Bertrand Jochaud du Plessix est né le à Nantes. Il est le fils de Joseph Charles Jochaud du Plessix (1860-1917), officier de cavalerie mort pour la France au cours de la Première Guerre mondiale, et d'Amélie Rousselot de Saint-Céran.
Il est issu d'une famille d'ancienne bourgeoisie[1] originaire de Bretagne. Cette famille possédait la seigneurie du Plessix, à Saint-Mars-du-Désert (Loire-Atlantique), dont elle a conservé le nom[1]. Julien Jochaud (1557-1634) est inhumé en l'église de Ligné (Loire-Atlantique). Guillaume Jochaud, sieur du Plessix (1649-1728), notaire, était procureur de la baronnie de Muce, en Ligné. Pierre Jochaud, sieur du Plessix (1706-1777), était avocat en Parlement de Bretagne, et Sénéchal du prince de Condé, Louis-Henri de Bourbon, à Oudon[2].
Quand, le , leur parviennent la nouvelle de la libération de l'ensemble des prisonniers de guerre italiens détenus au Maroc et la décision qu'au 1er juillet, tous les avions doivent être rendus inutilisables, ils décident de partir pour rejoindre l'Angleterre. Le , les 6 aviateurs, rejoints par le lieutenant Jean-Pierre Berger et le sous-lieutenant Bertrand Jochaud du Plessix, prennent la navette qui les conduit, comme d'habitude, sur le terrain d'aviation de Berrechid situé à une cinquantaine de kilomètres au Sud de Casablanca. Munis de faux ordres de mission, ils prennent 3 Glenn Martin.
Dans le premier appareil piloté par le capitaine Jacques de Vendeuvre, prennent place le lieutenant Jean-Pierre Berger et le sous-lieutenant Bertrand Jochaud du Plessix.
Dans le deuxième appareil piloté par le capitaine Gustave Lager, prennent place les lieutenants Pierre Aubertin et Pierre Tassin de Saint-Péreuse
Dans le troisième appareil piloté par le capitaine Michel Meyrand, essaye de prendre place le sous-lieutenant Robert Weill. Celui-ci, n'arrivant pas à ouvrir la porte arrière de l'appareil, monte finalement dans le premier appareil piloté par de Vendeuvre.
À 16 heures, les avions décollent et parcourent le trajet sans incident. Parvenus à hauteur de Gibraltar, les appareils pilotés par Lager et Meyrand se posent sans encombre sur le terrain du Rocher, surprenant la vigilance de la DCAespagnole de Franco. L'appareil de Vendeuvre, plus lent car surchargé, est alors pris à partie par l'ensemble des canons antiaériens espagnols et s'écrase dans le port. Les vedettes britanniques venues à leur secours recueillent les corps de Bertrand Jochaud du Plessix et de ses 3 compagnons.
Ce sont les 4 premiers morts de la France libre. Ils sont inhumés le lendemain au cimetière de North Front près du terrain d'aviation à Gibraltar. Après la guerre, le corps de Bertrand Jochaud du Plessix fut réinhumé au cimetière de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu en Loire-Atlantique.