Début juin 1968. La Californie s’apprête à désigner son candidat démocrate pour les prochaines élections présidentielles. Robert « Bobby » Kennedy, le frère de JFK, est le favori de beaucoup d'Américains. À l'hôtel Ambassador de Los Angeles, c'est l'effervescence. En effet, le sénateur Kennedy y est attendu dans la soirée pour un discours. Tout le personnel de l'hôtel se prépare pour cet évènement, du directeur au simple cuisinier latino en passant par le chef de la sécurité ou la coiffeuse. De nombreux partisans et collaborateurs sont également présents...
Christian Slater (VF : Jonathan Cohen ; VQ : Pierre Auger) : Daryl Timmons, l'adjoint du directeur, renvoyé pour avoir refusé une pause pour voter aux employés noirs et latinos
Source et légende : Version française (VF) sur Doublagissimo[2] et Version québécoise (VQ) sur Doublage Québec[3].
Production
Genèse du projet
Le film est une idée de longue date d'Emilio Estévez. Lorsqu'il était enfant, il avait été très marqué par l'assassinat de Bobby Kennedy, car son père Martin Sheen en était un fervent admirateur. Il avait même visité l'Hôtel Ambassador où a eu lieu le meurtre. Des années plus tard, lors d'une séance photo dans ce même hôtel, Estévez se remémore toute cette période de sa vie et décide d'écrire un film. Il décide très tôt une approche différente des nombreux documentaires ou livres qui traitaient du même sujet. Il décide de se concentrer sur l’impact de cet assassinat sur la vie de personnes indirectement impliquées[4]. En pleine « crise » dans sa carrière d'acteur, Emilio Estévez peine à développer son scénario, mais est poussé par des proches, notamment son frère Charlie Sheen[5]. Il s'installe alors dans un petit hôtel. Il y rencontre une employée ayant vécu directement l'évènement car elle était à l'époque à l'hôtel pour soutenir Kennedy. Elle lui raconte qu'elle devait épouser un jeune homme pour qu'il ne parte pas faire la Guerre du Viêt Nam[4]. Ce témoignage l'inspirera pour certains de ces personnages.
Le scénario est achevé une semaine avant les attentats du 11 septembre 2001[4]. Après l'avoir mis de côté quelques mois, il le montre à ses proches, qui sont enthousiastes. Mais Emilio Estévez se heurte à certains préjugés.
« Le script était d'une ampleur inhabituelle, le résultat final se jouerait à la fois sur la qualité de l'interprétation et de la mise en scène. Or je n'avais jamais travaillé à une telle échelle, et l'on se demandait si je serais à la hauteur[4]. »
— Emilio Estévez
Mais le réalisateur parvient à convaincre certains producteurs, des années après avoir débuté l'écriture du scénario.
Casting
Au départ du projet, Anthony Hopkins et Demi Moore étaient déjà intéressés[4]. Cette dernière a d'ailleurs été en couple avec Estévez au début des années 1980. Une fois le projet réellement lancé, Hopkins est le premier à signer, séduit par le scénario, mais également par le souvenir de cette période :
« J'étais au maquillage, dans un studio de Londres, lorsqu'on m'apprit son assassinat. Je me suis dit que le monde était devenu fou. En l'espace de quelques années, on avait tué JFK, Malcolm X, Martin Luther King, et maintenant Robert Kennedy. J'ai eu le sentiment que tout fichait le camp. C'était hélas vrai[4]. »
— Anthony Hopkins
Après la signature d'Anthony Hopkins, de nombreux acteurs comme William H. Macy et Sharon Stone sont attirés par le projet. Ami de longue date d'Emilio Estévez, Laurence Fishburne est d'emblée séduit par le script et accepte sans hésiter[4]. Emilio Estévez offre également un rôle à son père Martin Sheen, qui joue le mari de Helen Hunt.
Le chanteur-acteur Harry Belafonte avait collaboré avec Bobby Kennedy avant de jouer dans ce film.
« J'avais travaillé pour lui et l'avais côtoyé durant pas mal de temps. Cette nuit du 4 juin a changé à jamais le cours de l'Histoire, pas seulement pour notre pays, mais pour le monde entier[4]. »
— Harry Belafonte
Tournage
Emilio Estévez voulait tourner le film dans les lieux réels de l'assassinat, à savoir l'Hôtel Ambassador de Los Angeles. Mais en 2005, en raison de la vétusté des lieux, le bâtiment doit être totalement détruit. La production du film parvient cependant à obtenir une semaine pour filmer des plans du bâtiment, avant la destruction, et pour faire des croquis détaillés[4]. La production achète ensuite aux enchères certains mobiliers et accessoires de l'hôtel pour le tournage en studio. La décoratrice Patti Podesta s'inspire également de films tournés à l'Ambassador, comme Le Lauréat sorti en 1967[4].
Réception
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