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Pour la première fois le tournoi final s'agrandit (passant de quatre à huit participants) et comprend une phase de poules. Le pays organisateur est désormais désigné à l'avance (après acte de candidature) et qualifié d'office. Dans la formule précédente à quatre, le pays organisateur était choisi parmi les quatre vainqueurs des quarts de finale qualifiés pour le dernier carré. Les sept autres équipes sont issues d'une phase éliminatoire classique de poules, après avoir chacune terminé première de leur groupe.
Lors de cette phase finale, organisée par l'Italie entre le 11 et le , le système choisi par l'UEFA reprend celui du second tour des Coupe du monde de la FIFA 1974 et 1978 : les deux groupes de quatre sont des poules demi-finale, ce qui signifie que l'équipe terminant première se qualifie pour la finale, la deuxième, considérée "demi-finaliste", accède au match pour la troisième place (et celles classées troisièmes et quatrièmes sont considérées "quart de finalistes").
Cette compétition n'est pas vraiment un succès populaire (beaucoup de stades clairsemés, même pour la finale) ni le théâtre de matches très spectaculaires à part le Allemagne - Pays-Bas. Elle est aussi marquée par les exactions des supporteurs anglais. Le titre de champion d'Europe est remporté par l'Allemagne emmenée par un Karl Heinz Rummenigge au sommet de son art, l'avant-centre géant de Hambourg Horst Hrubesch, auteur d'un doublé en finale et un Bernd Schuster brillant au milieu de terrain. L'Italie favorite à domicile est très décevante. Incapable de marquer plus d'un but en trois matches de poule et incapable de battre la Belgique lors du match décisif, elle laisse le ticket pour la finale dans les pieds de cette dernière au bénéfice de la meilleure attaque. La RFA l'emporte aux dépens de la Belgique (2-1).
L'Allemagne de l'Ouest et les Pays-Bas font figure de favoris, malgré la présence de la Tchécoslovaquie, le champion sortant. La RFA prend sa revanche de la finale du précédent Euro en battant les tchécoslovaques 1-0. Les Néerlandais battent la Grèce sur le score minimum. Pour la deuxième journée, dans le match au sommet la RFA dispose des Pays-Bas 3-2 et prend une option pour la place en finale. Les Tchécoslovaques, eux, défont les Grecs par 3 buts à 1. La dernière journée se solde par deux matchs nuls : Néerlandais et Tchécoslovaques se quittent sur un score de parité, la place de "demi-finaliste" (donnant le droit de disputer le match pour la troisième place) revenant aux champions d'Europe 1976 au bénéfice de la meilleure différence de but, tandis que la RFA, disputant le dernier match et se sachant déjà qualifiée, se contente de gérer contre la Grèce (0-0).
La première journée du Groupe 2 ne voit que des matchs nuls entre Belges et Anglais et entre Espagnols et Italiens. En deuxième journée, la Belgique bat l'Espagne 2-1 et l'Italie bat l'Angleterre 1-0, hissant les deux pays au sommet du groupe. Le dernier match entre l'Italie et la Belgique est une quasi-demi-finale (le vainqueur du match se qualifiant pour la finale), à ceci près qu'un match nul (grâce au nombre de buts marqués) qualifie la Belgique. Le score nul et vierge sur lequel se termine le match fait donc les affaires des Belges de Guy Thys qui se retrouvent propulsés en finale. La victoire de l'Angleterre sur l'Espagne s'avère inutile pour les Anglais qui rêvaient encore d'une « petite finale ».
Comme 4 ans plus tôt, la Tchécoslovaquie dispute une séance de tirs au but pour la dernière petite finale disputée lors d'un Euro, et la gagne contre le pays hôte. Il aura tout de même fallu attendre le tir raté de Collovati pour que la séance se termine.
Grâce à un doublé, Horst Hrubesch permet à l'Allemagne de remporter son second titre européen en trois finales. Cette finale reste actuellement la meilleure performance continentale des Diables Rouges.