Abbé à Porrentruy, surnommé l'Arlequin du Bon Dieu[2], Antoine Lémane est l'un des chefs du mouvement révolutionnaire de la cité. En 1793 il est envoyé à Paris par la République rauracienne, afin d'obtenir la réunion de celle-ci à la République française. Sa mission est une réussite et la petite république est annexée puis transformée en département du Mont-Terrible.
Le , Lémane est l'un des deux députés que les électeurs du nouveau département envoient à la Convention nationale. D'opinions modérées, il opine avec les Montagnards et combat la Commission des Douze. Il participe également aux discussions portant sur la future constitution. Le il est nommé représentant en mission auprès de l'armée de Rhin-et-Moselle. Il se rend à Strasbourg et sert d'adjoint à Saint-Just et Le Bas, demeurant dans la capitale alsacienne pendant leur déplacement.
En il est réélu au Conseil des Cinq-Cents, avec 27 voix sur 50 votants. Il se fait peu remarquer au cours de son mandat et quitte la vie politique en 1797.
Lémane s'établit ensuite comme jurisconsulte à Paris. Il meurt en 1818 dans son pays natal, à l'âge de 69 ans.
↑Jean-Marie Schelcher, François-Joseph Ritter, 1758-1809, ou La carrière politique d'un enfant de Huningue au temps de la Grande Révolution, Éditions Société savante d'Alsace, 1990,177 pages