De type français moderne, coupé d'azur, au croissant d'argent, et de gueules, à deux étoiles d'or boutonnées d'argent, le tout à bordure engrêlée d'argent
Supports
Deux hippocampes d'argent se faisant face, de profil
L'écu est de type français moderne, et peut se blasonner ainsi : coupé d'azur, au croissant d'argent, et de gueules, à deux étoiles d'or boutonnées d'argent, le tout à bordure engrêlée d'argent.
Elles sont conçues par Michel Chabin, à l'époque directeur des archives départementales de La Réunion, et dessinées par Pascale Santerre, une artiste locale[1]. Les hippocampes sont imaginés par Jean-François Hory[8], à l'époque secrétaire général du conseil général ayant fait adopter les armoiries[7].
Signification
Les armoiries choisies par le conseil général sont « symboliquement chargées »[9].
Les deux étoiles d'or sont des fleurs d'ylang-ylang[6], évoquant la prospérité agricole de l'île[5]. Mayotte est en effet surnommée « l'île aux parfums » en raison de ses cultures d'ylang-ylang qui en représentaient 9 % de sa surface agricole et généraient plus du quart de ses revenus d'exportation[10]. Ces deux étoiles peuvent aussi s'interpréter comme un symbole de « la qualité insulaire de Mayotte (Grande-Terre et Petite-Terre) »[11].
Pour supporter l'écu, le choix de l'hippocampe, bien qu'extrêmement rare à Mayotte, s'explique par la forme de Grande-Terre qui ressemble à la silhouette d'un hippocampe la tête en bas[6],[12]. Cet animal est ainsi devenu le symbole de Mayotte, surnommée « l'île-hippocampe », et il se retrouve dans de nombreuses marques locales.
Mosquée de Mtsapéré : l'islam, majoritaire à Mayotte, est représenté sur l'écu par un croissant rangé en chef.
Les fleurs d'ylang-ylang, ressources agricoles de Mayotte, sont rendues sur l'écu par deux étoiles d'or rangées en pointe.
Le récif corallien entourant Mayotte est figuré par la bordure engrêlée de l'écu.
La forme de l'île rappelle celle d'un hippocampe, dont deux spécimens supportent l'écu.
Symboles de l'attachement à la France
Les trois couleurs de l'écu (azur, argent et gueules) évoquent le drapeau de la France (bleu, blanc, rouge)[5],[13].
La forme de l'écu français moderne, qui date de l'héraldique d'Empire au XIXe siècle, rappelle que Mayotte est passée sous souveraineté française à la même époque, en [5].
Les trois couleurs de l'écu sont tirées de celles du drapeau de la France.
La devise sous l'écu, « Ra Hachiri » (« Nous sommes vigilants ») vient des revendications des Comores sur Mayotte (ici sur un panneau à Moroni[17]).
L'écu a la même forme que celui de la France quand elle a acheté Mayotte en .
Utilisations
Logo et drapeau du conseil départemental
Les armoiries sont utilisées dans le logo et le drapeau du conseil départemental, successeur du conseil général.
Dans sa première version (), le logo était constitué des armoiries surmontées de la mention « Mayotte » en lettres capitales rouges[3]. D'autres versions ont existé, notamment une version spéciale pour la départementalisation de l'île en [18].
Dans sa version actuelle (), le logo est constitué des armoiries placées entre les mentions « Département » au-dessus et « de Mayotte » au-dessous, en lettres capitales noires, dans la police Barmeno Bold[3]. Une charte graphique est publiée avec ce nouveau logo[3] pour uniformiser son usage[19].
Ancien logo du conseil général de Mayotte (–).
Logo du conseil départemental de Mayotte (depuis ).
↑ abcdef et gOlivier Gohin (dir.) et Pierre Maurice (dir.), Mayotte (actes du colloque universitaire tenu à Mamoudzou les – à l'occasion du 150e anniversaire du rattachement de Mayotte à la France), Université de La Réunion et LGDJ, , 2e éd., 431 p. (ISBN2-275-00221-9), « Armoiries de Mayotte », p. 6 [lire en ligne].
↑Christophe Cosker, « Mayotte : une île au cœur de la littérature africaine », Écriture, CLE / Faculté des Arts, Lettres et Sciences humaines, Université de Yaoundé I, vol. 12 « Le texte littéraire africain et sa critique », , p. 330–331.
↑Soula Said-Souffou, La départementalisation de Mayotte : La sécurité de tout un peuple, Paris, L'Harmattan, coll. « Diplomatie et stratégie », , 261 p. (ISBN978-2-343-04866-6), p. 14.