Il séjourna en Grèce de 1901 à 1903 et publia ses réflexions à la suite de ce séjour dans Les Images de Grèce.
Il commença une carrière littéraire sans connaître le succès. En 1897, il publia Le Cygne rouge, un drame symboliste en vers et en prose, influencé par l'œuvre de Mallarmé. Il publia ensuite des essais et en 1912, publia son premier ouvrage de critique, La Poésie de S. Mallarmé. Influencé par la théorie de Bergson sur l'intuition, il l'appliqua à la création littéraire.
Carrière professionnelle
Il mena de front une carrière d'enseignant et de critique littéraire. Albert Thibaudet est l'un de ceux qui eurent le plus d'influence sur la littérature française pendant l'entre-deux-guerres.
Il fut titulaire de la chaire de littérature française à Genève de 1924 à sa mort.
On lui doit la fameuse expression « la République des professeurs » (titre d'un de ses ouvrages à propos du Cartel de 1924 qui réunissait Herriot, Blum et Painlevé, tous sortis de la rue d'Ulm), que l'on oppose aujourd'hui à la « dictature des médias », notion développée par Louis Porcher. On lui doit aussi la phrase : « Si Paris est la capitale de la France, Lyon est la capitale de la province ».
Critique littéraire
Pendant vingt ans, à partir de 1912, il tint la rubrique de critique littéraire à la NRF. Pour lui le critique doit communiquer au lecteur le plaisir de lire. Sa méthode critique allie la sympathie et le plaisir, le savoir et le goût.
Ses Réflexions publiées entre 1938 et 1941 présente un classement, situant des courants et des générations littéraires. Il publia en 1936, Histoire de la littérature française de 1789 à nos jours.
René Rémond voit en lui « le fondateur de l'histoire des idées politiques ».
C'est aussi un européiste convaincu. Il participe en 1928 au premier cours universitaire de Davos, avec de nombreux autres intellectuels français et allemands.
Le centre Thucydide (institut de recherche de l'université Panthéon-Assas (Paris II)) a créé, en 2008, un prix Albert-Thibaudet qui honore l'auteur d'un ouvrage francophone sur les relations internationales.
Œuvres
(Liste non exhaustive, classée par années croissantes de 1er éditions).
Extraits des publications de l'auteur parmi plus de 200 parutions[4] :
[1927] La République des Professeurs : suivi par Les Princes lorrains [pour l'édition de 2006] (préf. François Bourricaud (1922-1991) / Michel Leymarie) (France [1870-1940, 3e République]), Paris / Genève, Bernard Grasset / Éditions André Sauret / Slatkine / Hachette Littératures, coll. « Les Écrits / Grand prix des 12 œuvres historiques capitales, 1871-1945 / Ressources / Pluriel Histoire » (réimpr. 1973, 1979 et 2006) (1re éd. 1927), 264 p., 20 cm (ISBN2-01-279-3096, OCLC458276529, BNF34043684, SUDOC011345020, présentation en ligne, lire en ligne).
↑Lucien Taupenot, « Albert Thibaudet (1874-1936), un Tournusien critique littéraire “au bâton ferré” », Images de Saône-et-Loire, Mâcon, Groupe Patrimoines 71 / Archives départementales, no 124, , p. 10 (lire en ligne, consulté le ).
[1989] (pl) Henryk Czudek (1930-2006), Krytyka literacka Alberta Thibaudeta (traduit par : La Critique littéraire d'Albert Thibaudet), Varsovie, s.n., .