Ayant épousé la fille du comte Lanjuinais, député du Morbihan (1re circonscription de Pontivy) qui ne se représentait pas aux élections générales législatives de 1914, il brigua le siège que son beau-père avait occupé pendant de longues années et y fut élu. S'il fut élu dès le premier tour de scrutin, le , il le fut cependant de justesse : sur 14 526 votants il avait obtenu 7 232 suffrages, soit 18 de plus que son concurrent Maulion qui en rassemblait 7 214.
Il siégea à la Chambre dans le groupe des députés non inscrits et appartint, dès 1914, à la commission de la marine marchande et à celle de l'hygiène publique. Ses interventions à la tribune eurent principalement trait aux questions maritimes et prirent souvent la forme d'interpellations.
Le rétablissement du scrutin de liste au renouvellement du devait lui être fatal. En cinquième position sur la liste d'union nationale des républicains indépendants et des conservateurs qui n'eut que trois élus, il obtint pour sa part 45 116 voix sur 107 245 votants, la majorité absolue étant de 52 662.
Après son échec au renouvellement de 1919, il se consacra à la mairie de Sainte-Reine-de-Bretagne et au Conseil général de la Loire-Inférieure, jusqu'au , date à laquelle il démissionna de ces deux postes, en invoquant des raisons de santé.
En réalité, Arthur Espivent de La Villeboisnet, qui venait de perdre sa femme (décédée en juin 1918[1]), se retirait du monde et entrait à la Trappe d'Aiguebelle pour y suivre la règle de vie cistercienne sous le nom de « Père Emmanuel ». C'est là qu'il meurt, le , à l'âge de 67 ans.
Dans son livre Mon enfance est à tout le monde, René Guy Cadou, qui vit à Sainte-Reine, son lieu de naissance, de 1920 à 1927, évoque cette personnalité. Il raconte notamment la visite du comte un jour qu'il est malade.
Ascendance et postérité
Fils aîné d'Arthur Alexandre, comte Espivent de La Villesboisnet (1839-1920), et de Marie Gabrielle Léonie Hennequin (1843-1929), Arthur Emmanuel épouse, le à la Madeleine, Paris VIIIe, Marie Louise Isabelle Marguerite Lanjuinais (1875-1918), fille de Paul-Henri Lanjuinais (1834-1916), député du Morbihan.
Arthur Henri Christophe Marie Joseph Achille Espivent de La Villesboisnet ( au château du Deffay, Sainte-Reine-de-Bretagne - à Paris Ve), comte de La Villesboisnet, marié avec Anne de Courtilloles, dont :
postérité (1 fille et 5 garçons) ;
Brigitte Louise Marie Josèphe Laure Espivent de La Villesboisnet ( au château de Kerguéhennec, Bignan - à Vautorte), mariée le à Bignan, avec François du Fou de Kerdaniel (1909-1955), dont postérité (2 filles et 4 garçons).
D'azur, à trois lévriers courants d'argent, colletés de gueules, bouclé et cloué d'or (Thierry de la Prévalayé). En cœur un écusson aux armes d'Espivent de la Villeboisnet qui sont d'azur à une molette d'or, acc. de trois croissants du même.[2] Ce sont des Armes à enquerre
Armes des Espivent de Saint-Perran
D'azur, à une molette d'or, acc. de trois croissants du même.[2]
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article. ;
« Espivent de La Villesboisnet (Arthur-Emmanuel-Joseph, comte) », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore] ;