Alexandre Ier d'Écosse (gaélique : Alaxandair mac Maíl Choluim) dit le Féroce, né vers 1080 et mort à Stirling le , est un roi d'Écosse régnant de 1107 à 1124[1].
Pendant le règne d'Alexandre Ier, l'Écosse se modernise et la féodalité se développe. Le roi est à l'origine de la construction du château de Stirling. Il reste pendant tout son règne un fidèle allié du roi d'Angleterre. C'est à ce titre qu'Alexandre sert en 1114 avec un contingent lors de la campagne du roi Henri Ier d'Angleterre dans le nord du pays de Galles[4].
Peu après, sans doute à la suite du meurtre en 1116[7] par les « Hommes de Moray » de son parent Lodmund ou Ladhmann mac Domnaill, le « petit-fils du roi d'Alba » (i.e de Malcolm III d'Écosse), il mène une violente expédition punitive contre les habitants de Moray et de Ross qui est à l'origine de son surnom[8].
Alexandre Ier d'Écosse meurt sans héritier le , âgé d'une quarantaine d'années, au château de Stirling. Il est inhumé à l'abbaye de Dunfermline, comme les autres membres de sa famille[1].
Relations avec l'Église
Le siège de Saint Andrews qui était le seul évêché du domaine royal écossais était vacant depuis la disparition en 1093 du dernier évêque celtique Fothad II de Cennrígmonaid[9]. Dès la première année de son règne, Alexandre Ier veut lui donner un successeur en la personne de Turgot, ancien confesseur de sa mère Marguerite et désormais prieur de Durham, qui est élu le . Du fait des liens de Turgot et de son église avec l'archevêché d'York, c'est là qu'il est consacré le . Six ans après, Turgot décide de se retirer à Durham où il meurt le [1].
Afin de s'affranchir de la tutelle religieuse d'York, le roi Alexandre Ier demande alors à Radulf, Archevêque de Canterbury, de lui recommander un successeur. Cet appel ravive les disputes entre les deux métropoles religieuses et ce n'est qu'en 1120 qu'un moine de Canterbury nommé Eadmer devient évêque de Saint Andrews. Devant les difficultés rencontrées, Eadmer quitte l'Écosse pour Canterbury mais lorsqu'il veut revenir sur son siège, Alexandre Ier refuse de le recevoir et le siège demeure de nouveau vacant[1]. Et ce n'est qu'après la mort d'Eadmer en 1124 et celle du roi la même année que Robert prieur du monastère de Scone devient évêque et reçoit sa consécration de l'archevêque d'York[10].
Le roi Alexandre Ier d’Écosse laisse toutefois un fils, Máel Coluim mac Alaxandair qui sera prétendant au trône contre son oncle David Ier d'Écosse. Il s'agit d'un personnage relativement obscur en raison des rares documents le concernant. Il apparaît seulement dans des sources anglo-normandes favorables à David Ier qui le qualifie de « bâtard ». Pourtant, de nombreuses archives prouvent le contraire[réf. nécessaire].
Notes et références
↑ abc et d(en) A. A. M. Duncan « Alexander I (d 1124), king of Scots », Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, 2004.