Les Capitales de Québec sont une équipe professionnelle de baseball basée à Québec, au Québec (Canada). L'équipe fait partie de la Ligue Frontière. Fondée en 1998 pour rejoindre la Ligue Northern(en) l'année suivante, l'équipe se joint ensuite à huit autres formations dissidentes de la Northern pour former en 2003 la Ligue Northeast(en), qui devient en 2005 la Ligue Can-Am. Les Capitales en font partie jusqu'à sa fusion avec la Ligue Frontière en 2019.
L'équipe récolte 10 titres de championnat au cours de son existence, dont 7 au sein de la Ligue Can-Am.
Histoire
Mise en place de l'équipe
Au printemps 1998, Miles Wolff, président de la Ligue Northern(en), propriétaire du magazine Baseball America et icône incontestée de l'industrie[1], annonce la venue d'une équipe de baseball professionnelle à Québec[2]. Wolff avait acquis la même année les Blue Ox(en) de Bangor (Maine) avec l'intention de déménager la franchise dans la capitale québécoise. Si Wolff avait déjà détenu des équipes de ligues mineures et indépendantes auparavant, les Capitales étaient sa première expérience de gestion des opérations[1]. Wolff annonce ensuite l'embauche de l'ancien voltigeur Nick Belmonte à la direction des opérations[3], de l'excentrique mais réputé Van Schley au poste de recruteur[4],[5], de l'ancien troisième butJay Ward au poste de gérant[6] et de Michael Dumas, joueur d'impact ayant atteint le niveau AA dans le circuit de développement des Brewers de Milwaukee[7].
Au sein des ligues Northern et Northeast
En 1999, lors de leur première saison, les Capitales récoltent 43 victoires et 43 défaites et ratent les séries de championnat[8]. Le lanceur Michel Laplante est le joueur de l'année : nommé sur l'équipe-étoile, il est nommé meilleur lanceur de la ligue. Il est aussi le favori des partisans, devenant le visage de l'organisation grâce à sa « personnalité attachante ». Au terme de la saison, son contrat est racheté par le Lynx d'Ottawa, filiale de niveau AAA des Expos de Montréal[9].
L'équipe récolte 48 victoires et 37 défaites au cours de la saison 2000. Elle participe aux séries éliminatoires, mais elle est éliminée en première ronde par les Lumberjacks d'Adirondack(en), qui remporte le championnat cette-année-là[10]. L'année est marquée par le rachat des contrats de deux lanceurs-étoile. Libéré par les Lynx, Michel Laplante, revient lancer à Québec ; il est de nouveau recruté par le baseball affilié en juin, cette fois par les Braves de Richmond[11]. Luis Ramos, lanceur de l'année, est recruté en décembre par l'organisation des Brewers de Milwaukee pour jouer dans sa filiale de niveau A[12].
Les Capitales évoluent au sein de la Ligue Northern jusqu'au terme de la saison 2002. Pour leur saison 2003 et 2004, ils forment l'une des équipes de la Ligue Northeast. Le , la Ligue Northeast devient la Ligue Can-Am.
Au sein de la Ligue Can-Am
En 2006, les Capitales remportent leur premier championnat de la Ligue Can-Am. En finale, ils parviennent à vaincre le Rox de Brockton 3 victoires à 2. Au cours de sa saison 2008, l'équipe est en compétition pour la première fois de son histoire contre une autre équipe canadienne (les Rapidz d'Ottawa). De plus, pour la première fois, un lanceur de l'équipe (Orlando Trias) réalise l'exploit d'un match sans point ni coup sûr[13].
Au début de la saison 2009, les Capitales de Québec annoncent l'embauche de deux anciens joueurs des Ligues majeures de baseball, les Québécois Éric Gagné, récipiendaire du trophée Cy Young en 2003, et Pierre-Luc Laforest. Puis, le , Eddie Lantigua, détenteur de plusieurs records de l'équipe et joueur apprécié des partisans, quitte pour sa part la formation, à la suite d'un différend l'opposant au gérant Michel Laplante. Malgré le départ, et en raison notamment de la contribution de Gagné et Laforest, les Capitales parviennent néanmoins à remporter le championnat 2009 de la Ligue Can-Am, le 2e de leur histoire. Depuis 2009, les Capitales ont remporté cinq championnats consécutifs; en 2009 contre les Tornadoes de Worcester; en 2010, contre les Colonials de Pittsfield; en 2011, 2012 et 2013 contre les Jackals du New Jersey.
L'organisation a ensuite été vendue le 25 octobre 2010 au Groupe Vertdure du propriétaire Jean Tremblay. Les Capitales était l'équipe la plus titrée de la Ligue Can-Am avec sept titres de championnat des séries d'après-saison.
Depuis 2010, leur gérant est Patrick Scalabrini, lui-même un ancien porte-couleurs de l'équipe[14].
Le 16 octobre 2019, les ligues Can-Am et Frontière se fusionnent. Les Capitales sont admis dans cette ligue pour la saison 2020[15].
En 2020, les Capitales sont passés à la Ligue Frontière à la suite de la fusion de la Can-Am League avec la Ligue Frontière. Cependant, en raison de la Pandémie de COVID-19 et de la fermeture prolongée de la Frontière canado-américaine, la ligue a annoncé que les Capitales (ainsi que les Aigles de Trois-Rivières) ne pourraient pas concourir pour la saison 2020 (qui a ensuite été annulée). Le club a annoncé plus tard qu'il avait l'intention d'organiser une ligue distincte au Québec pour l'été comme alternative, mais ces plans ont finalement été abandonnés par les deux clubs.
