L'Assemblée nationale est créée en 1958 durant la période coloniale, elle reste en fonctionnement jusqu'au coup d'État de 1974 où elle est remplacée par le haut conseil de la république du Niger. L'Assemblée nationale est à nouveau fonctionnelle de 1993 à 1996, où un nouveau coup d'État a lieu, mais est rétablie en 1997. Elle est à nouveau suspendue durant le coup d'État de 1999, cependant l'Assemblée nationale est de nouveau mise en fonctionnement la même année. Pour tenir compte de la croissance démographique du pays, le nombre de députés est passé de 83[1] (dont 8 sièges spéciaux) à 113 lors des législatives de 2004. En 2009, l'Assemblée nationale est dissoute par Mamadou Tandja, dans le but de permettre un nouveau mandat présidentiel. Une nouvelle assemblée est installée à l'issue du référendum constitutionnel suivi d'élections législatives la même année (6e République). Le coup d'état militaire intervenu le dissout une fois de plus l'assemblée jusqu'à l'organisation d'élections législatives et présidentielles en 2011. En 2016, le nombre de sièges passe à 171[2].
Système électoral
L'Assemblée nationale est composée de 171 sièges pourvus pour cinq ans, dont 158 au scrutin proportionnel plurinominal dans huit circonscriptions de 6 à 32 sièges correspondant aux sept régions du Niger plus la capitale Niamey[3]. Après décompte des voix, les sièges sont répartis sur la base du quotient simple et de la règle du plus fort reste. À ce total s'ajoutent 13 sièges pourvus au scrutin uninominal majoritaire à un tour, dont huit réservés aux minorités nationales et cinq à la diaspora, à raison d'un siège par continent[4],[5].
L'Assemblée nationale est dirigée par le président de l'Assemblée nationale, élu par les députés pour la durée de la législature.
Il prête serment devant la Cour constitutionnelle lors de sa dénomination. En cas de crise de confiance, le président de l'Assemblée nationale peut être évincé par anticipation à la majorité des deux tiers des députés.
Le président est assisté par le Bureau de l'Assemblée nationale, dont la composition reflète la configuration politique du Parlement[6].
Le Bureau de l'Assemblée nationale nomme l'un des sept membres de la Cour constitutionnelle[7].
↑(en) Alice J. Kang, Bargaining for Women's Rights: Activism in an Aspiring Muslim Democracy, U of Minnesota Press, (ISBN978-1-4529-4427-2, lire en ligne)