et participe au siège de Montmélian. Envoyé en ambassade extraordinaire à Rome en 1633, il étonne par sa magnificence et rassemble une impressionnante collection de tableaux italiens.
Il avait épousé successivement deux des filles du duc de Lesdiguières : Madeleine puis Françoise de Bonne, seul moyen, pour lui, d'être le deuxième duc de Lesdiguières[4]. Il est (par Madeleine de Bonne) le père de :
Charles (II) de Créquy, mort prédécédé en 1630, marié en 1620 avec Anne de Grimoard de Beauvoir du Roure (fille de Claude, fils de Jean, fils d'autre Claude, fils de Guillaume de Beauvoir du Roure), dont trois fils :
le puîné Alphonse de Créquy, deviendra en 1681 le sixième (et dernier) duc de Lesdiguières, à la mort à la guerre de son petit-cousin, Jean François Paul de Bonne de Créquy en 1703[6] ;
Coupé: au 1, parti: a. d'or à deux lions léopardés de gueules, l'un sur l'autre (Blanchefort); b. d'or à un loup rampant d'azur (Agoult); au 2, tiercé en pal: a. d'azur à trois tours d'or (La Tour-Montauban); b. d'azur à trois pals d'or et au chef du même (Vesc); c. d'or à deux léopards lionnés d'azur, l'un sur l'autre (Maubec-Montlor). Sur le tout d'or au créquier de gueules (Créquy).[7],[8]
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