Alexis Blache était maître de ballet et principal chorégraphe invité[1] après la querelle entre Charles-Louis Didelot et le directeur des théâtres impériaux, le prince Sergueï Sergueïevitch Gagarine, en 1831. Didelot, offensé, quitta son poste, bien que préparant un nouveau ballet.
Alexis Blache arriva à Saint-Pétersbourg au tout début de 1832. Mais il devint vite clair que, par comparaison avec le maître de ballet précédent, son talent était plus modeste — la chute précipitée du niveau de la troupe impériale en témoigna. Blache, au cours de son séjour à Saint-Pétersbourg, monta 14 ballets avec des décors pompeux, une grande quantité de personnages, mais avec des danses médiocres[2]. Il fallait engager un autre chorégraphe. Le choix s'est porté sur Antoine Titus[3]. Arrivé à Saint-Pétersbourg en 1832, il se mit immédiatement au travail[4].
En 1847, il fait venir à Saint-Pétersbourg Marius Petipa et partage avec lui la charge de maître de ballet jusqu'en 1851, année où il est remplacé par Jules Perrot, venu s'installer à Saint-Pétersbourg en 1848 à la recherche d'un revenu stable. Il se retire alors pour enseigner à l'école de danse des Théâtres impériaux pendant deux ans[5].
De retour à Paris, Antoine Titus se marie le avec Anne Maître[6],[7], veuve Sauvageot, fabricante de cristaux rue de Bondy[8],[9]. On perd sa trace après 1861, date à laquelle son épouse apparaît encore sous le nom de Mme Titus-Dauchy dans l'annuaire Didot-Bottin, comme fabricante de cristaux d'éclairage rue de Bondy et Cité Riverin[10].
Bibliographie
Philippe Le Moal (dir.), Dictionnaire de la danse, Paris, Larousse, 1999[11]. Nouvelle version en 2008.
↑Article Cristaux d'éclairage.Annuaire-almanach du commerce, de l'industrie, de la magistrature et de l'administration (Didot-Bottin), 1861, p. 723, lire en ligne sur Gallica.