André de Hongrie (né vers 1210/1212 mort en 1234), parfois appelé André de Galicie, prince de la dynastie hongroise des Árpáds qui règne brièvement sur la Galicie entre 1224 et sa mort.
La Hongrie contrôlait déjà la région peuplée de Slaves nommée maintenant Ruthénie. Après la mort du prince Roman Mstislavitch qui avait réussi à unir la principauté de Galicie-Volhynie, le roi André II désireux d'étendre son influence au-delà des Carpates et appelé par sa veuve s'autoproclame « protecteur » des deux jeunes fils du défunt Daniel et Vassilko. André II n'hésite pas à prendre alors le titre de « roi de Galicie et de Voldimérie »[2] et, allié au prince polonais Lech le Blanc, il réussit à imposer en 1214 son fils aîné Coloman, époux de Salomé la fille aînée de Lech le Blanc, qu'il fait couronner « roi de Galice » avec l'accord du pape. Les Polonais prennent le contrôle de Przemyśl et de Brest et abandonnent aux Hongrois le reste de la Galicie pendant que les fils de Romain ne conservent qu'une partie de la Volhynie. Un conflit entre les Polonais et les Hongrois permet à Mstislav Mstislavich, prince de Novogorod, de chasser Coloman en 1219. Ce dernier réussit à se rétablir la même année, mais Mstilav s'empare de nouveau du trône en 1221. Afin de mettre fin au conflit, le roi André II négocie la même année l'union de son 3e fils et homonyme avec Marie-Hélène, la fille cadette du prince russe, et le couple reçoit les « droits » de Coloman sur la Galicie[3],[4].
En 1224/1225, le prince André réussit à prendre le pouvoir à Przemysl d'où il s'impose militairement en Galicie. Il ne contrôle le pays qu'environ trois ans jusqu'à ce que le prince Danilo soutenu par la Pologne ne le supplante au début de 1230. Son frère aîné, le prince Béla, entreprend une campagne pour l'appuyer. L'expédition se solde par un échec au cours duquel les Hongrois sont repoussés. En 1231, le roi André II et ses fils Béla et André reprennent l'offensive et le prince André retrouve son trône de Galicie. Les Hongrois de Galicie sont vaincus l'année suivante par Daniel et ses alliés Coumans. André II s'apprête à effectuer une nouvelle campagne qu'il doit différer à la demande du légat pontifical. Au début de 1234, la forteresse de Halich est sur le point de tomber quand le prince André meurt prématurément. La ville se rend à Daniel de Galicie qui reprend son trône et met fin à un demi-siècle de vaines interventions hongroises destinées à contrôler la Galicie[5].
Notes et références
↑ Pierre Vincent Claverie Honorius III et l'Orient (1216-1227) 2013 (ISBN9789004245594) p. 95-96.
↑ que les souverains hongrois s'attribuent jusqu'en 1918.
(hu) Császár, M. , Csóka J. , Györffy, Gy. , Horváth, J. , Kurcz Á. y Szilágyi L. (1971). István Király emlékezete. Budapest, Hungría: Európa Könyvkiadó.
(hu) Wertner Mór: András herczeg, in W. M.: Az Árpádok családi története, Nagy-Becskerek, Pleitz Ferencz Pál Könyvnyomdája, 1892, 452–456.