Camille fait reconstruire Rome après sa destruction par les Gaulois. Il réorganise l’armée et réforme l’administration. Les réformes militaires attribuées à Camille apportent des transformations profondes à la légion romaine : elle se répartit désormais en trois lignes nettement différenciées (hastati, principes, triarii), et chacune de ces lignes en manipules et centuries d’effectif variable selon la catégorie : dix manipules de cent vingt hommes et vingt centuries de soixante pour les deux premières lignes, dix manipules de soixante hommes et vingt centuries de trente pour la troisième. Les vélites ou troupes légères recrutées dans les quatrièmes et cinquièmes classes ne constituent pas un corps homogène mais sont réparties dans les trois lignes d’infanterie lourde, à raison de vingt par centuries. L’armement est modifié : l’ensemble de l’infanterie lourde porte désormais les mêmes armes défensives (casque, cuirasse, bouclier carré). Comme armes offensives les deux premières lignes ont le pilum, arme de trait à hampe de bois emmanchée d’un fer aiguisé, les triarii la lance. Les vélites sont armés d’un casque de cuir, d’une épée courte, d’un petit bouclier et de quelques javelots légers.
389 av. J.-C. : Camille, nommé dictateur, entreprend la reconquête de l’Étrurie méridionale qui est annexée définitivement par Rome[4].
Vers 389-381 av. J.-C. : le royaume de Chu en Chine introduit des réformes inspirées de Wei[6].
387 av. J.-C. : Denys l'Ancien, tyran de Syracuse, prend Rhégion[7]. Progressivement il impose son alliance aux principales cités de la Grande-Grèce. Il fonde des colonies sur l'Adriatique. Il entreprend la construction d’un système de fortifications à Syracuse.
386 av. J.-C. : paix d'Antalcidas. Fin de la guerre de Corinthe[8]. La démobilisation de 386 av. J.-C. pose de graves problèmes à Sparte, pour l’entretien des inférieurs notamment, que la cité cherche à régler par de nouvelles expéditions lointaines : expédition en Épire (384), guerre contre Olynthe (382), intervention en Asie pour appuyer les satrapes révoltés contre le Grand Roi[9].
Vers 380 av. J.-C. :
Archytas de Tarente, un ami du philosophe grec Platon, fabrique un pigeon de bois mécanique, capable de voler[10]. Cet oiseau, suspendu à l’extrémité d’une barre, tourne sur lui-même, sans doute à l’aide d’un jet d’air comprimé. Il s’agirait du premier robot attesté.
↑Christian Vandermersch, Vins et amphores de Grande Grèce et de Sicile : IVe IIIe s. avant J.-C., Publications du Centre Jean Bérard, , 279 p. (ISBN978-2-903189-45-7, présentation en ligne)
↑Victor Duruy, Auguste Filon, Charles Auguste Désiré Filon, Fredéric Lacroix, Louis Lacroix, Jean Yanoski, Italie ancienne, vol. 2, Firmin Didot frères, (présentation en ligne)
↑George Grote, Histoire de la Grèce, vol. 16, Paris, A. Lacroix, Verboeckhoven et cie, (présentation en ligne)
↑(en) Lawrence A. Tritle, The Greek World in the Fourth Century : From the Fall of the Athenian Empire to the Succesors of Alexander=, Routledge, , 296 p. (ISBN978-0-415-10583-5, présentation en ligne)