Elle noua une amitié restée platonique avec l'écrivain et polémiste Nicolas III Magon de la Gervaisais, rencontré dans la ville d'eau de Bourbon-l'Archambault. Elle entretint avec lui, pendant un temps, une correspondance suivie, publiée en 1834 par Pierre-Simon Ballanche[4], mais qu'elle dut interrompre sur ordre de son père en raison des bruits qui couraient sur leur liaison supposée.
En , elle suit son père, son frère et son neveu en émigration. De Bruxelles, les Condé se rendent, après un long voyage à travers le Saint Empire romain germanique, à Turin, où les accueille leur cousine Clotilde de France, princesse de Piémont, sœur de Louis XVI, dont Mademoiselle de Condé était proche.
Le repos est de courte durée. L'année suivante, le prince de Condé reprend son voyage à travers l'Europe et se constitue une armée afin de combattre la France révolutionnaire. Face aux troupes de Napoléon, elle trouve refuge en Angleterre. Auprès de son père, Louise-Adélaïde tient lieu de secrétaire.
Cependant la princesse songeait toujours à se consacrer à Dieu. Après plusieurs essais infructueux de vie religieuse et un cheminement qui la conduit d'exils en exils, la princesse demande au pape une dispense afin de pouvoir devenir religieuse sans entrer dans un couvent.
Vie de son altesse sérénissime Madame la princesse Louise Adélaïde de Bourbon Condé, première supérieure et fondatrice du monastère du Temple, 1843, trois volumes in-8o, Paris, Dufour et Cie (Tome I) ;
Anne Marie et Richard Alain Marsaud de Labouygue, Louise-Adélaïde de Bourbon, Mademoiselle de Condé. Princesse du sang de France, Sœur Marie Joseph de la Miséricorde (1757-1824), Éditions Complicités, 2021.
Anatole de Cabrières, La princesse Louise de Condé, en religion sœur Marie-Joseph de la Miséricorde, Nîmes, Lafare et Attenoux, (lire en ligne)
↑Cette abbaye se trouvait dans l'actuel 7e arrondissement de Paris. Son emplacement est aujourd'hui occupé par des locaux ministériels, rue de Bellechasse, et par le temple protestant de Panthémont, rue de Grenelle. Cf. Louis Chaigne, Les Bénédictines de la rue Monsieur, éd. F.-X. Le Roux, Strasbourg-Paris, 1950, p. 13 sqq.