Armée co-belligérante italienne

Char Churchill de l'escadron C, North Irish Horse (en) de l'armée co-belligérante italienne transportant l'infanterie italienne du 3e bataillon, 21e régiment d'infanterie (italienne), au nord de Castel Borsetti, 2 mars 1945.

L'armée co-belligérante italienne (Esercito Cobelligerante Italiano), ou armée du Sud (Esercito del Sud) furent des noms appliqués à divers ensembles de divisions de l'ancienne armée royale italienne au cours de la période où celle-ci combattit aux côtés des Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale à partir d'octobre 1943. Au cours de la même période, la Marine royale et la Regia Aeronautica pro-alliée étaient respectivement connues sous le nom de Marine co-belligérante italienne et Force aérienne co-belligérante italienne. À partir de septembre 1943, les forces italiennes pro-Axe devinrent l'armée nationale républicaine de la République sociale italienne nouvellement formée.

L'armée co-belligérante italienne est le résultat de l'armistice allié avec l'Italie le 8 septembre 1943 ; le roi Victor Emmanuel III rejeta Benito Mussolini comme Premier ministre en juillet 1943 à la suite de l'invasion alliée du sud de l'Italie, et nomma le maréchal d'Italie (Maresciallo d'Italia) Pietro Badoglio à la place, qui aligna ensuite l'Italie avec les Alliés pour combattre les forces de la République sociale et ses alliés allemands dans le nord de l'Italie.

L'armée co-belligérante italienne déploya entre 266 000 et 326 000 soldats dans la campagne d'Italie, dont 20 000 (plus tard augmentés à 50 000, bien que certaines sources placent ce nombre à 99 000) étaient des troupes de combat et entre 150 000 et 190 000 étaient des troupes auxiliaires et de soutien, ainsi que 66 000 personnes impliquées dans le contrôle du trafic et la défense des infrastructures[1]. Dans l'ensemble, l'armée co-belligérante italienne représentait 1/8 de la force combattante et 1/4 de la force totale du 15e groupe d'armées des forces Alliées.

Armée italienne

En 1946, le royaume d'Italie devint la République italienne. De la même manière, ce qui avait été l'armée royaliste co-belligérante devint simplement l'armée de terre italienne (Esercito Italiano).

Pertes

Le corps de libération italien a subi 1 868 tués et 5 187 blessés pendant la campagne d'Italie[2]; les divisions auxiliaires italiennes ont perdu 744 hommes tués, 2 202 blessés et 109 disparus[3]. Certaines sources estiment à 5 927 le nombre total de membres des forces régulières italiennes tués du côté allié[4].

Membres célèbres

Notes et références

  1. Di Capua, Resistenzialità versus Resistenza, p.87
  2. Spencer C. Tucker, World War II : The Definitive Encyclopedia and Document Collection [5 volumes] : The Definitive Encyclopedia and Document Collection, , 2471 p. (ISBN 978-1-85109-969-6, lire en ligne)
  3. « Le divisioni ausiliarie : soldati operai », sur libero.it (consulté le ).
  4. (it) « Numero delle vittime della II Guerra Mondiale », sur documentazione.info, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie