La Caravane russe est un mélange de thés oolong, keemun, lapsang souchong et de thé noir.
Historique
À partir du dix-septième siècle, des caravanes ramènent le thé de la Chine à la Russie[1]. Les caravanes de thé traversent Kiakhta, Irkoutsk, Tomsk, Tioumen et Kazan pour finir à Moscou. Une autre route du thé apparaît, par bateau le long du Yangzi Jiang puis par la voie terrestre à partir de Tianjin[2]. Le voyage étant très long, le goût du thé s'altère et devient fumé : ce goût est très caractéristique[3]. Il est possible que le goût vienne des feux de camp des caravanes sur la route, le thé étant exposé à la fumée tous les soirs pendant au moins six mois[4],[5].
À partir de 1891, le Transsibérien est construit ; il atteint Port-Arthur en 1903[6]. L'achèvement du réseau ferré marque la fin définitive des caravanes de thé : le thé voyage désormais en quelques semaines en train alors que le trajet en caravane dure environ un an et demi[7]. On obtient depuis le thé Caravane russe en mélangeant du thé noir classique à du thé keemun ou lapsang souchong[3], et parfois également à du thé oolong[8]. Certains mélanges n'incluent pas de lapsang souchong, d'autres incluent du thé Assam[9], d'autres encore du thé du Yunnan[10].
↑Sarah Elizabeth Murray, Moveable Feasts: From Ancient Rome to the 21st Century, the Incredible Journeys of the Food We Eat, (Macmillan, 2007), pp. 145–146.
↑(en) Bennett Weinberg, The World of Caffeine : the science and culture of the world's most popular drug, New York, Routledge, , 394 p. (ISBN0-415-92722-6)
↑Species allocated to genus in Otto Kuntze, Trudy Imperatorskago S. Peterburgskago Botaničeskago Sada10 (1887): 195.