Les seules informations relatives à sa filiation sont[5] :
un nécrologe aquitain, cité par dom Jean Mabillon qui précise qu'Alda, mère de saint Guillaume, est la sœur d'Hiltrude et de Landrada ;
Éginhard parle de Thierry II, comte d'Autun, et le qualifie de parent de Charlemagne ;
en 840, Thégan, dans la Vita Hludowici, parle de Bernard, fils de Guillaume de Gellone et indique qu'il est « de souche royale ».
La plupart des historiens identifient Hiltrude, sœur d'Alda, à Hiltrude, épouse du duc Odilon de Bavière, et fille de Charles Martel et de Rotrude, et considèrent Alda et Landrada comme des filles de ces derniers. Du point de vue onomastique, Landrada peut être rapprochée de Landrada, mère de saint Chrodegang et proche parente de Rotrude.
Cependant l'historien allemand Eduard Hlawitschka a contesté cette construction généalogique en 1965[6],[7] en avançant les arguments suivants :
des trois sœurs, seule Hiltrude est mentionnée comme fille de Charles Martel par une source contemporaine, Landrada n'étant citée que par une vie tardive de saint Chrodegang, qui la mentionne comme mère du saint et fille de Charles, ce qui est chronologiquement possible ;
un petit-fils de Charles Martel, le duc Wala, épouse une petite-fille d'Alda, et il s'étonne que les autorités religieuses ne se soient pas opposées au mariage en raison de la consanguinité ;
il trouve surprenant que le nécrologue ne mentionne pas qu'Alda était sœur de Pépin le Bref ;
enfin, il explique que la référence à la « souche royale » est explicable par le fait que Thierry Ier d'Autun, descendant de Bertrade de Prüm, est issu des Mérovingiens et apparenté à Bertrade de Laon, petite fille de Bertrade de Prüm et mère de Charlemagne.
Diversement suivie, sa démonstration n'apparaît pas comme vraiment concluante, puis fut rejetée par la Communauté des historiens[8] :
la mention du passage erroné présentant Landrada comme mère de saint Chrodegang et fille de Charles Martel vient sûrement d'une confusion entre Landrada, mère de saint Chrodegang, et une autre Landrada, fille de Charles Martel, ce qui milite en faveur de l'existence d'une fille de Charles Martel de ce nom ;
à l'époque des Carolingiens, le mariage n'est pas encore un sacrement religieux, mais seulement un acte civil, et de nombreux exemples montrent que les empêchements dus à une consanguinité n'étaient pas encore respectés ;
on a d'autres exemples de chartes présentant des parents proches des rois carolingiens et pour lesquels la parenté avec les rois n'est pas mentionnée. D'autre part, Hiltrude était alors en mauvais termes avec Pépin le Bref et Carloman, et ses sœurs ont peut-être partagé cette opposition ;
enfin « de souche royale » signifie être issu d'une famille royale (mérovingienne ou carolingienne), ce qui exclut le cousinage par Bertrade de Prüm, et il ne devait alors (sous le règne de Louis le Pieux) pas être de bon ton de rappeler une parenté avec l'ancienne dynastie.
Ces arguments renforcent donc la filiation d'Alda.