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En 1901, l'observatoire de Toulouse choisit d'implanter une station astronomique au sommet du pic du Midi dans les Pyrénées. Le choix n'est pas le fruit du hasard. Au sommet du pic du Midi, un établissement scientifique existe depuis 1878, date au cours de laquelle débutent les travaux de construction d'un observatoire à 2 877 mètres. Le projet est mené par le général Champion de Nansouty, l'ingénieur Célestin-Xavier Vaussenat et la Société Ramond. L'observatoire du Pic du Midi, initialement consacré à la météorologie s'ouvre à toutes les sciences et en particulier l'astronomie. Rapidement la qualité du site est connue des astronomes.
Parallèlement celle du site de la colline de Jolimont est perturbée par les brumes de la Garonne et les fumées de la ville. Bref, pour le directeur de l'observatoire de Toulouse il apparaît urgent de trouver un nouveau site pour y installer des instruments. Après avoir mené une prospection de lieux idoines, Benjamin Baillaud opte pour le pic du Midi. En 1906 et 1907, il fait construire une coupole au sommet du pic du Midi et y fait monter (22 caisses de 350 à 700 kg) un télescope équatorial de 6 mètres de foyer.
En 1908, il devient directeur de l'observatoire de Paris[1]. Parallèlement, il est élu membre de l'Académie des sciences le (section d'astronomie) et devient membre du Bureau des longitudes. À l'observatoire, il relance le projet Carte du Ciel en organisant une conférence animée par des chanteurs de l'opéra de Paris et fournie en vin par le directeur de l'observatoire de Bordeaux. Bien que le gouvernement français soit d'accord pour financer le projet, il devient clair que les objectifs fixés sont irréalistes. De 1909 à 1911, il est président de la Société astronomique de France[2].
Benjamin Baillaud œuvre également activement pour la standardisation de l'heure. Il participe à la création du Bureau international de l'heure en 1913[3], et en devient le président[1].
Deux de ses enfants seront eux-mêmes astronomes : Jules Baillaud (1876-1960) – qui sera directeur de l'observatoire du Pic du Midi de 1937 à 1947 – et René Baillaud (1885-1977). Ce dernier est connu pour son paraboloïde, tel que défini par le Larousse du XXe siècle (1932, p. 361) : « Appareil employé dans le tir au son de l'artillerie de défense contre aéronefs pour déterminer la position d'un avion non visible dont on entend le bruit du moteur ». René Baillaud fut directeur de l'observatoire de Besançon.
Sur le calcul numérique des intégrales définies, Éd. Gauthier-Villars (1886)
Recherches complémentaires sur le développement de la fonction pertubatrice[5], (1888)
Cours d'astronomie à l'usage des étudiants des facultés des sciences, Éd. Gauthier-Villars 1re partie (1893), 2e partie (1896)
Discours prononcé à la séance générale du Congrès, le 8.4.1899, Imprimerie nationale (1899), 22 pages
Congrès des sociétés savantes à Toulouse, Imprimerie nationale (1899), 64 pages
Mémoire sur les quadratures mécaniques de rangs quelconques, Éd. Gauthier-Villars, 38 pages (1899)
Étude du climat de Toulouse de 1863 à 1900, (1902), 444 pages
Comparaison des catalogues méridiens de Toulouse et de Leipzig ; congrès de Montauban (1902)
Climat de Toulouse, extrait des Comptes rendus de l'Association française pour l'avancement des sciences, congrès de Montauban, 1902. Hôtel des sociétés savantes (1902)
Application du photomètre à coin à la détermination des grandeurs photographiques des pléiades, Extrait des « Comptes rendus de l'Association française pour l'avancement des sciences », Congrès de Montauban, 1902
Cartes autographiées, université de Toulouse. Observatoire, F. Rossard, L. Montangerand, Benjamin Baillaud, Douladoure-Privat, (1904) - 3 pages. secrétariat de l'Association (1903)
Rapport adressé au conseil dans sa séance du 3 mars 1921 sur la nécessité de la création d'une succursale de l'Observatoire en dehors de la ville, Impr. Nationale, 28 pages(1920)
Inauguration du monument de l'amiral Mouchez, membre de l'Académie des sciences, au Havre, le dimanche 17 juillet 1921. Gauthier-Villars (1921), 8 pages
Henri Andoyer, 1862-1929, Journal des observateurs, (1929), 6 pages
Application de la méthode de MM. P. et Pr Henry à la réduction des clichés photographiques du catalogue international à l'Observatoire de Toulouse, Impr. de Douladoure-Privat, 21 pages
Notes et références
↑ abcdef et gScott A. Walter, Philippe Nabonnand, Ralf Krömer et Martina Schiavon, « Benjamin Baillaud », dans La correspondance entre Henri Poincaré, les astronomes, et les géodésiens., Publications des Archives Henri Poincaré, (ISBN978-3-7643-8293-3, lire en ligne)
↑Administration de la Société depuis sa fondation, Bulletin de la Société Astronomique de France, 1911, p.586.
Marcel Boll, « Benjamin Baillaud », Les Nouvelles littéraires, 12e année, no 613, samedi 14 juillet 1934, p. 2.
M. Paloque, « Éloge de M. Benjamin Baillaud », Mémoires de l'Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse, Imprimerie toulousaine, 12e série, tome XIII, 1935, p. 235-250.
Jean Hesse, Larousse mensuel illustré, tome X, no 339, mai 1935, p. 5.
Collectif, Benjamin Baillaud. 1848-1934, Toulouse, éd. Privat, 1937, 176 p.
R. Deltheil, « Un astronome toulousain : Benjamin Baillaud, 1848-1934 », Bulletin mensuel de la Société d'astronomie de Toulouse, no 421, avril 1960, p. 69-84
René Baillaud, Baillaud, famille d'astronomes, Besançon, rédaction à la demande de la Sächsische Akademie der Wissenschaften zu Leipzig (J.C. Poggendorff bibliographisch-litterarisches Handwörterbuch, Band VII b), 1967.
P. Charvin, S. Débarbat, S. Gaillot et J. Lévy, Observatoire de Paris, Paris, Observatoire de Paris, 1984, 68 p.
Joseph S. Tenn, « Benjamin Baillaud : The Eighteenth Bruce Medalist », Mercury, mai-juin 1993, p. 86-87.
J.-C. Sanchez, Le Pic du Midi de Bigorre et son observatoire, collection Lieux de mémoire pyrénéens, éditions Cairn, Pau, 1999, p. 120 et suiv.
E. Davoust, L'Observatoire du Pic du Midi, Paris, CNRS éditions, 2000, 542 p.
J. Lamy, L'Observatoire de Toulouse aux XVIIIe et XIXe siècles : archéologie d'un espace savant, Presses universitaires de Rennes, 2007.
Lucien Baillaud, L'Astronome Benjamin Baillaud et la petite histoire de son buste érigé dans un jardin public de Chalon-sur-Saône, Clermont-Ferrand, 2004
Lucien Baillaud, The Chalon Astronomer Benjamin Baillaud (Clermont-Ferrand, 2004), traduit par Joseph S. Tenn, 2011.