Descendant, par sa mère, du sculpteur Jean Goujon, Charles-Paul Landon est destiné par ses parents à l’état ecclésiastique et reçoit une très bonne éducation. Entraîné, cependant, par son goût pour les arts, il part, en 1785, à Paris étudier la peinture sous François-André Vincent, puis sous Jean-Baptiste Regnault. Sans interrompre le cours de ses études artistiques, le comte d’Artois, le charge, dans le même temps, de donner des leçons de dessin au duc d’Angoulême et au duc de Berry.
Bien qu'ayant remporté le prix de Rome en 1792 avec le sujet Éléazar préfère la mort au crime de violer la loi en mangeant des viandes défendues, il ne peut séjourner cinq ans à Rome aux frais du gouvernement à cause des événements de la Révolution, mais expose aux Salons de 1791 à 1812. À son retour d’émigration, le duc de Berry le nomme peintre de son cabinet. La parfaite connaissance qu’il a acquise des chefs-d’œuvre du musée du Louvre, par l’analyse qu’il a faite de chacun d’eux dans son ouvrage les Annales du Musée, lui vaut d’être nommé, en 1816, conservateur des tableaux de la couronne, en remplacement de Léon Dufourny. Il devient secrétaire adjoint de l’Académie de peinture, correspondant de l’Institut de France, et membre de plusieurs sociétés savantes.
Landon a peu exercé la peinture et s’est surtout fait connaître par ses nombreuses publications sur les musées et les salons de son temps. Il fait publier des recueils de gravures au trait reproduisant les tableaux exposés aux différents salons, comme le tableau de Gioacchino Serangeli, Priam et Pyrrhus[1], exposé au Salon de 1812.
Lorsqu’il expose sa composition Dédale et Icare au Salon de 1799, celle-ci est louée pour « sa composition plaisante et la suavité de ses couleurs[2] ». Ce tableau, qui obtient un prix de seconde classe au concours de 1800, est placé dans la galerie du Luxembourg à Paris, avant d’être déposé, avec Le Bain de Virginie, à Alençon au musée des Beaux-Arts et de la Dentelle.
Annales du Musée et de l’École Moderne des Beaux-Arts. Recueil de gravures au trait, Paris, chez C. P. Landon de l’Imprimerie Royale, An 9 (1801) à 1835, 44 volumes, in-8. Ces Annales se composent de deux collections successives divisées ainsi :
Annales du Musée et de l’École Moderne des Beaux-Arts, 1801-1809, 17 volumes et un supplément, 1275 planches.
Annales du Musée, Paysage et tableaux de Genre, 1805-1808, 4 volumes, 288 planches.
Seconde collection (partie ancienne) 1810-1821, 4 volumes, 276 planches.
Galerie Giustiniani, 1812, 1 volume, 73 planches.
Galerie de M. Massias, Ancien résident de France à Carlsruhe, 1815, 1 volume, 72 planches.
Seconde collection, Salons de 1808 à 1835, 17 volumes, 1778 planches.
↑(en) Jacob E. Nyenhuis, Myth and the Creative Process : Michael Ayrton and the Myth of Daedalus, the Maze Maker, Détroit, Wayne State University Press, , 345 p. (ISBN978-0-8143-3002-9, lire en ligne)
↑Yannick Lintz, Le Musée des Beaux-Arts, Agen, Réunion des Musées nationaux, , 128 p. (ISBN2-7118-4018-2), p. 95.
A. M. Jardin, « Charles-Paul Landon, peintre et critique d’art, 1760-1826 », Art de Basse-Normandie, no 8, hiver 1957-1958.
(en) George D. Mckee, Charles-Paul Landon’s advocacy of modern French art, 1800-1825: the Annales du Musée, Binghamton, State University of New-York, 1990.
Ornella Scognamiglio, « Les «Annales du Musée et de l’école moderne des beaux-arts» de Charles-Paul Landon dans les années napoléoniennes », Il capitale culturale : Studies on the Value of Cultural Heritage, vol. 0, no 20, , p. 245–270 (ISSN2039-2362, DOI10.13138/2039-2362/2127, lire en ligne).