Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ».
Les Bonnes villesliégeoises étaient les localités les plus importantes de la principauté de Liège. Elles envoyaient des représentants au Tiers état (généralement 2), pouvaient s'entourer d'un mur d'enceinte (avec l'obligation d'en défendre l'accès) et ériger un perron.
Après la Paix de Fexhe en 1316, le pouvoir législatif du pays fut partagé entre le prince et les 3 États. Cette assemblée était appelée Sens du pays :
le Chapitre de la Cathédrale (État primaire)
l'État noble
le tiers état.
Les « Journées d'État » duraient 10 jours, et se tenaient ordinairement deux fois par an. Pour qu'une proposition du souverain devienne loi, chacun des 3 États devait l'accepter. D'où le rôle prépondérant des bonnes villes, le tiers état jouant un rôle analogue au Parlement d'une monarchie parlementaire.
Ce pouvoir fut encore renforcé le et la Paix des XXII : les fonctionnaires et conseillers du prince étaient responsables devant le Tribunal des XXII, dont les décisions étaient souveraines. Ce Tribunal était composé de 4 chanoines du Chapitre, 4 chevaliers et 14 représentants des bonnes villes.
Au nombre de 21 au début des temps modernes, leur nombre fut définitivement fixé à 23 en 1651. On comptait parmi elles 12 villes thioises et 11 villes françoises (romanes ou wallonnes).
Le territoire de la principauté était divisé en quartiers (5 en banlieue liégeoise et 10 hors-banlieue). La liste ci-après indique ce quartier, ainsi que le nombre de sièges au Tribunal des XXII et la province belge actuelle où se trouve la ville. L'ordre correspond à celui de préséance, c'est-à-dire l'ordre d'ancienneté dans l'obtention du titre de bonne-ville[1],[2].
Deux autres villes avaient des statuts particuliers par rapport à la principauté et/ou au prince-évêque. Elles n'avaient pas le statut de bonne ville car elles n'envoyaient pas de représentants au tiers état de la principauté.
↑Liste chronologique des édits et ordonnances de l'ancien duché de Bouillon, de 1240 à 1795., Bruxelles, Devroye, , 79 p. (lire en ligne), p. 5 :
16 mars 1598, à Liége. Déclaration d'Ernest de Bavière au sujet du maintien des privilèges, immunités et libertés compétant à ceux du duché de Bouillon, notamment en ce qui concerne les tailles, impôts et contributions.
30 novembre 1598. Déclaration du doyen et chapitre de la cathédrale de Liége, reconnaissant, d'après certaines chartes et documents, que les sujets du duché de Bouillon ont été, de toute ancienneté, libres et affranchis des juridictions, lois et ordonnances du pays de Liége, mais que rien n'empêche, en présence des guerres et calamités qui pèsent sur le pays, que les députés du duché induisent les sujets dudit duché à une contribution volontaire, pour un temps limité.
15 avril 1600. Déclaration touchant la prétention du duché de Bouillon d'être exempt d'assister aux journées d'état de la principauté de Liége, et de payer des contributions, sous prétexte que ledit duché formerait un état à part. Archives du chapitre cathédral de Liége, 1599-1602, E 122, fol. 61.
15 avril 1600, à Liége. Édit d'Ernest de Bavière, portant qu'à l'avenir les prévôts et jugeurs de la cour souveraine de Bouillon ne seront plus tenus de comparaître aux journées d'état de la principauté de Liége.
Bruno Demoulin, « Le destin de la Cité de Liège, des bonnes villes liégeoises et du Tribunal des XXII au temps de l'absolutisme princier et de la régence impériale (1684-1723) », Annuaire d'Histoire Liégeoise, t. XXVI, no 50, 1992-1993, p. 1-90, article no 207 (ISSN0304-0771, OCLC183358507)