L'établissement est créé en et ouvre en en tant que première maison de correction et premier centre éducatif fermé géré par la province. Il est destiné à accueillir les jeunes délinquantes âgées de 12 à 18 ans, considérées comme des adolescentes difficiles et que l'on qualifient à cette époque d'« incorrigibles ».
L'établissement ferme en , année où les anciennes résidentes dénoncent des abus physiques, psychologiques ou sexuels commis par des encadrants, dénonciations qui ne seront prises au sérieux qu'au début des années .
Historique
La Loi sur les jeunes délinquants qui régit les conditions de détention lorsque Grandview était en activité date de et n'est abrogée qu'en [2]. Cette loi est par la suite complétée par la Loi provinciale sur les écoles de formation (TSA, 1931, 1939 [réf. nécessaire]). Le centre appartient ainsi à un réseau de 16 maisons de correction gérées par les provinces canadiennes à partir des années [3].
Le centre d'éducation comptait cinq bâtiments en briques construits sur un terrain d'une superficie de 72 acres (29,14 ha)[4]. Les bâtiments de l'institution ont été démolis en [5].
Les pensionnaires de Grandview sont des pupilles de la province, leurs parents ayant renoncé à leur autorité parentale. L'établissement abrite en moyenne 120 mineures par an, dont une trentaine détenues dans un établissement sécurisé connu sous le nom de Churchill House[réf. souhaitée].
L'établissement, appelé communément école de formation à cette époque[réf. nécessaire], a été créé principalement pour réinsérer les jeunes filles issues des milieux socio-professionnels défavorisés telles que la classe ouvrière, et perçues comme plus enclines à tomber dans la criminalité lors de leur passage à l'âge adulte. Si de nombreuses détenues ont effectivement commis des délits mineurs, d'autres sont envoyées dans l'établissement parce qu'elles sont déclarées « ingérables » : absentéisme scolaire, consommation de drogues ou d'alcool ou « inconduite sexuelle ». La durée d'incarcération n''est pas fixée par un jugement mais laissée à la libre appréciation de la direction de l'établissement et de son équipe[3].
Controverse et fermeture
Après la fermeture de l'établissement en , de nombreuses anciennes résidentes dénoncent la violence physique, sexuelle et psychologique dont elles ont été victimes de la part du personnel durant leur séjour dans l'établissement. La situation n'est cependant devenu publique qu'en , lorsque deux femmes traitées par le même psychologue lui racontent des abus très similaires survenues pendant leur incarcération à Grandview. Le psychologue[réf. nécessaire] présente les deux femmes l'une à l'autre et elles ont par la suite fait des apparitions à la télévision, demandant à d'autres femmes qui auraient été détenues à Grandview de contacter la police ou le gouvernement provincial. À l'été , la Police provinciale de l'Ontario et le Service de police régional de Waterloo lancent une enquête conjointe sur les allégations[6].
Les établissements ci-dessous accueillent exclusivement des hommes exceptés ceux accompagnés du symbole ♀ qui accueillent des femmes et ceux accompagnés des symboles ♂♀ qui accueillent des hommes et des femmes.