Une fois ses études achevées, Aubrey Herbert s'engage dans le corps diplomatique, d'abord à Tokyo en 1902, puis à Constantinople deux ans plus tard. C'est à cette occasion qu'il se prend de passion pour les Balkans et particulièrement l'Albanie, dont il devient l'un des plus ardents soutiens de l'indépendance. En 1913, au moment des pourparlers du traité de Londres, il se voit officieusement offrir la couronne du pays. Bien qu'il soit tenté d'accepter, son ami le Premier ministre H. H. Asquith le lui déconseille. En fin de compte, c'est un prince allemand, Guillaume de Wied, qui est choisi comme roi.
Aubrey Herbert est élu à la Chambre des communes comme député conservateur de la circonscription de South Somerset en 1911. Il le reste jusqu'à sa mort (la circonscription est rebaptisée Yeovil en 1918). Il s'écarte de la ligne du parti sur la question irlandaise à partir de 1920 et siège par la suite comme un député indépendant.
Aubrey Herbert meurt d'un sepsis consécutif à une opération dentaire en 1923, à l'âge de 43 ans. Il laisse quatre enfants de son mariage avec Mary Gertrude (1889-1970), fille du 4e vicomte de Vesci : un fils, Auberon (1922-1974), et trois filles. La dernière, Laura, épouse le romancier Evelyn Waugh en 1937.
Bibliographie
(en) Auberon Waugh, « Herbert, Aubrey Nigel Henry Molyneux (1880–1923), rev. », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (lire en ligne).