L'expression reprend une comparaison attestée au début du XXe siècle, « le radical est comme le radis, rouge dehors, blanc dedans[2] ». La couleur rouge étant celle du drapeau du mouvement ouvrier, le blanc, celui des royalistes. La comparaison a été ensuite utilisée pour d'autres partis.
Le Dictionnaire de la zone définit bounty comme « Noir parlant et agissant comme un blanc ou défendant la culture blanche contre sa propre culture. »[3]. L'Urban Dictionary répertorie également la forme bounty en anglais britannique en 2006 avec le même sens[4].
En anglais, un synonyme possible est « oreo », qui est également noir à l'extérieur et blanc à l'intérieur, par référence au nom d'une marque de biscuit fourré homonyme[9]. L'antonyme de bounty est wigger, un mot-valise constitué de white (blanc) et de nigger (nègre)[10], désignant un blanc s'appropriant des comportements culturels propres aux noirs.
Utilisation
Langue française
Bounty est une expression usuelle dans les Antilles françaises, en Guyane et en métropole où sont établies des populations antillaises[6]. Elle peut être utilisée comme insulte[6],[8],[11] ou bien être acceptée[12] voire revendiquée[13]. L'écrivain français d'origine camerounaise Gaston Kelman, qui se « [pose] en représentant d'une classe moyenne noire parfaitement occidentalisée », endosse également le concept[1].
Le terme anglo-américain Oreo semble être un équivalent au terme Bounty, désignant également une personne noire qui est perçue comme agissant comme une personne blanche[18],[19],[20].
L'écrivaine afro-américaineFran Ross(en) publie en 1974 son unique roman, Oreo(en), une œuvre satirique qui raconte l’histoire d'une jeune fille, fruit de l’union d’une mère noire et d’un père juif[21].
↑Yvette Marin, Ville et immigration : revue sur l'espace humain et urbain, Presses universitaires de France-Comté, , 324 p. (ISBN978-2-913322-15-8, lire en ligne), p.111
↑(en) Irving J. Spitzberg et Virginia V. Thorndike, Creating Community on College Campuses: Beyond the Cultural Politics of Enjoyment, SUNY Press, (ISBN978-0-7914-1005-9, lire en ligne), p. 35