Il se rend en Angleterre faire sa cour au roi Henri III, il est arrêté par Roger Bigot, comte-maréchal d'Angleterre, en représailles du fait de ce que lui-même avait été arrêté lorsqu'il traversait avec le titre d'ambassadeur le comté de Guînes pour se rendre au premier concile de Lyon en 1245. Le roi de France, Louis IX, (Saint-Louis) s'entremet et obtient d'Arnould qu'il supprime les péages que celui-ci avait installés[1].
Arnould s'était constitué caution pour le châtelain de Saint-Omer ; en , Jean d'Ypres, seigneur de Reninghe (sans doute Reninge), et sa femme Mathilde promettent de l'indemniser[2].
En 1255, Henri III, roi d'Angleterre, donne un sauf conduit à Arnould, et à sa suite, pour qu'il puisse venir en Angleterre, (probablement pour pouvoir s'occuper de ses possessions dans ce pays). Le sauf conduit délivré en décembre est déclaré valable jusqu'à la Pâques suivante, soit de l'ordre de trois mois[4].
En 1264, Arnould approuve une donation faite à l'abbaye Saint-Léonard de Guînes[5]. Dans ce domaine, il se montre le digne successeur de ses prédécesseurs en accordant des libéralités à plusieurs abbayes : ainsi en 1270, à l'abbaye de Bonham sur Sainte-Marie-Kerque, fondée par sa grand-mère Béatrix III de Bourbourg, à l'abbaye de Clairmarais[6]; en 1272, accord avec l'abbaye de Saint-Bertin de Saint-Omer au sujet de la libre circulation des tenanciers de celle-ci demeurant à Scales (Escalles)[7], en 1277, l'abbaye du mont-Saint-Éloi se voit accorder l'exemption de tous péages dans les domaines d'Arnould[8].
En 1268, Arnould III et son fils Baudouin sont opposés à un chevalier du Pas-de-Calais, Flastred de Wavequerke, lequel les poursuit devant le Parlement de Paris au motif de lui avoir causé des torts et d'avoir brisé un accord de paix qui a été imposé aux deux parties. Le Parlement commence d'abord par décider en novembre que la cour du comte d'Artois n'a pas à intervenir dans ce litige[9], puis en , elle approuve l'accord conclu entre le chevalier et le procureur du comte de Guînes[10].
Pressé de difficultés financières après l'énorme somme versée pour acquitter sa rançon, Arnould met en ordre ses affaires : en 1280, il passe un accord avec son frère Baudouin pour déterminer la part de ce dernier dans l'héritage paternel[11].
Arnould ne réussit à payer ni ses dettes ni les intérêts liés à celles-ci. Il cède d'abord au comte d'Artois son château de la Montoire au mois de puis est contraint de vendre son comté[1].
En , Arnould vend le comté au roi Philippe III le Hardi pour un montant de 3 000 livres parisis et une rente viagère de 1 000 livres tournois bien qu'il eût auparavant fait donation de son comté à son fils Baudouin. Cette vente marque la fin du comté de Guînes[1].
Baudouin († 1295), prétendant au comté de Guînes qui reçut la seigneurie d'Ardres
Enguerrand V (° v. 1255 † apr. 1321), succède à son oncle dans la seigneurie de Coucy, seigneur de Coucy, Montmirail et Oisy, chef de la seconde branche de Coucy, élevé à la cour d'Alexandre III d'Écosse
Jean de Guînes eut la vicomté de Meaux, épouse Jeanne de Chantilly
N… épouse un seigneur irlandais
Isabeau épouse Gaucher de Bazoches
Alix de Guînes, dame de Tourcoing en 1293-1294, (seigneurs de Tourcoing), revendit le titre à Guillaume Ier de Mortagne, seigneur d'Audenarde. En 1272, son père lui (elle est appelée Alips dans l'acte) donne en dot 1745 mesures (environ 780 hectares) de terre de son bois de Tournehem, à l'occasion de son mariage avec Walter Berthout, avoué de Malines[7]. En 1293, Gui de Dampierre, comte de Flandre, approuve la donation faite à la collégiale Saint-Pierre de Lille, par le chevalier Jean de Mortagne, d'une dîme se prélevant à Bikschote, et qui était tenue en fief d'Aelide de Guînes[12]. En 1298, Adelise ou Alix de Gysène ou Guînes, femme de Walter Berthout, seigneur de Malines, donne à Jean Sandersse, en augmentation du fief que celui-ci tient de Jean Berthout, fils d'Adelise, ses biens à Schelle, au lieu-dit Hagelsteene, en se réservant seulement la haute justice (justice seigneuriale)[13]. Toujours en 1298, Aleyde ou Adelise ou Alix de Guînes, veuve du sire de Malines, déclare avoir reçu de sire Hugues van Vulrestraeten, bourgeois de Gand, la somme de 30 livres parisis pour le dixième ou droit d'acquisition d'un fief[13]. En 1311, Alips ou Alix de Guînes, dame de Malines, déclare avoir vendu à la comtesse d'Artois, (Mahaut d'Artois), tout ce qu'elle possédait d'elle en fief[14]. En 1322, Enguerrand de Guînes, (Enguerrand V de Coucy), seigneur de Coucy et de Montmirail, donne, à la demande de sa sœur Aélis de Guînes, veuve de Berthout, seigneur de Malines, à son fils Robert de Guînes, chanoine de Notre-Dame de Cambrai, un fief qui lui était échu de son cousin Baudouin de Moringhem[15].
↑Alphonse Wauters,Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1904. Tome IX, Année 1322.