Individuellement ou en groupe qui ne représente pas la totalité de leur ordre, elles sont appelées : « bénédictines de l'Adoration perpétuelle », « bénédictines du Saint Sacrement », ou « bénédictines de l'Adoration ».
Historique
Des bénédictines fuyant les guerres en Lorraine arrivent à Paris le , sous la conduite de Catherine de Bar, en religion « mère Mectilde du Saint-Sacrement », et s'installent dans une chapelle de la rue du Bac. où elles commencent la pratique de l'Adoration du Saint-Sacrement.
Elles reçoivent en mai 1653 des lettres-patentes qui confirment leur établissement. Le , elles emménagent dans une maison de la rue Férou construite sur les plans de Daniel Gittard, avec une cérémonie à laquelle participe la reine Anne d'Autriche qui s’est déclarée protectrice de ce couvent. Cette reine tient un cierge à la main afin d'expier solennellement les outrages faits au Saint-Sacrement durant la Fronde. Une de ces religieuses doit répéter chaque jour la même expiation, en venant, la corde au cou, une torche allumée à la main, se mettre à genoux devant un poteau dressé au milieu du chœur et faire amende honorable à Dieu des outrages commis contre le Saint-Sacrement.
Cette maison de la rue Férou se trouvant trop petite, ces religieuses la quittent pour aller en occuper une plus vaste et plus commode au 18-24 rue Cassette où elles s'installent le . Le , avec la bulleMilitantis ecclesiae, le pape Innocent XI approuve l'institut.
La communauté est supprimée en 1792. Devenue propriété nationale, la plus grande partie de cette maison religieuse est vendue le 15 juin 1796, puis démolie.
Activités et diffusion
Vie contemplative avec Adoration du Saint-Sacrement. Elles sont présentes en :
Au , l'institut compte 665 religieuses dans 42 monastères.
Organisation et établissements
Les monastères, bien qu'autonomes, se regroupent en six fédérations de l'Adoration perpétuelle, constituant elles-mêmes une confédération liée à l'ordre de Saint-Benoît :
Fédération française, comprenant en 2022 les monastères suivants :
de l'Immaculée-Conception de Rouen (Seine-Maritime),
Monastère de Châtillon (Loiret), fondé par Isabelle Angélique de Montmorency (1627-1695), fondé le , supprimé en 1792.
Fondation du monastère de Dreux (Eure-et-Loir), le .
Les monastères sont placés sous la juridiction des évêques (bulle d'Innocent XII du ).
Monastère du Cœur-Très-Pur-de-Marie d’Arras (Pas-de-Calais), érigé en 1815 ; communauté expulsée en 1906, à la suite de la loi de 1905, exilée en Grande-Bretagne[1] ; installée à Tourcoing (Nord) en 1921[2].
Monastère du Sacré-Cœur de Mas-Grenier (Tarn-et-Garonne), érigé en 1817, puis uni à Erbalunga (Haute-Corse).