Son enfance coïncide avec les dernières années de la monarchie bavaroise. Lorsque la révolution éclate à Munich en 1918, il s'enfuit au Tyrol avec le roi Louis III, son grand-père.
Ses parents ont quatre autres enfants : Luitpold (1901-1914), Irmingard (1902-1903), une fille mort-née en 1906 et Rodolphe (1909-1912). Albert est le seul de sa fratrie à survivre à l'enfance[2]. Sa mère, Marie Gabrielle meurt, d'une insuffisance rénale aiguë, à Munich, le à Sorrente[1].
Lorsque la révolution éclate à Munich en 1918, il s'enfuit au Tyrol avec le roi Louis III, son grand-père. Quand sa famille revient plus tard à Munich, Albert réussit à obtenir son diplôme d'entrée à l'université où il étudie la foresterie.
Charlotte de Bavière (née à Munich, le et morte à Isny im Allgäu le ), jumelle de la précédente, qui épouse en 1955 le prince Paul de Quadt de Wykradt und Isny (1930-2011), dont quatre enfants ;
François de Bavière (né à Munich, le ), sans alliance et en couple avec Thomas Greinwald[8], chef de la maison de Bavière depuis 1996 ;
Veuf depuis 1969, à la suite de la mort de Maria Draskovich von Trakostján, Albert de Bavière épouse civilement le et religieusement le lendemain à Munich la comtesse Marie-Jenke Keglevich von Buzin (née à Budapest le et morte accidentellement à Gusswerk, près de Mariazell en Autriche, le ), fille du comte Stephan Keglevich von Buzin (1880-1962) et de Clara comtesse Zichy de Zich et Vásonykeö (1883-1971)[5].
Opposition au nazisme et internement
Albert et sa famille élisent domicile à Bad Kreuth en 1937. Depuis qu'il a rejeté la politique du régime nazi, il s'est exilé avec sa famille, d'abord en Croatie et, à partir de 1940, au château de Nádasdy en Hongrie. En , lorsque l'Allemagne envahit la Hongrie, il est arrêté par la Gestapo et interné avec sa belle-mère Antonia de Luxembourg et sa famille dans les camps de concentration de Sachsenhausen, Flossenbürg et Dachau jusqu'à la fin de la guerre en 1945. Seul son père, le prince royal Rupprecht, forcé à l'exil en 1939, avait échappé à la déportation.
Après la guerre
La veille de Noël 1952, Albrecht de Bavière est investi dans l'ordre canonial régulier du Saint-Sépulcre au château de Berg. C'est dans ce lieu, qu'après des rénovations, il établit sa résidence principale jusqu'à sa mort. À la mort de son père Rupprecht, le , Albert devient chef de la maison de Wittelsbach[1].
Passionné par l'herboristerie et les études forestières, il s'adonne également à la chasse et publie, avec sa seconde épouse, Marie-Jenke, une étude consacrée aux chevreuils en Styrie (Uber Rehe in eminem steirischen Gebirgsrevier, Munich, 1975. Traduction en français de Gilbert Titeux : À propos du chevreuil dans une région de Styrie, Liège, 1983) qui leur vaut un doctorat honoris causa en médecine vétérinaire décerné par l'université de Munich[4].
Il meurt le au château de Berg, à l'âge de 91 ans. Comme ses deux épouses, décédées respectivement en 1969 et en 1983, il est inhumé, non pas dans l'une des nécropoles ancestrales des Wittelsbach de Munich, mais dans le cimetière de l'abbaye d'Andechs[1].
↑Michel Huberty et Alain Giraud, L'Allemagne dynastique : Bade - Mecklembourg et familles alliées C-G, t. VI, Le Perreux-sur-Marne, Alain Giraud, , 617 p. (ISBN978-2-901138-06-8), p. 181-183.
Nicolas Énache, La descendance de Marie-Thérèse de Habsburg, Paris, Éditions L'intermédiaire des chercheurs et curieux, , 795 p. (ISBN978-2-908003-04-8)..
Michel Huberty et Alain Giraud, L'Allemagne dynastique : Wittelsbach, t. IV, Le Perreux-sur-Marne, Alain Giraud, , 545 p. (ISBN978-2-901138-04-4).