En 2021, les Capitales ont de nouveau vu leur saison annulée en raison de la fermeture en cours de la Frontière canado-américaine. Les joueurs canadiens signés par les Titans d'Ottawa et les Aigles de Trois-Rivières ont eu l'opportunité de se joindre aux Capitales (qui ont commencé la saison en tant qu'équipe itinérante connue sous le nom d'Équipe Québec, jouant exclusivement aux États-Unis), tandis que tous les autres joueurs non canadiens de l'alignement étaient sous réserve d'un projet de dispersion parmi les 13 équipes basées aux États-Unis.
En 2022, à leur première saison dans la Ligue Frontière, en tant qu'équipe locale de Québec, les Capitales effectuent leurs premiers pas dans cette nouvelle ligue. Les Capitales réussissent à remporter le championnat des séries, un huitième championnat dans l'histoire de l'équipe et un trophée dans une deuxième ligue[16]. Ils réalisent de nouveau l'exploit en 2023 et 2024 à la maison.
Le 30 octobre 2024, le président Michel Laplante annonce son départ des Capitales après 25 ans de services pour l'équipe depuis ses débuts.
Domicile
Les Capitales jouent leurs matchs locaux au Stade Canac[17]. Au cours des années 90, devant l'absence d'une équipe de baseball professionnelle à Québec, l'édifice est passé près de la démolition. Un Comité de relance du stade contribue alors à sauvegarder l'édifice, et l'arrivée des Capitales en 1999 a contribué à sa pérennisation[18],[19]. En 2023, la ville annonce le financement de la rénovation du stade, bien que le fondateur et ancien propriétaire de l'équipe, Miles Wolff, ait suggéré que la construction d'un nouveau stade pour l'équipe serait éventuellement inévitable[20],[21].
Championnats des séries
Depuis leur première conquête en 2006, les Capitales sont 10 fois champions des séries éliminatoires en vingt-cinq ans.
Les couleurs officielles des Capitales de Québec sont le bleu et le jaune. Le logo officiel est fait de la lettre «Q», stylisée et de couleur or. Le dessin d'une balle de baseball (un cercle blanc parcouru de traits rouges, soit les coutures de la balle) constitue l'«intérieur» de la lettre. Une petite fleur de lys bleue apparaît au centre de ce dessin. Un second logo représente le nom de l'équipe «Capitales» de style lettres attachées bleues, incluant un contour jaune.
Le premier logo de l'équipe était composé d'un losange blanc (la forme de l'avant-champ d'un terrain de baseball) parcouru de rayures verticales bleues. Dans le haut du losange, apparaît une fleur de lys bleue, rappel de l'identité québécoise de l'équipe. Dans le bas du losange, toujours en bleu, figure le dessin d'un marbre de terrain de baseball. Au centre du losange, entre la fleur de lys et le marbre, les mots «Capitales», «de» et «Québec» se succèdent de haut en bas. Les mots «Capitales» et «de» apparaissent en bleu, le premier en caractères beaucoup plus gros, de façon à dépasser les contours du losange. Le mot «Québec», quant à lui, est inscrit en blanc, sur le dessin d'un ruban bleu.
Le premier logo des Capitales fut conçu par le graphiste Daniel Moisan[25].
Les matchs sont d'abord radiodiffusés à CHYZ-FM[28], puis, de 2004 à 2013, le reportage est retransmis sur les ondes de CHRC[29]. De 2013 à 2015, la diffusion des matchs est assurée par la station CHEQ-FM[30],[31]. François Paquet commente les matches dès 2006[30], accompagné jusqu'en 2011 de l'ancien analyste des Expos de Montréal sur les ondes de CKAC, Jacques Doucet[32],[33]. La description des matchs retourne à CHYZ à partir de la saison 2016[34].
Dès la saison 2014, les parties sont aussi disponibles en sons et images sur internet.
↑ a et b(en-US) John J. Burbridge Jr., « Miles Wolff Jr. », sur sabr.org, Society for American Baseball Research, (consulté le )
↑Carl Tardif, « Québec aurait son équipe de baseball professionnel en 1999 », Le Soleil, , p. D6 (lire en ligne [PDF])
↑Kevin Johnson, « Conquis : le baseball québécois emballe l'Américain Nick Belmonte », Le Soleil, , p. C6 (lire en ligne [PDF])
↑(en-US) John A. Walsh, « Baseball's Oddballs », Washington Post, (ISSN0190-8286, lire en ligne, consulté le )
↑Jean-François Tardif, « Les Capitales bougent », Le Soleil, , p. D6 (lire en ligne [PDF])
↑Yves Poulin, « À la dure », Le Soleil, , p. C3 (lire en ligne [PDF])
↑Réal Labbé et Kevin Johnson, « Les Capitales acquièrent leur premier joueur d'impact », Le Soleil, , p. D6 (lire en ligne [PDF])
↑Les Capitales de Québec, « Résumé des saisons », sur capitalesdequebec.com (consulté le )
↑« Ward comblé : un vide », Le Soleil, , p. D2 (lire en ligne [PDF])
↑François Ratté, « Ward de retour avec les Capitales : il a refusé des offres de deux organisations des ligues majeures », Le Soleil, , p. 31 (lire en ligne [PDF])
↑François Ratté, « Beau cadeau d'adieu : les Braves achètent le contrat de Michel Laplante », Le Soleil, , p. C11 (lire en ligne [PDF])
↑Jean-François Tardif, « Luis Ramos reçoit un beau cadeau de Noël : les Brewers rachètent son contrat avec les Capitales », Le Soleil, , p. 25 (lire en ligne [PDF])
↑Alexandre Noël, «Capitales: Trias écrit l'histoire.», dans Le Soleil, 25 août 2008 [lire en ligne]
↑« Patrick Scalabrini, le caméléon passionné », Québec Hebdo, (lire en ligne, consulté le )