Il est cité comme témoin dans les chartes de fondation de l'abbaye de Gellone par son frère Guillaume, le . Deux autres frères signent ces chartes : Theodoen et un Thierry qui n'est pas mentionné dans toutes les chartes[2].
Ce sont toutes les informations assurées sur Adalhelm. Sur la base de l'onomastique, deux enfants lui ont été attribués :
Waldrade, épouse d'Hadrien, comte palatin de la famille des Agilolfinges, frère d'Hildegarde, épouse de Charlemagne. Cette hypothèse a été émise par Maurice Chaume à partir de l'étude de la famille de Géraud d'Aurillac. Ce dernier est apparenté à Hilduin, abbé de Saint-Denis, frère d'un Géraud et d'un Bernard. Ce nom de Géraud est à rapprocher de celui de Gérold, porté par le père et un frère d'Hildegarde. Chronologiquement, Hilduin de Saint-Denis pourrait être un neveu d'Hildegarde. Parmi les neveux de cette dernière figurent Eudes, comte d'Orléans, et son frère Guillaume, comte de Blois, fils d'Hadrien et de Waldrade. Or ces prénoms de Guillaume et de Bernard montrent une parenté avec les Guilhemides. Cette parenté est confirmée par la Vita Hludowici Imperatoris qui signale qu'Héribert, fils de Guillaume de Gellone, est aveuglé en 830 puis exilé avec son cousin Eudes d'Orléans[3]. Chronologiquement, Waldrade pourrait être nièce de Guillaume, car son nom ne figure dans aucune liste des enfants de Guillaume de Gellone[4] ;
Bernard, comte de Poitiers en 815 et en 825. Ses successeurs à Poitiers furent le comte Émenon, frère de Bernard, comte de Poitiers et Turpion, comte Angoulême. Emenon est lui-même père, entre autres d'Adalelme, comte de Troyes. Ces considérations onomastiques que cette famille est rattachée aux Guilhemides[4], ainsi que le fait que le marquisat de Gothie, tenu par Guillaume de Gellone, et le comté d'Autun, tenu par plusieurs parents d'Alleaume, ont été confiés à Bernard de Gothie, fils de Bernard le Poitevin[5]. Il faut cependant relativiser cette hypothèse : en effet, Michel Dillange indique que le prénom de Bernard est déjà courant dans l'aristocratie franque et qu'il est difficile de se baser sur l'onomastique pour en déduire une parenté[6] et donne Bernard II, Emenon et Turpion comme fils d'Alleaume. Dans une partie de son ouvrage, l'historien Louis Riché le dit ancêtre d'une famille qui tient les comtés d'Angoulême et Périgueux à la fin du IXe siècle[7]. Il s'agit d'Émenon, comte de Périgueux et de Turpion, comte d'Angoulème, probablement fils de Bernard, bien que Riché situe Émenon dans la descendance d'un frère d'Adalhelm[1].
Édouard de Saint-Phalle, « Comtes de Troyes et de Poitiers au IXe siècle : histoire d’un double échec » dans Onomastique et Parenté dans l'Occident médiéval, Oxford, Linacre College, Unit for Prosopographical Research, coll. « Prosopographica et Genealogica / 3 », , 310 p. (ISBN1-900934-01-9), p. 154-170.