Asma Mohamed Abdallah (écrit quelquefois Asma Mohamed Abdalla) est une diplomatesoudanaise. Elle est ministre des Affaires étrangères de 2019 à 2020 dans le gouvernement de Abdalla Hamdok.
Biographie
Asma Mohamed Abdallah est née en 1946 à Khartoum[1],[2]. Elle est diplômée en 1971 de l'université de Khartoum, après y avoir étudié l'économie et les sciences politiques[1],[3].
Elle intègre alors le ministère soudanais des Affaires étrangères, et y gravit les échelons au fil des années[3]. Elle y est notamment directrice adjointe du département des Amériques, puis devient diplomate. Elle participe à différentes missions, par exemple à Stockholm, à Rabat, en Norvège et auprès de l'Organisation islamique pour l'éducation, les sciences et la culture[1]. En 1991, deux ans après son coup d'État, Omar el-Béchir, qui s'est imposé au pouvoir, l'évince de son poste, et de l'effectif du ministère : elle est considérée comme peu compatible avec le nouveau pouvoir islamiste[4]. Elle s'installe au Maroc avec son mari pendant des années. Puis, elle rentre à Khartoum et y ouvre un bureau de traduction, après le départ d'Omar el-Béchir du pouvoir[1],[3].
Elle est nommée ministre des Affaires étrangères le par Abdallah Hamdok, Premier ministre du gouvernement de transition vers la démocratie. Elle est la première femme à exercer cette fonction au Soudan[3],[4],[5]. Dès son entrée en fonction, elle a des entretiens avec des homologues, notamment Sameh Choukri, ministre des Affaires étrangères égyptien, le [6], puis Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères de la France le [7].
Elle quitte le gouvernement le 9 juillet 2020, après un remaniement[8].
Notes et références
↑ abc et dMoncef Mezgheni, « Asmaa Mohammed Abdallah : première femme au foyer à faire partie du Gouvernement de Transition soudanais », La Majalla, (lire en ligne)
↑(en) « Asma Abdalla: Sudan’s first woman foreign minister », Gulf News, (lire en ligne)
↑ abc et dAFP, « Soudan : Asma Mohamed Abdallah, une femme expérimentée à la tête de la diplomatie soudanaise », L'Obs, (lire en ligne)
↑ a et bHala Kodmani, « Les Soudanaises à l’avant-garde de la dernière révolution arabe », Libération, (lire en ligne)